--------------------------------------------------- Coût total : 900 pièces d'or
Hevoria perd 48 bois de baobab, 24 bois de chêne, 6 têtes de duggeurs, 2 essences sylvestres, 2 écailles de wyverne, 1 œil de Beholder, 1 paires de Bot'aria, trois bracelets d'abondance et 900 pièces d'or. Elle obtient 2 [bottes Tungsténiennes] et 3 + 1 (offert selon promotion en cours) [Ethernel]. Mohana gagne 900 pièces d'or, perd un bracelet d'abondance mais obtient 1 [bottes Tungsténiennes]
Nova avait pu discuter avec Mohana alors que les deux femmes s'étaient croisées aux alentours d'Endorial ou même au QG, et elle avait appris que cette dernière était également sculpteuse, et qu'elle pourrait, à l'occasion, lui fabriquer une arme (si toutefois elle lui amenait les matériaux nécessaires). L'orquette aux cheveux de feux s'était alors attelée à la tâche et avait fait plein de petits achats afin de pouvoir s'offrir une jolie petite Massue de Rock. Elle en avait déjà eu une entre les mains, et celle-ci avait fusionné avec sa masse gargantuesque. Nova était presque nostalgique en regardant les deux armes qui n'en faisait à présent plus qu'une. Mais malgré cette nostalgie, l'orque était prête à réitérer la chose, elle voulait une autre massue de rock, qui avait été fabriquée chez Dragnizzo, pour devenir plus forte et espérer retrouver la dignité perdue au campement des orcs. Il fallait faire bonne figure auprès de la famille...
Nova pénétra alors dans cette échoppe inconnue, salua Mohana et lui expliqua ses besoins. Elle déposa alors devant elle tous les matériaux nécessaire.
[Massue de Rock, à mettre dans le sac à dos et non pas dans l'inventaire]
Mohana Dharitri
♦ Chamane ♦
Messages : 2331 Expérience : 5405 Âge RP : 27
Politique : 226
Titres:
Trésorière et Cape verte (Faction)
Sauveuse de Dùralas (Event)
Destructrice de l'Ombre (Event)
Combattante de l'alliance des quatre (Event)
Chasseuse suprême de Pâques
(Event)
Chasseuse de trés'oeuf (Event)
Citrouille de la Convergence (Event)
Pourfendeuse de Skarniens (Event)
Jack'o'Piñata (Event)
Héroïne de l'Est (Event)
Hommage de FrörHeim (Event)
Sculptrice invétérée (Artefact)
Solide (Artefact)
"Performante" (Porte-bonheur)
Dragonnière de bronze (Guilde)
Voyageuse de la Caverne Mystérieuse (Quête)
Princesse en couche-culotte (Taverne) Madame Dùralas (Event 10 ans)
Votre guérisseuse préférée (Event 10 ans)
Le membre le plus imaginatif (Event 10 ans)
Mohana accueillit Nova Avon amicalement, comme à chacune de leurs rencontres. Elle avait rencontré cette orque divers fois au sein de sa faction, la Garde Zéphyr, et elle reconnaissait en elle l'âme d'une farouche guerrière. Après avoir pris connaissance de la commande de la peau-verte, qui concernait cette fois une Massue Rock, la plus terrible massue que la Rakshasa pouvait lui confectionner, la Dharitri vérifia les matériaux nécessaires apportés par Nova, et lui indiqua le coût, et quand elle pourrait aller rechercher sa commande.
- Tout est parfait pour moi, Nova ! Tu m'as ramenée les bons matériaux, tu connais le coût (ils sont affichés sur le parchemin à l'entrée, au cas où), je me charge rapidement de cette commande. Tu pourras aller la rechercher d'ici demain après-midi je pense. Au pire des cas, ce sera en début de soirée. Lança-t-elle d'une voix enjouée.
Après quoi, elle se dirigea vers son arrière-boutique, se prépara une tasse de thé, et se mit à l'ouvrage.
Une Massue Rock. C'était la première fois, ou peut-être la deuxième, mais pas plus, que Mohana fabriquait une si gigantesque massue pour quelqu'un. D'habitude, elle confectionnait souvent des bâtons, des sceptres, des bâtons d'éther, qui lui permettaient d'arrondir ses fins de mois. Mohana Dharitri commença par allumer le feu afin de pouvoir faire fondre le métal nécessaire à la fabrication de l'arme. Le temps que celui-ci fonde, elle nettoya le bois et le huila avant de se mettre à la sculpter. Créer les massues -ainsi que d'autres armes- était devenu une simple formalité pour la tigresse, passée experte en la matière depuis un bon moment désormais. Toutefois, il ne fallait pas se laisser abuser, une arme en bois d'une telle importance et d'une telle précision demandait de la dextérité, un trait d'ingéniosité, de la patience, et un brin d'imagination. Sans paraître vantarde, la Seigneur Sylvestre avait acquis tout ceci au fur et à mesure qu'elle avait augmenter ses compétences et son expérience, et aucune recette ne résistait désormais à son talent de sculptrice.
Elle travailla avec ardeur jusqu'au lever du jour d'après, qui lui permet toutefois de terminer son ouvrage dans les temps, pour que l'orque puisse revenir chercher son dû l'après-midi.
Lorsqu'elle aurait livrer l'arme, la jeune femme pourrait alors aisément aller se reposer, elle en avait bien besoin, après cette dizaine d'heures de sculpture !
Un vent frais soufflait sur la canopée Endorienne. Hevoria, cheveux au vent, sautait d'arbres en arbres tout en chantonnant, tandis qu'autour d'elle retentissait le doux chant des oiseaux et le bruissement des feuilles d'arbres. Mille senteurs sauvages s'élevaient des immenses et majestueux jardins de Dame nature, balayés par d'agréables rayons de lumière ambrée, exaltant les sens de la vestale. Alors qu'elle traversait cet endroit paisible et enchanteur, se dessinait au loin les contours de la majestueuse cité forestière d'Endorial : sa destination. Ayant hâte de réaliser ce pourquoi elle était venue, la jeune femme accéléra la cadence...
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Après avoir passé une commande titanesque chez la jarl de Kastalinn, c'était au tour de cette chère Mohana de faire les frais des lubies d'Hevoria. Après être entré dans sa boutique, la prêtresse de Kalumbra s'approcha du comptoir de la chamane puis la salua respectueusement avant de lui soumettre sa commande du jour : l'amélioration de deux [Éthernels], d'une paire de [Bottes tungsténiennes] et d'un objet anodin. La vestale invoqua un portail vers l'Immatériel d'où surgit [Aiôn], son bâton d'Ether nouvellement acquis chez Tungstène. Ébène, magnétite et puissance spectrale s'entremêlaient mystérieusement afin de former arme légendaire exhalant la puissance de l'Immatériel. Une lueur turquoise pulsait dudit bâton, baignant la salle d'une atmosphère irréelle.
Les matériaux apportés par la vestale à l'artisane constituaient la quintessence de l'équipement de combat pouvant être trouvé sur le continent. Mais il leur manquait encore quelque chose. Cette petite touche discrète mais néanmoins vitale afin de parfaire ces œuvres d'art qui feraient très certainement des ravages sur le champ de bataille.
Résumé de la commande :
Pour l’amélioration de deux de ses Éthernels, du Aiôn ainsi que de ses Bottes tungsténiennes, Hevoria fourni donc :
x6 métarias multicolores x5 os dorés x800 pièces d’or
Sauveuse de Dùralas (Event)
Destructrice de l'Ombre (Event)
Combattante de l'alliance des quatre (Event)
Chasseuse suprême de Pâques
(Event)
Chasseuse de trés'oeuf (Event)
Citrouille de la Convergence (Event)
Pourfendeuse de Skarniens (Event)
Jack'o'Piñata (Event)
Héroïne de l'Est (Event)
Hommage de FrörHeim (Event)
Sculptrice invétérée (Artefact)
Solide (Artefact)
"Performante" (Porte-bonheur)
Dragonnière de bronze (Guilde)
Voyageuse de la Caverne Mystérieuse (Quête)
Princesse en couche-culotte (Taverne) Madame Dùralas (Event 10 ans)
Votre guérisseuse préférée (Event 10 ans)
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Mohana avait déserté quelques jours le siège de la Garde Zéphyr pour ouvrir sa boutique. Elle avait été beaucoup prise par sa faction dernièrement et elle nourrissait le besoin de retrouver son chez elle, sa petite boutique, Poehina. Tout d'abord, il avait fallut faire le ménage et dépoussiérer les étagères et bocaux. Mohana avait reçu de nombreuses herbes séchées en provenance de Wystéria, elle désirait donc passer sa journée à en faire le recensement puis à les mettre en bocal. Elle réaliserait bien évidemment ses différents mélanges de plantes, que ce soit de simples thés mais aussi tisanes et toutes sortes d'onguents ou mélanges curatifs.
La sculptrice avait ouvert sa boutique au public dans le courant de l'après-midi, une fois toutes ces tâches effectuées, elle pourrait très bien gérer l'accueil et les commandes en préparant ses mélanges. Cela dit, personne n'était passé et la jeune femme ne tarderait pas à fermer la boutique, mais c'était là sans compter sur la visite d'une cliente régulière.
La voix qui appela Mohana lui était connue : il s'agissait d'Hevoria. Elle l'avait croisée il y a peu du côté des cavernes. La tigresse se présenta alors au comptoir et salua sa visiteuse. Elles échangèrent quelques courtoisies et Hevoria fit part à Mohana du but de sa visite : elle souhaitait faire améliorer deux bâtons [Ethernels] ainsi que ses [Bottes Tungsténiennes]. Puis, soudain, Hevoria fit apparaître un portail dans lequel elle avait dissimulé son bâton légendaire : [Aiôn]. Elle désirait également une amélioration sur cet objet.
Mohana était soufflée par la beauté du bâton légendaire : il était la parfaite fusion de métal, de bois et d'une énergie immatérielle. Elle n'avait jamais vu pareille arme, excepté son propre bâton légendaire mais qui était cependant bien différent. Les deux femmes échangèrent un peu, puis Hevoria prit congé, laissant Mohana face à tout le travail qu'elle devrait accomplir.
La sculptrice allait effectuer ses premières améliorations, elle était un peu anxieuse. Pour un choix judicieux et se faire la main, elle estima qu'il valait mieux commencer par les bottes. Elle aurait pour ça besoin de la paire de bottes d'Hevoria ainsi que de deux os dorés. Pour ce qui était de ces bottes, l'amélioration tenait principalement en un enchantement que Mohana devait réaliser avec les os dorés.
La sculptrice commença donc par méditer quelques instants, elle devrait faire appel à ses pouvoirs chamaniques pour l'aider dans ce but. Elle souhaitait entrer en communion avec les matériaux avant de les lier ensemble. Pour ce qui était des bottes, ça serait assez simple. Elle passa un bâton de fumigation de sauge afin de purifier les éléments puis le déposa dans une coupelle, le laissant fumer pour protéger l'espace de travail. Puis la jeune femme attrapa les os dorés, qu'elle passa à leur tour dans la fumée qui s'élevait de la sauge. Ces os dorés avaient appartenu à un aigle, elle pouvait encore sentir son esprit imprégné sur ces vestiges de sa vie terrestre. Enfin, elle termina par les broyer à l'aide d'un mortier-pilon. La poudre était très fine et volatile. Enfin, Mohana attrapa les bottes et se mit à réciter une incantation de manière calme et en articulant parfaitement. Elle prononçait un langage que très rarement elle avait utilisé jusqu'ici. La poudre d'os se teinta alors d'un vert émeraude et luisant, nul doute que la magie était en cours. Chaque particules s'élevait et tourbillonnait, se rapprochant de plus en plus des bottes. Puis finalement, en un mouvement très doux des mains, Mohana guida cette poudre qui vint s'ancrer dans les bottes, de façon tout à fait invisible. C'était fait.
Ce n'était pas grand chose d'un point de vue extérieur, mais ces enchantements demandaient beaucoup d'énergie pour l'artisan, si bien que Mohana se reposa une grosse demi-heure avant de se décider à entamer l'amélioration des deux bâtons Ethernels. La jeune femme procéda de la même manière pour chacun, commençant d'abord par les purifier ainsi que les matériaux. Elle broya ensuite l'os, puis désintégra à l'aide d'un sort les métarias afin qu'elles créent une poudre à leur tour. Et enfin, elle les lia, mais sous une incantation différente que celle réalisée pour les bottes.
Cet exercice lui avait coûté déjà beaucoup plus d'énergie, mais celui qu'elle redoutait vraiment, c'était l'amélioration de l'Aiôn. Il s'agissait d'une arme légendaire et des plus puissantes, un exemplaire unique, et pour posséder elle-même un bâton légendaire, qu'elle avait gagné en même temps qu'Hevoria, elle savait que ces objets possédaient leur esprit pur, les flux immatériels du bâton de l'ensorceleuse en était l'exemple même. Mohana estimait qu'elle devait se purifier elle-même avant d'entreprendre une quelconque modification. Elle alla donc prendre un long bain d'huiles et d'herbes purificatrices, qui l'aideraient à entrer en transe. La sculptrice retourna alors à l'atelier, purifiant chacun des objets, à l'exception de l'Aiôn, il n'avait pas besoin d'être purifié étant donné sa nature même. La jeune femme y appliqua cependant une huile de consécration sur le manche et enfin, elle le prit pleinement à deux mains, alors qu'elle était assise en tailleur, au sol. Le flux qui allait et venait à l'intérieur du bâton se mit à entourer la jeune femme, elle réussissait à établir un contact. Tout autour d'elle semblait suspendu, elle n'avait ni besoin de parler, ni de penser, l'Esprit du bâton savait ce qu'elle désirait, si bien que subitement, les deux métarias et l'os doré restant craquèrent dans l'air et disparurent. Mohana sentit comme du vent autour d'elle, l'Aiôn réalisait lui même l’absorption nécessaire à son amélioration, usant des pouvoirs de Mohana à travers elle. Mohana ouvrait les yeux. Elle ne se rappelait pas de ce qui venait de se passer et pourtant, elle remarquait bien qu'il s'était écouler presque deux heures depuis qu'elle avait commencé l'amélioration du bâton éthérique. La jeune femme le tenait encore dans une main, et elle pouvait sentir qu'il était dorénavant plus puissant encore.
A l'Ouest de Dùralas, dans les marais du Hukutav,le naga rouge était assez perplexe, ce dernier avait quelques contraintes pour concentrer efficacement sa magie du vide. Il maniait depuis un temps ses deux épées, mais il préférait nettement utiliser les capacités d'ensorcelleurs, et comme tous les fervants de la magie on lui recommanda un bâton, pour lui et sa magie on nomma même un bâton d'éther du nom de l'Ethernel. Il avait dû récolter tous les ingrédients pour une telle arme, et alors qui touchait au but, il ne manquait plus qu'un sculpteur, pas un simple tailleur de bois, mais un qui sait exploiter l'art pour façonner une arme capable de symbiose avec la magie de son porteur.
Vallon, fidèle compagnon ailé avait la lourde mission de trouver cette perle rare, il rendait aujourd'hui même son rapport: -Votre serpentissime, je viens au rapport! -Votre quoi.....il leva les yeux en l'air, peu importe, as-tu trouvé quelqu'un de doué dans son art? -Affirmatif, cependant il y a un petit, miniscule détail qui pose problème. -Je t'écoute -Sa boutique se situe dans la ville d'Endorial, elle est reconnue surtout pour ses talents de guérisseuse, et un caractère de tigresse. -Ah....répondu le serpent rubis, avalant presque son mot.
Sa dernière aventure à Kastalinn chez la reine des neiges pour une armure l'avait assez refroidi, rien que d'y repenser ; il en avait des sueurs froides. Dans son passé, la gente féminine a toujours eu d'étranges effets sur les choix du serpentaire. En outre, pas sûr qu'un membre de la Congrégation soit le bienvenue dans cette ville, et quant à la dissimulation, le naga avait déjà pas mal donné ces dernier temps, et il en avait plus qu'assez de devoir se dissumuler, il aimait ses couleurs rouges lui. Le jeune Vallon s'inquiéta pour son jeune maître, celui demanda plus d'informations sur cette sculptrice, dont son nom ne lui évoquait que quelques bribes d'informations. -Mohana...dit-il en parcourant ses livres. On lui avait déjà évoqué son nom, et il se rappelait maintenant qu'elle appartient à la Garde Zéphyr, et malgré les apparences, le serpent rouge n'éprouve aucune hostilité envers cette faction. Pourquoi cela? Chez les nagas, certains guérisseurs, mages ou ensorcelleurs choissisent cette faction pour protéger les marais, un endroit luxuriant qui renferme un secret caché. Lors de sa fuite pour la survie, la faune et la flore était son seul réconfort, il était donc plutôt satisfait de voir l'existence de cette faction, il n'y avait pour l'heure pas de rivalité trop haute entre les deux factions de l'Ombre et Zéphyrienne, cela devait rester ainsi.
Il compta ainsi sur une jeune naga guérisseuse de cette faction, pour pouvoir faire une commande, il avait peur que son arrivée dans la ville ne provoque des tensions qu'il voulait éviter. Pour sa bonne foie, il remit un cadeau à cette émissaire.
Dans la belle ville d'Endorial, ville forestière, chemine une naga chargée de fleurs, d'un présent et d'une commande. Elle aborde une fleur des marais, et ondule au gré du vent du matin. Il me semble que c'est ici, dit la jeune femme en poussant la porte d'entrée de la petite boutique. Une aura enchanteresse, suivi de parfum de fleurs, elle ne pouvait pas se tromper, elle était bien chez Dame Mohana. Le décor était si harmonieux, la jeune naga regrettait presque que le jeune Equinoxe ne voyait pas se spectacle, les couleurs de l'améthyste lui rappellait les yeux sauvages du porteur de foi du Dieu Basilic, elle avait fermée les yeux, elle se sentait en paix et en zénitude. La maîtresse absolue, sculptrice renommée était là, s'occupant des clients du jour, en attendant poliment son tour la jeune naga scruta des yeux la beauté des oeuvres de Dame Mohana.
Oulà un client bien chargé! Ah c'était à présent son tour, elle remit un bouquet ainsi qu'une espèce de serpent du marais : "Mes hommages Dame Mohana, vous serez ravie d'apprendre que nous avons enfin réussi à réintroduire cette espèce, ce n'était pas de tout repos, mais nous en sommes fier, je vais la remettre dans le marais après, oh et ce présent-là viens d'un jeune naga rubis, tenez"
Elle remit une plante médicinale, qui poussait au coeur du marais, elle laissa s'écouler une conversation amicale avant de se souvenir de la requête du jeune serpentaire. " Suis-je sotte, j'ai failli oublier qu'il avait besoin de quelque chose, je ne sais pas si c'est une bonne chose, je partage les idéaux sur la nature et foi, mais il semble vouloir faire payer son passé à d'autres, il semble perdu entre sa foi et les souffrances...." "Puis-je vous demandez conseil Dame Mohana? Et si ce n'est pas trop pour vous, j'aimerais deux Ethernels, ainsi qu'un attrape-cauchemar." "J'ai tout sur moi, pour la fabrication. Mais je ne suis pas pour que cette arme, fasse couler le sang..." conclua dépitée la jeune naga.
Athanasia referma la porte de l’hôtel des ventes derrière elle. Le commissaire-priseur releva les yeux de son parchemin et lui adressa directement la parole, ne laissant même pas le temps à la voleuse de se présenter ou de le saluer.
« Vous désirez ? Ce n’est pas une boutique d’arme ici, si c’est pour du grabuge que vous êtes là vous pouvez faire demi-tour. » Il abaissa les yeux pour continuer sa lecture.
La pièce était petite et sombre. L’unique minuscule fenêtre, orientée au nord qui plus est, ne suffisait même pas pour éclairer les quelques mètres carrés dans lesquels travaillait cet homme. C’était sans doute la raison pour laquelle il était aussi névrosé et triste. La jeune femme n’était heureusement pas là pour étudier la psychologie de l’employé, elle avait été missionnée par Mohana afin de renouveler le stock de bois de sureau de la boutique.
« Je viens de la part de la Poehina, nous avons commandé 74 mesures de bois de sureau avant-hier. C’est possible de récupérer cela ? »
Le commissaire-priseur fixa la jeune femme et déposa son parchemin à plat sur son bureau. Il se redressa de sa chaise et s’orienta vers la sortie.
« Mmmh... Bien entendu, suivez-m… » Il s’arrêta net avant de terminer sa phrase, puis se retourna vers la Stellaroïse. « Ah ! Votre paiement, avant cela : trois cent soixante-dix pièces d’or, je vous prie. » Il termina sur un large sourire narquois.
Athanasia leva les yeux au ciel et jeta la bourse déjà prête dans ses mains. L’homme tourna les talons et se dirigea vers les dépôts à l’extérieur du bâtiment. Quelques minutes plus tard, Athanasia sorti du dépôt des bûcherons avec une brouette lourdement chargée et parti en direction de la boutique de dame Dharitri.
[Athanasia achète 74 bois à l’HDV bûcheron pour 370 pièces d’or = ICI]
Après une bonne demi-heure de marche, à pousser avec beaucoup de peine la brouette, qui devait peser au moins deux hommes adultes, l’apprentie arriva à la Poehina et s’orienta directement dans la partie atelier. C’était la première fois qu’elle découvrait l’espace de travail de sa tutrice et elle en resta bouche-bé. La porte de l’arrière boutique donnait sur une cours plutôt spacieuse, quasiment protégée des intempéries par la verdure environnante qui ne laissait entre-passer que quelques rayons de soleil, illuminant en suffisance ce lieu mystique. Une partie de la cours était un peu plus exposée, et c’était ici même que Mohana semblait avoir décidé d’y entreposer ses plantations, une multitude de variétés dont Athanasia appréciait les formes et les couleurs. En suivant du regard la circularité de cette extérieur, elle observa qu’à l’opposer des plantations se trouvaient quelques piles de bûches de bois de tailles et de qualités diverses, voir même des pièces plutôt rares avec des formes exotiques qu’elle devait réserver pour des commandes d’exceptions. Elle quitta le palier pour pousser la brouette vers la zone de stockage, et alors qu’elle commençait à la vider manuellement, elle détailla minutieusement l’établi qui était accolé à l’arrière de la boutique. Celui-ci était légèrement couvert par le débord de toit, et était parfaitement rangé. Chaque outil semblait avoir sa fonction et sa place, elle en reconnaissait d’ailleurs certains qu’elle avait déjà manipulés lors de la fabrication de sa première masse Ureau. L’aura que dégageait cet endroit était particulièrement apaisante et bienfaisante, les bibelots et les attrapes-rêves disséminés ça et là, et les plantes en pots qui laissaient courir leurs tiges comme bon leur semble, donnaient à cette espace de travail une consonance poétique, chamanique et sauvage à la fois.
« Merci ! » La voix de Mohana fit redresser la tête à la jeune voleuse, qui venait de poser la dernière bûche au dessus de la pile de sureau. « Tu as déjà façonné une masse en sureau c’est ça ? »
Athanasia hocha la tête, légèrement intimidé à l’idée de commencer à travailler.
« Alors je vais te montrer comment réaliser un bâton d’ensorceleur en sureau, dit le Bâton Nagre. Dans sa globalité, c’est une pièce facile à concevoir, mais on parle d’un bâton d’éther. Il doit être imprégner de ta spiritualité et de l’âme des matériaux avec lesquels tu le fabrique pour avoir la puissance escompter par son utilisateur. » Elle lui tendit un parchemin avec des dimensions et un croquis. « Voilà comme moi je le fabrique, je te propose de faire le premier ensemble et tu feras le deuxième en autonomie. »
Athanasia hocha la tête et alla directement chercher la quantité nécessaire de bois.
Mohana se saisit du plus gros ciseau à bois qu’elle possédait, puis d’un maillet assez imposant. Elle disposa le ciseau sur le sommet de la bûche et frappa avec force le haut du ciseau afin de détacher une partie du bord de la pièce de bois et d’en réduire sa largeur. Elle expliqua à mesure sa démarche . « Tu vois je vais délimiter l’épaisseur du bâton de cette manière. Je vais faire chaque bord, puis je vais poncer pour l’arrondir et lui donner son aspect conique.
La jeune apprentie se délectait de chaque mouvement, afin d’espérer le reproduire au mieux. Une fois le bâton façonné, Mohana alluma quelques bougies autours de l’établi et commença à badigeonner l’arme d’un liquide visqueux et épais, de la lasure sans doute, avec l’aide d’un pinceau. La chamane semblait chuchoter pendant ce travail, et étrangement la fumé des bougies semblait converger vers le bâton d’éther, comme attirée par la respiration des entrailles du bois encore vivant. Quand la lasure fut totalement étalée, les bougies s’éteignirent et Mohana se leva pour déposer le bâton sur un présentoir pour qu’il sèche.
« Ce n’est pas vraiment une incantation, ni une formule à savoir. Il suffit de parler à la matière, de la faire se sentir vivante. Tu essayes le façonnage ? Et tu m’appels pour que j’observe la dernière partie, pour éviter un raté ! » Mohana s’éclipsa de l’établi avec un dernier sourire bienveillant.
Athanasia souffla, comme pour rassembler ses forces, et se lança corps et âme dans sa tâche.
~~~~~~~~~
La jeune femme retourna dans la boutique, elle entendit Mohana discuter avec quelqu’un, probablement une cliente. Athanasia resta discrètement à l’écart pour ne pas gêner la conversation.
« Revenez en fin d’après-midi pour récupérer les deux Ethernels ! Ah, et n’oubliez pas votre attrape-rêves. »
La naga qui commençait à partir, la babiole en main, salua la gérante de la Poehina.
Dame Dharitri se retourna, tombant presque nez à nez avec Athanasia. Elle s’exclama, « Tu tombes bien, nous avons une commande à honorer. Tu as pu finir le Nagre ? »
La jeune femme lui répondit. « Le façonnage est terminé, il ne reste plus qu’à appliquer la lasure. »
« Alors allons-y, montre moi ce que tu as retenue. »
Elles retournèrent de l’atelier, et l’apprentie alluma les mêmes bougies que Mohana avait précédemment utilisées. Elle commençait à reproduire les mêmes mouvements quand Mohana lui chuchota une consigne calmement. « Parle-lui ! »
Alors Athanasia s’exécuta et susurra au bois, de manière quasiment inaudible. « Euh… Bonjour ?... Rah qu’est-ce que je dis moi… Tu sais je ne comprends pas bien ce que je dois faire avec toi… Alors si tu pouvais m’aider… »
c’est à ce moment là que la jeune femme commença à sentir un souffle, lent et faible. Il ne pouvait provenir que du bois, la sensation était tellement légère qu’elle mit du temps à l’identifier. Un frisson la parcourra. Quelques minutes plus tard, se fut terminé.
« C’est très bien… On va pouvoir passer aux choses plus sérieuses. Va poser le bâton à coté de l’autre et revient vers moi avec les ressources qu’a apporté la cliente » l’apprentie suivit les consignes tout en écoutant Mohana qui poursuivait son explication. « Il s’agit d’un bâton d’éther à nouveau, mais beaucoup plus complexe, L’Ethernel : un corps en baobab, un bois nettement plus difficile à manipuler, des fioles d’eau du lac, un héritage des élémentaires d’eaux, et un saphir. Dans un premier temps, nous allons encore une fois travailler le bois, mais cette fois-ci il sera imbibé d’eau du lac puis on pourra sertir le saphir sur la tête. Une chance que la cliente en demande deux, je vais te montrer le premier et tu réaliseras le deuxième… C’est partie ? »
« J’ai une petite question… »
Mohana redressa la tête, « Je t’écoutes ? »
Athanasia chercha dans son sac et en sortit deux bracelets d’abondance fraichement acquis. « Est-ce que vous pouvez me montrer comment on utilise ces bracelets ? »
Le regard de Mohana s’illumina, pétillant d’impatience d’utiliser ces objets si convoiter des artisans. « Ces bracelets sont incroyable. Je vais te montrer… Je vais le porter pendant la création du bâton, ensuite tu en porteras un pour le deuxième, et tout ce que nous allons créer, modifier, peindre ou quoi que ce soit sera magiquement dupliqué… La sensation est un peu étrange mais c’est à voir !
Les deux femmes préparèrent en binôme la première partie du travail du premier bâton. Une sculpture largement plus ambitieuse et difficile que pour le Nagre. L’effet du bracelet était visible dès les premiers instants, comme si des mains invisibles reproduisaient les mouvements de la tutrice d’Athanasia. Au bout d’une petite heure Athanasia était déjà en train de réaliser le deuxième sous l’œil avisé de la gérante de la boutique. Sur les derniers instants, celle-ci apporta de grands morceaux de tissu qu’elle imbiba de l’eau contenue dans les fioles. Ensuite elle enroula ses tissus autours de chaque réalisation afin de les imprégner de l’essence de ce fluide magique. La partie la plus délicate arriva, celle du sertissage. Une manipulation inédite pour la voleuse native de la Capital qui observa avec beaucoup d’attention avant d’essayer de le reproduire à son tour.
La journée touchait à sa fin, le soleil abattait ses derniers rayons sur la ville elfique.
« Je te félicite pour cette première journée de travail, tu progresses vite. Je vais attendre le passage de la cliente en boutique si tu veux tu peux aller te reposer un peu avec une tasse de thé, je te rejoins après. »
Quand Mohana retourna dans l’arrière boutique, elle retrouva Athanasia assise à même le sol et adossée au mur en train de dormir profondément.
[Utilisation de 74 bois de Athanasia pour fabriquer 2 Bâtons Nagres, à mettre en vente HDV Sculpteur]
[Utilisation de 36 bois de Baobab ; 6 fioles d’eau du lac ; 2 saphirs de Equinoxe et 560 pièces d'or pour la réalisation de 2 Bâtons Ethernels]
[Utilisation de 2 bracelets d’abandonce acquis ICI, sur les 2 bâtons Ethernels revendus directement HDV Sculpteur]
[Bilan PO pour Athanasia : 994 PO à la base – 370 (sureau * 75) + 720 (Nagre *2) – 600 (Bracelets abondance * 2 (50% de réduction car voleur) + 2120 (Ethernels * 2) + 224 (40% de la transaction Equinoxe) = 3088 PO]
Je ne pouvais qu’admirer l’ingéniosité des Elfes, construire toute une ville aux pieds des arbres, mais également le long de ses derniers. Au sol, cela ressemblait encore à une ville comme les autres avec quelques boutiques par-ci par là, mais l’espace est tellement bien optimisé qu’une bonne partie des habitants vivent dans les hauteurs de la ville. Et puis cette fibre artistique, les ponts naturels sculptés par de véritables maître, reliant ainsi les arbres entre eux, enfin … les habitations plutôt … Les lumières faites de lucioles et la nature florissante à chaque pallier, cette ville vivait en parfaite harmonie avec la nature, on s’y sentait vraiment bien …
Une fois de plus, la curiosité guida mes pas à travers la ville, restant toujours sur la terre ferme puisque la plupart des boutiques demeuraient au sol pour facilité l’accès au commerce. Même les rues et sentier qui s’éparpillaient à droite à gauche étaient entourés de panneau de lumière, éclairant parfaitement les allées. A force de regarder tout autour de moi, je finis par heurter un de ses panneaux … a non … Celui-ci indiquait la direction à emprunter pour se rendre à « Poehina ». Je n’avais pas plus d’indication, mais Loup sembla prendre cette direction. Je ne perdis pas plus de temps pour le suivre, profitant encore et toujours de ce spectacle radieux. Je n’avais encore jamais vue pareille civilisation vivre de cette manière, avec la faveur de Mère qui plus est ! Ce n’est certainement pas à Spelunca que nous pourrions en faire autant, même avec l’environnement à disposition, nous serions tout bonnement incapables de réaliser de telle prouesse ! Je ne faisais que débuter l’exploration de cette ville et je comptais bien y rester le plus longtemps possible …
Nous arrivions enfin devant la drôle d’enseigne au nom de Poehina, une chouette dorée surplombait le nom de la boutique (ou de l’artisan ?). La demeure semblait petite, les fenêtres de chaque côté de la porte indiquait clairement la présence de quelqu’un, les lumières chaudes mettaient en évidence les attrapes-rêves qui pendait un peu partout. Tout doucement, je poussais la porte d’entrée qui ne fit aucun bruit, même pas un léger grincement, et entrais accompagné de mon ami poilu. A l’odeur, je devinais aisément que l’artisan travaillant ici façonnait le bois et cultivait certaines plantes, ou du moins entretenait certaines plantes. En regardant les étagères, je ne pouvais que confirmer mon hypothèse et je commençais à me poser des questions sur son véritable passe-temps. Bien que les articles proposés se rapprochaient de la sculpture d’arme, les éléments rangés sur les étagères laissaient pensés qu’il ou elle faisait également dans les onguents et autres remèdes à base de plantes. J’adorais déjà cet endroit ! L’esprit de Mère y était imprégné, je le ressentais, je me sentais bien … uniquement en restant planté là au milieu de cette boutique. Mon regard curieux longeait les étagères une à une, contemplant chaque œuvre d’art réalisé et chaque mystère qui y étaient entreposés.
Lonann Alhazred – Oh ! Les grands yeux verts de l’artisane m’avait littéralement déstabilisé si bien que j’en perdis légèrement l’équilibre, dégringolant sur le pouf qui se trouvait juste derrière. Pardon ! Je ne savais pas que vous étiez là. Je … heu … Désolé.
Je repris mon sérieux et me remis debout afin d’exprimer ma demande. Loup concentra sa curiosité sur le chat qui se trouvait sur la petite table ronde, tous les deux assis l’un en face de l’autre, immobile, seul leur queue se balançait de droite à gauche, imitant un rythme imaginaire. Je me penchais sur le comptoir pour visualiser ce que proposait la sculptrice et désignais une arme qui attira mon regard.
Lonann Alhazred – J’aimerai vous en prendre deux exemplaires s’il vous plaît ! Je désignais du doigt un Tonfatsia, bien qu’il ne s’agisse que d’article présenté aux clients, les véritables sculptures étaient réalisées dans l’arrière boutique. Je devrais donc revenir pour récupérer ma commande. Mais je ne trouvais point ce que je cherchais véritablement. Excusez-moi, vous ne sauriez pas où je pourrai trouver un artisan réalisant des Bâtons d’éthers ?
[Lonann fournit les bois de Sureau ainsi que 200 PO (150 pour l'achat des 6 cuirs de Sanglier et 50 pour le prix des 2 crafts). Il s'équipera, une fois que tout sera terminé, de ses nouveaux jouets à la place de son vieux bout de bois moisis]
Mohana Dharitri
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Mohana était assise à sa petite table tout en vidant une tasse de thé en toute tranquillité. Elle réfléchissait à ce qu'elle pourrait faire de sa journée. Ces derniers temps, c'était devenu plutôt calme ce qui lui avait permis de s'occuper de ses petites affaires. Tout à coup, la jeune femme sentit un petit air frais lui caresser le visage et entendit les clochettes en forme de houx d'au-dessus de sa porte tinter. Quelqu'un venait d'entrer dans sa boutique et cette personne était venue accompagnée. C'est ainsi que la sculptrice fit la connaissance de deux jeunes loups. L'un était un joyeux compagnon et l'autre un thérianthrope, comme elle, sous sa forme humaine. Ce visiteur était un jeune homme qui sursauta en remarquant la maîtresse des lieux qui le fixait. Il s'excusa et Mohana le rassura d'un sourire chaleureux et sincère. Le jeune loup lui exprima son souhait en pointant l'un des tonfas que la Zéphyrienne avait exposé dans sa boutique : - J'aimerais vous en prendre deux exemplaires s'il vous plaît.
Mohana acquiesça et but une nouvelle gorgée avant de se lever et de rejoindre le-dit tonfa. Elle l'effleura des doigts et lui répondit que ce sera fait dans deux jours. Son jeune client lui demanda avant de partir si elle connaissait un sculpteur pouvant fabriquer des bâtons d'éther. La demoiselle haussa d'un sourcil puis regarda autour d'elle. - Vous en avez une juste devant vous. Peut-être vous êtes-vous référé à l'une de mes anciennes cartes ? À moins que ce ne soit un oubli de ma part.
La jeune femme tourna les talons, attrapa sa tasse pour boire une nouvelle gorgée puis récupéra un châle qu'elle passa autour de son cou. Elle retourna vers le jeune loup et fit le point sur les matériaux apportés par son client. Il lui manquerait des cuirs de sanglier, mais le lycan lui avait fournis de quoi se les procurer. Mohana allait donc devoir faire quelques courses. De toute façon, la Rakshasa devait se munir de certaines choses qui commençaient à lui manquer.
La sculptrice se mit rapidement au travail. Ce genre de tonfa nécessitait du bois de sureau, ce que son client lui avait ramené. Elle s'occupa tout de suite de traiter le bois afin de le nettoyer de ses impuretés et de le guérir des quelques parasites. Rien de bien grave mais Mohana voulait s'assurer que le bois de ses créations soit de la meilleure des qualités. Elle ne pouvait pas choisir l'arbre, mais ses capacités lui permettaient de rendre son bois des plus merveilleux.
Pour traiter efficacement le bois, il fallait qu'il repose une bonne demie-journée après avoir été recouvert d'une lotion régénérante pour rendre toute sa pareille à la matière. Une simple formalité pour la demoiselle mais essentielle pour le plaisir et confort de ses clients. Mohana ne se contentait pas de sculpter, elle imprégnait son amour dans ses créations. C'était ainsi qu'elle voyait ce noble art.
Quand la matière fut prête, la sculptrice s'arma de ses outils pour caresser le bois et lui donner la forme qu'elle lui désirait. Elle sentait ses mains s'allonger le long de ses instruments comme s'ils n'étaient qu'une extrémité de son corps. Sûre de ses mouvements et de son expertise, Mohana fit rapidement naître entre ses mains les deux tonfas désirés. Les poignées avaient aussi été réalisées et la sculptrice venait de les fixer au corps principal de l'arme. La jeune femme récupéra ensuite les lanières en cuir de sanglier, dont elle s'était occupée la veille et les enroula tout autour de poignées pour garantir le confort d'utilisation. Tout comme le bois, le cuir avait subi un traitement revigorant pour apporter une qualité des plus exceptionnelles à ses créations. Mohana n'était pas n'importe qui et son nom commençait à se faire connaître parmi les grands sculpteurs de Dùralas. Ça n'avait pas été son souhait, mais elle devait maintenant garantir sa place au sein des grands artisans de ce monde.
Une fois l'arme bien assemblée, Mohana grava des symboles sur les bois et une tête de loup sur chacun des tonfas.
Tous ces détails rendent ses armes uniques et montrent à quel point elle met du cœur dans ses créations. Elle n'est pas une sculptrice ordinaire et c'est ce qui plait chez ses clients récurrents. Mohana souhaite donner une âme à ses sculptures en les personnalisant selon l'essence du bois et des autres matériaux constituants ses travaux. Ainsi va sa vie d'artisan respectée.
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Mohana était en discussion avec la jeune Athanasia, qui lui racontait les dernières nouvelles, et notamment les nouveaux clients. Les récentes commandes concernaient des paires de bottes tungsténiennes. Ces dernières étaient réputées pour leur ergonomie, et leurs formes qui épousaient parfaitement les pieds. La Rakshassa savait aussi qu'il s'agissait d'équipements difficiles à fabriquer et même si l'humaine était pleine d'entrain, Mohana se devait de montrer l'exemple car les bottes tungsténiennes étaient difficiles à fabriquer. De plus, un geste de travers pouvait gâcher toute la création, c'était impensable pour l'habitante d'Endorial.
- Je pense qu'il est nécessaire que je te montre une première fois comment sont conçues ces bottes afin que tu puisses les fabriquer par toi-même pour les fois prochaines. Tiens, nous allons réaliser ensemble la dernière commande reçue.
Tout en parlant, la sculptrice experte sortit les ressources nécessaires à la réalisation de l'objet demandé, en les nommant et en expliquant leurs propriétés à Athanasia.
- Des bot'aria pour avoir le matériau de base, des écailles de wyvernes pour l'étanchéité, du bois de baobab pour renforcer la couche supérieure des bottes et avoir une meilleure aisance, des essences sylvestres pour améliorer le confort du propriétaire, et un œil de Beholder pour les propriétés magiques qu'il renferme...
Puis la maîtresse de Poehina se mit à l'oeuvre en détaillant à sa disciple la marche à suivre. Elle lui indiqua comment il fallait procéder, sans omettre les choses à faire et celles à éviter. Le travail dura plusieurs heures durant lesquelles Athanasia Darkan se montra attentive. Lorsque vint la fin de la fabrication, Mohana sut qu'une question devait certainement brûler les lèvres de son apprentie humaine. Elle sourit, et répondit directement.
- Non, nous n'utiliserons pas de bracelet d'abondance cette fois-ci. Je ne sais pas si c'était ta question, mais il me semble important de te préciser qu'en tant que sculptrice confirmée, je t'interdis d'utiliser les bracelets d'abondance lorsque tu n'as pas les compétences requises pour créer l'équipement en question. Je te l'avais montré une première fois pour les bâtons pour te montrer ce qu'il en était, mais utiliser l'un de ces porte-bonheur aux pouvoirs étranges risquerait d'abîmer l'objet demandé, et donc de se retrouver avec une commande gâchée, voire irrécupérable... Et pourtant demandée par un client.
Aant peur d'avoir été trop dure, elle radoucit le ton de sa voix.
- Néanmoins, sur les sculptures dont tu as déjà la maîtrise, tu pourras bien évidemment utiliser ces bracelets.
Arriva ensuite l'heure de restituer la paire de bottes tungsténiennes à son commanditaire. Un naga aux écailles rouges se présenta pour venir prendre sa commande. En le voyant, Mohana Dharitri le reconnut tout de suite. Il s'agissait de ce fameux serpent rouge dont l'on parlait depuis quelques temps dans les marais Hukutav et le sud de Dùralas. On narrait l'histoire de ce naga nommé sobrement "Le Serpent rouge" qui avait des pouvoirs hypnotiques et, selon les dires, appartenait à la charmante faction de la Congrégation de l'Ombre, bien évidemment ennemie passive de la Garde Zéphyr. La description qu'elle avait eu de ce naga correspondait à l'humanoïde qui se présenta devant elle.
Ne supportant pas de commercer à tout va avec l'ennemi, la Rakshassa décida de modifier ses prestations pour l'occasion.
- Bonjour Monsieur, bienvenue à Poehina. Si je ne m'abuse nous n'avons pas tout à fait des affiliations communes. Je suis obligée d'hausser les prix. Ce sera 770 pièces d'or pour vous, à prendre ou à laisser.
Après que le Naga ait fait son choix, la tigresse alla faire le point avec sa disciple, afin de lui donner le montant de sa participation. Cette fois-ci, comme Mohana avait exceptionnellement repris les rênes, les parts seraient différentes. Athanasia aurait 10% du prix, ainsi qu'un bonus grâce au savoir qu'elle avait acquis ce jour-là. Et, étant donné que Mohana avait demandé 150 pièces d'or en plus au Naga, elle lui donnerait 75 pièces d'or en plus, soit la moitié.
La prochaine fois, Athanasia ferait elle-même les bottes.
[Athanasia remporte 5 points de métier + 10% du prix de base (62) + 75 pièces d'or. Mohana gagne 90% (558) + 75 pièces d'or]
En retournant dans sa terre natale, le naga rouge passa par la Ville d'Endorial, non pas pour le plaisir mais pour récupérer une commande. Il devait se rendre dans l'atelier du nom de Poehina, dont la sculptrice passer maître dans cette art, était aussi une fervente de la Garde Zéphyr. Il n'avait entendu que des rumeurs sur elle, mais sa dernière commande sur ses Ethernels avait été un franc succès, l'aidant particulièrement dans l'usage de la magie du vide. Cette fois-ci, il n'avait pas fait une commande pour l'attaque mais pour la vitesse, sa dernière réussite contre un démon lui avait permis d'obtenir l'élément essentiel aux revêtements adéquats. A Endorial, tout était si.... harmonieux et paisible. Equinoxe tenta tant bien que mal de ne pas se faire remarquer, ce qui n'est pas une si mainte affaire, mais sous une apparence humaine il passait déjà plus pour un commerçant.... ou pas.
- Bonjour Monsieur, bienvenue à Poehina. Si je ne m'abuse nous n'avons pas tout à fait des affiliations communes. Je suis obligée d'hausser les prix. Ce sera 770 pièces d'or pour vous, à prendre ou à laisser.
Si la Rakshassa comme disait les gens d'ici, ne connaissait pas personnellement le jeune naga, elle ne lui faisait pas un accueil des plus chaleureux; en parlant d'affiliations communes elle devait faire écho aux factions. Pour terminer, elle proposa un deal et fixa son prix sans moyen de négociation, qui a dit que les tigresses ne sortaient jamais leurs griffes?
-"Je pensais qu'on ne devait pas juger quelqu'un sans le connaître" dit-il de but en blanc. "Mais soit, voici l'argent" posa t-il délicatement sur le comptoir. "Ravi d'avoir fait votre connaissance cher madame" dit-il en exécutant une légère révérence. "Je vous saurais gré, d'accepter mes remerciements pour votre travail"
Selon le verset du chapitre de son livre, cela devait être un peu près le bon type de discours ici. Nul ne sait à quoi penser vraiment l'ensorceleur en disant ces mots, cela au moins ne le faisait pas passer pour le rustre qu'on pourrait s'attendre d'un mercenaire, mais même la sculptrice ne devait pas s'attendre à ça. Elle s'attendait peut-être même à un refus ou une grimace annonçant des représailles. Elle prenait quand même un risque, mais elle semblait savoir ce qu'elle faisait. Elle ne connaissait pas vraiment l'individu devant elle, elle prenait donc ses distances, et se montra méfiante. Qui pouvait le lui reprocher? Mais elle aurait probablement préféré un autre discours, bien que celui-ci demeurait des plus correctes, cela la laissait dans une sorte de confusion. Était-ce sincère ou l'art du mensonge? Un peu des deux peut-être... Quoi qu'on en dise, l'ensorceleur repartit aussi vite qu'il était arrivé, se dissimulant sous une magie d'illusion pour quitter au plus vite cet endroit.
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Après quelques épisodes d'aventures dans et hors de la forêt Sylfaen, Arhiann était de retour à Endorial. Consciente d'avoir légèrement délaissé ses travaux de sculpture, il ne lui fallut pas longtemps pour se retrouver, à la nuit tombée, derrière la fenêtre de l'atelier de Poehina, cette boutique d'armes de bois où elle avait déjà observé le travail de la maîtresse des lieux, en toute discrétion - du moins le pensait-elle. La faune avait compris quelques bases, lors des fois précédentes, et surtout, des essais qui avaient suivi. Pourtant, ces relatifs succès étaient loin de lui suffire : elle voulait continuer, et davantage, s'attaquer à de plus ambitieux chantiers. Mais pour y parvenir, ses lacunes se montraient encore trop importantes. D'autant que plus les objets étaient complexes, plus les éléments pour les fabriquer étaient rares et précieux : pas question donc de risquer de les gaspiller par un geste maladroit.
Au fond d'elle-même, l'hybride soupçonnait que l'observation, confinant à de l'espionnage, à laquelle elle se livrait, ne pourrait lui apporter ce qu'elle cherchait. Mais elle osa d'autant moins se résoudre à aller parler avec la sculptrice, qu'elle la vit ce soir-là en compagnie d'une humaine qui, manifestement, lui tenait lieu d'apprentie officielle. Inutile donc de chercher à creuser en ce sens... Mais puisqu'elle se trouvait là, que l'ambiance chamanique de l'échoppe lui plaisait tant, et qu'elle avait sous les yeux une vraie leçon, à laquelle il ne lui manquait que les paroles prononcées à l'intérieur, Arhiann resta dans son petit coin, à épier les gestes des deux femmes.
Un moment, elle avança instinctivement la tête dans l'espoir de mieux discerner ce qui se passait, et ses cornes tintèrent contre la vitre avec un petit bruit mat. Se reculant bien vite, la faune espéra que le léger son s'était seulement entendu de son côté, et pas depuis la pièce où était travaillé le bois : après tout, ça n'avait pas été très fort... Cependant, pour plus de prudence, elle se rencoigna dans sa cachette, bien décidée à attendre l'extinction de toutes les lumières de la Poehina, avant de se risquer à regagner ses pénates.
" il n'y a personne qui soit né sous une mauvaise étoile, il n'y a que des gens qui ne savent pas lire le ciel "
Dernière édition par Arhiann le Lun 28 Jan 2019 - 22:21, édité 1 fois
Mohana Dharitri
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Le naga, client de Mohana, ronchonnait de devoir payer plus qu'il n'avait pensé mais il tendit quand même la bourse demandée. Le sculptrice trouvait cette situation des plus amusantes et se félicitait d'avoir augmenté ses prix pour ce sombre individu. Finalement, peut-être devait-elle accepter plus souvent des demandes d'individus peu recommandables ? Se jouer ainsi d'eux pouvait devenir un passe-temps très lucratif et agréable.
Bien entendu, la commande fut faite dans les règles de l'art et livrée au naga toujours aussi ronchon. Mohana lui adressa un grand sourire plus amusé que sincère en lui souhaitant une bonne journée et de revenir au plus vite. - N'hésitez pas à parler de moi à vos amis, je serai ravie de les accueillir.
Après quoi, la jeune femme se détendit dans son fauteuil en s'amusant à observer des fioles qu'elle venait tout juste de recevoir d'une amie à elle. Ces petits récipients cylindriques contenaient chacun une des nouvelles préparations de l'herboriste "Rousse Vanille", comme elle aimait se faire appeler. Ces solutions naturelles avaient diverses utilités, mais la Rakshasa les avait prises parce que les potions semblaient danser dans leur récipient ; le liquide tournoyait alors que la fiole était immobile. C'était un spectacle très amusant et apaisant que la jeune femme adorait contempler...
Athanasia, l'humaine de Stellaraë qui apprenait l'art de la sculpture sur bois à ses côtés, vint timidement lui secouer l'épaule. La thérianthrope s'était assoupie une bonne heure et la jeune sculptrice voulait montrer ses progrès de l'heure qui venait de passer. Mohana lui adressa un grand sourire chaleureux puis elle s'étira avant de la suivre dans l'atelier. Au passage, elle alluma quelques bougies puisque la visibilité venait de baisser du fait de l'heure tardive.
La jeune humaine lui montra le résultat de ses travaux et sa mentor observait avec intérêt la moindre marque sur l'objet en bois. Elle lui notifia quelques petits défauts mais rien de très important. La création d'Athanasia était très bien faite et on pouvait se rendre compte des progrès qu'elle avait pu faire ces derniers temps à être guidée par la tigresse de la Garde Zéphyr. - Ta pièce est superbe, il ne manque qu'une petite huile protectrice pour magnifier ta création. Je te laisse faire ton choix parmi celles qui sont prêtes sur l'établi. Mais n'hésites pas à te lancer dans la fabrication de ta propre huile, tous mes livres sont juste à côté, je viendrai t'aider. Pour l'heure... (la jeune femme jeta un très furtif coup d'œil à sa fenêtre) Je vais faire un peu de thé.
Mohana quitta l'atelier pour rejoindre la pièce principale de sa maison, à savoir sa boutique. Elle fit chauffer de l'eau et sortit trois grandes tasses décorées avec des motifs de houx et de rennes. Il arrivait à la Rakshasa de faire de la poterie et s'amusait à ajouter de la vaisselle dans ses armoires. Avec tout ce qu'elle avait, la thérianthrope s'était munie de quatre collections, pour chacune des saisons. Puisqu'on était en hiver, la jeune femme avait sorti ses porcelaines aux motifs associés.
Une fois l'eau chauffée, Mohana la versa dans sa théière et plongea une boule de feuilles de thé qu'elle avait eu un peu de mal à choisir. La sculptrice avait décidé que ce serait un thé noir au caramel et aux fleurs pour plonger les jeunes femmes dans une ambiance chaleureuse.
Mohana apporta le thé dans l'atelier et le versa dans chacune des trois tasses. Elle posa ensuite sa théière sur un petit dessous de plat en napperon tendit sa tasse à Athanasia et attrapa la troisième qu'elle présenta droit devant elle comme pour inviter quelqu'un. Devant elle se dressait l'une des petites fenêtre de son atelier. La sculptrice arborait un sourire chaleureux et sincère.
Les deux Tonfatsias sont remis à Lonann contre 200 pièces d'or.
× Transaction de Equinoxe
Les Bottes Tungsteniennes sont livrées à Equinoxe contre 770 pièces d'or. Mohana gagne 633 pièces d'or. Athanasia gagne 5 points de métier et 137 pièces d'or.
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Arhiann n'avait pu s'empêcher de continuer à regarder ce qui se passait à l'intérieur, mais en conservant cette fois une distance plus prudente avec le carreau de la fenêtre. Elle assista ainsi au départ de la maîtresse des lieux, puis à son retour, sans s'alarmer tout d'abord de la présence de trois récipients, alors que les femmes n'étaient que deux. Peut-être attendaient-elles quelqu'un, ou alors, la tasse supplémentaire était destinée à recueillir quelque chose... Résolue à patienter pendant cette pause des sculptrices, la faune ne put cependant empêcher son cœur de faire un bond lorsque, le plus naturellement du monde, la chamane tendit l'un des contenants vers le carreau par lequel elle les épiait. S'était-elle donc faite repérer ? Sans trop y croire, elle jeta un coup d’œil par-dessus son épaule. Rien, évidemment. Ce ne pouvait être qu'à elle que s'adressait le geste...
Hésitant à s'enfuir à toutes pattes, la faune resta figée un instant, indécise. Ce qui semblait certain, c'était qu'elle ne pouvait plus rester dans son coin d'ombre. Et puis, elle devait bien avouer qu'elle mourrait d'envie de rencontrer la sculpteure, qui semblait tout à fait affable et sincère dans son invitation... Arhiann se décolla donc de sa cachette, passant furtivement devant la fenêtre, silhouette d'ombre depuis l'intérieur de l'atelier, avant de contourner une partie de la bâtisse pour aborder la porte principale de la boutique. Une nouvelle hésitation la retint un instant, puis elle leva résolument le poing pour toquer avec fermeté, consciente que tergiverser encore ne ferait que l'enfoncer dans le ridicule. Sa main se posa sur la poignée, à voir si la porte était encore ouverte en cette heure tardive, ou si la propriétaire l'avait verrouillée.
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Poehina était une petite boutique qui fonctionnait plutôt bien : régulièrement, Mohana recevait des commandes de sculpture d'arcs, bâtons, et toutes sortes d'autres armes en bois. Elle sculptait aussi bien plus régulièrement des petits totems, grigris et autres objets de protection, ou de décoration. Elle avait appris avec le temps à tailler les pierres fines et les incorporait volontiers dans ses sculptures. Ce que Mohana vendait le plus cela dit, c'étaient ses herbes. Des herbes qu'elle allait récolter et qu'elle faisait sécher dans l'arrière-boutique, sur un grand séchoir en osier, à plusieurs étages, ou bien en bouquets qu'elle accrochait aux murs. Elle faisait également importer de Wystéria quelques plantes sauvages que des proches de son village cueillaient, et en échange Mohana leur envoyait des produits du continent. La rakshassa maîtrisait désormais avec perfection l'art des plantes guérisseuses. Elle aimait créer des infusions, remèdes, huiles, onguents... Et c'est d'ailleurs lors de la conception de certains d'entre eux, que la jeune femme eût un léger sourire, elle sentait quelque chose approcher, quelque chose qu'elle avait repéré rôder autour de sa boutique depuis déjà quelques semaines, à l'aide de son odorat de félin.
En effet, Mohana s'était à plusieurs reprises senties observée, elle n'avait pas décelé par qui, car elle ne se sentait pas menacée, mais avait senti l'odeur de cette âme curieuse. C'était une odeur qu'elle percevait un peu sauvage, mais douce, elle supposait qu'il devait s'agir d'une femme, mais pour sûr, elle n'était pas humaine. Après toutes ces semaines d'attente et d'observation, Mohana désirait profiter du calme de la boutique pour tenter d'attirer la curieuse. Elle avait fortement senti sa présence lorsqu'elle était sortie afin de confier quelques lettres au messager qui partait pour la capitale. La jeune femme mit de l'eau à bouillir, sortit deux tasses, ainsi que sa plus fidèle théière, dans laquelle elle glissa un sachet de coton remplit d'un mélange d'herbes. Une fois l'eau suffisamment chaude, elle la versa sur le sachet et referma la théière. Un doux sourire ne quittait pas ses lèvres, et elle ressentait une pointe d'excitation face aux probables événements à venir.
Mohana versa un peu de liquide dans les tasses, qui avait pris une couleur entre le bleu et le violet, assurément dû à la mauve dans le mélange qu'elle avait infusé. Elle s'approcha de la fenêtre, et tendit la tasse, comme si elle l'offrait à quelqu'un, pourtant invisible. On pouvait lire sur le visage de Mohana douceur et bienveillance. La jeune femme aperçut une ombre se déplacer furtivement devant la fenêtre, après quelques instants de silence. Puis, on frappa doucement à la porte. Mohana était tout sourire, et prononça, d'une voix audible mais accueillante :
- C'est ouvert !
Elle entendit la poignée s'abaisser, et la porte grincer. Curieuse, Mohana s'avança un peu plus de la porte. Elle vit alors une petite jeune femme, cornue et toute bouclée, avec un superbe regard qui la fit d'autant plus sourire.
- Bienvenue, Chère Inconnue. Je suis Mohana, la propriétaire des lieux. Accepterais-tu de partager cette boisson avec moi ?
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La faune n'eut pas longtemps à attendre ou à hésiter, à croire que la femme à l'intérieur percevait bien plus que le commun des mortels, car face aux questionnements de la fille de Magnésie, une simple et chaleureuse invitation à pousser la porte, effectivement déverrouillée, se fit entendre. Une expression légèrement amusée aux lèvres, Arhiann se décida donc, et découvrit un décor à la fois nouveau et familier. Elle avait bien des fois examiné la boutique depuis la fenêtre, mais alors qu'elle s'avançait sur le seuil, elle était bien plus complètement prise dans l'ambiance de cette échoppe de chamane et sculpteure. Ce qui était loin de lui déplaire... cela, et l'attitude ouverte de celle qu'elle avait espionnée durant bien des soirées, la mit en confiance, même s'il lui restait un peu de gêne.
" Euh, je... merci pour... cette invitation. Je suis Arhiann, " se présenta-t-elle à son tour dans l'espoir de retrouver contenance. " Votre échoppe est superbe. Je... je suppose que je vous dois des excuses, " attaqua-t-elle, baissant le nez, mais bien décidée à ne pas laisser traîner cette affaire. " La manière que vous avez de travailler le bois... c'est fascinant. On ne fait rien d'aussi recherché, chez moi. Je... j'aurais dû venir vous voir dès le début, plutôt que de regarder comme une voleuse... " Maintenant, elle se disait qu'elle avait été ridicule. Elle ne trouvait même plus de justification à sa dissimulation précédente. Certes, cela avait été comme un jeu, mais ce n'était pas bien correct pour cette dame Mohana, qui semblait si gentille. La faune secoua la tête, ne sachant comment expliquer sa stupidité.
" En tout cas, je suis ravie de pouvoir... contempler tout ça depuis l'intérieur, " tenta-t-elle avec un large geste du bras qui embrassait les différentes marchandises exposées tout le long des murs, un mince sourire revenant se poser sur ses lèvres. C'étaient les armes de bois qui l'avaient attirée à l'origine, et leur processus de fabrication, mais le reste n'était certainement pas pour rien dans sa fidélité à son poste d'observation. Il y avait là de nombreuses plantes et autres charmes, dont certains lui rappelaient ceux créés et utilisés par son père. D'autres lui semblaient plus exotiques, mais le cadre était posé.
" il n'y a personne qui soit né sous une mauvaise étoile, il n'y a que des gens qui ne savent pas lire le ciel "
Mohana Dharitri
♦ Chamane ♦
Messages : 2331 Expérience : 5405 Âge RP : 27
Politique : 226
Titres:
Trésorière et Cape verte (Faction)
Sauveuse de Dùralas (Event)
Destructrice de l'Ombre (Event)
Combattante de l'alliance des quatre (Event)
Chasseuse suprême de Pâques
(Event)
Chasseuse de trés'oeuf (Event)
Citrouille de la Convergence (Event)
Pourfendeuse de Skarniens (Event)
Jack'o'Piñata (Event)
Héroïne de l'Est (Event)
Hommage de FrörHeim (Event)
Sculptrice invétérée (Artefact)
Solide (Artefact)
"Performante" (Porte-bonheur)
Dragonnière de bronze (Guilde)
Voyageuse de la Caverne Mystérieuse (Quête)
Princesse en couche-culotte (Taverne) Madame Dùralas (Event 10 ans)
Votre guérisseuse préférée (Event 10 ans)
Le membre le plus imaginatif (Event 10 ans)
Mohana l'écoutait attentivement et en silence, un sourire doux toujours affiché sur les lèvres. Elle observait la petite hybride, non pas d'une manière intrusive, mais d'un oeil léger. Elle était curieuse face à cette jeune femme dont elle avait perçu la présence tant de fois.
Elle appréciait la personne qu'elle découvrait. Arhiann lui semblait à la fois téméraire bien qu'un peu timide, et si curieuse. Non pas une curiosité maladive et déplaisante, mais une curiosité d'un intérêt non feint pour le travail du bois, et la sculptrice appréciait beaucoup la passion qu'elle percevait chez cette jeune femme.
Après l'avoir écoutée attentivement, Mohana se laissa tomber doucement contre le dossier de son fauteuil.
- Ne t'excuse pas, tu n'as fait aucun mal. Ta passion de la sculpture t'a poussée à observer et vouloir en découvrir plus, je trouve là que c'est une très bonne chose. Tu n'as pas eu un œil intrusif envers moi, ou malhonnête, donc tu peux te rassurer.
Mohana jetait un coup d'oeil à sa boutique, ainsi qu'à tous les trésors posés ça et là. Que ce soit des bocaux de plantes, des boîtes en bois, des objets sculptés, des minéraux ou encore des armes...
- Observe et laisse aller ta curiosité. N'hésite pas également à prendre un objet entre tes mains, s'il t'intrigue. Le regard est la base du travail d'artisan, il faut savoir voir plus loin que la matière brute. Mais le toucher est également très important. C'est par ce toucher que tu vas sentir l'essence de sa matière, ses vibrations. J'écoute toujours ce que peut me dire une matière avant de la travailler, et cela passe par le toucher.
Mohana souriait de plus belle, heureuse de pouvoir partager ses impressions de sculptrice. Elle continuait d'observer la jeune femme.
- Et toi, tu dois probablement sculpter pour avoir cet intérêt envers mon travail ?
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Chasseuse d'Acolytes de la Convergence (Event)
Rivale des Acolytes de la Convergence (Event)
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" Je vous remercie... je ne voulais pas déranger, " assura la faune, soulagée de constater que ses observations n'avaient en rien gêné la tenancière. Au contraire, celle-ci se montrait très volontaire pour partager des impressions sur son travail, et le sourire d'Arhiann s'élargit. Elle n'allait pas se le faire dire deux fois. A combien de reprises avait-elle dû imaginer la sensation de la maîtresse sculpteure, alors qu'elle la regardait modeler ses merveilles ? Et maintenant, elle était invitée à les toucher... Il n'était pas pour autant question de faire se balader ses mains sans discernement. La fille de Magnésie s'approcha du mur faisant face à la fenêtre principale, et examina lentement les statuettes qui s'alignaient sur des étagères disposées esthétiquement.
" Ce n'est pas seulement du travail d'artiste, n'est-ce pas ? " demanda-t-elle en tendant la main vers une figurine de cerf royal, sa ramure déployée de part et d'autre, qu'elle posa sur son autre paume bien à plat. Son regard retourna vers l'autre femme : " Je veux dire, il y a de la magie, aussi, non ? " D'un doigt précautionneux, elle suivit la ligne du dos de l'animal, et effleura les extrémités de ses andouillers de bois. Elle n'aurait pas su dire ce qui lui permettait une telle affirmation, mais quelque chose qui avait entouré chacun des actes de son père, trouvait son écho ici.
Une expression amusée passa sur les traits de l'hybride à la question qui suivit, et elle prit le temps de reposer doucement la créature de lignine, avant de se retourner vers son hôtesse. " C'est assez récent, pour être honnête. Seulement depuis que je suis arrivée à Endorial, et que j'ai vu votre magasin... mais oui, j'ai fait quelques essais depuis. Rien de très extraordinaire, évidemment, mais dans un sens, je ne peux que m'améliorer. Vous pratiquez depuis longtemps, je suppose ? "
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- Ce n'est pas seulement du travail d'artiste, n'est-ce pas ? Je veux dire, il y a de la magie, aussi, non ?
Mohana esquissa un grand sourire à la remarque de la jeune hybride. Mais elle termina d'écouter Arhiann avant de s'exprimer à son tour. Enfin, Mohana se leva de son siège, venant devant l'étalage auprès d'Arhiann. La chamane observait attentivement toutes les petites sculptures de bois devant elle, représentant pour la plupart des animaux sauvages.
- Je vois. Tu es donc novice. Cependant, je serais curieuse de voir ce que tu peux faire. Pour ma part, je sculpte depuis des années, en effet. J'ai commencé lorsque j'étais à Wystéria, mais crois-moi, ça ne ressemblait à rien ! D'autant que les bois, là-bas, sont plutôt difficiles à travailler, ils sont gorgés d'eau. Ici, on peut trouver des essences plus tendres, séchant plus vite. C'est donc une fois sur le continent que j'ai réellement appris à sculpter. J'ai débuté l'apprentissage des armes à Ishtar, lorsque j'y étais de passage, puis petit à petit ça a fait son chemin.
La jeune femme marquait une pause, presque nostalgique, avant de prendre une statuette d'ours entre ses doigts.
- Tu as vu juste, ces créations comportent de la magie, ainsi que la plupart des choses réalisées dans cette boutique. Je suis chamane, je peux donc entrer en contact avec l'esprit des animaux, ou d'autres entités. Ces statues ne sont pas que de la décoration, elles renferment une part de l'esprit de l'animal qu'elles représentent. Ainsi, ces statues peuvent apporter de la protection, de la force, ou toute autre chose que l'animal guide qui a prêté de son énergie pourrait offrir. Souvent, les gens viennent ici par curiosité, ou désirant un remède, ou encore une arme. Puis ils vont poser les yeux sur l'étal, et se sentir appelés par une statue. C'est l'esprit de l'animal qui les appelle pour les guider, ou les aider. J'offre ainsi de mes pouvoirs de guérisseuse d'une autre manière, alliant mon savoir-faire d'artisane avec mes pouvoirs. Je fais aussi d'autres choses concernant les armes, mais là n'est pas la question.
Mohana reposa la statuette sur l'étagère, puis se tourna de nouveau sur son invitée. Elle arborait un grand sourire, et ses yeux pétillaient et un air espiègle passait sur ses traits.
- Arhiann, que dirais-tu de me montrer ce que tu sais faire ? Je pourrais peut-être te guider.
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La faune confirma d'un signe de tête qu'elle était nouvelle dans la profession. Elle fronça les sourcils à l'évocation d'un lieu qu'elle ne connaissait pas, mais laissa la tenancière terminer. " Vous avez dit... Ouist... èra ? Où est-ce ? Pardonnez-moi, mais il y a encore peu de temps, je n'avais jamais quitté mon village, " expliqua-t-elle avec un sourire d'auto-dérision. Encore heureux que sa mère lui ai conté ses aventures de par le monde de Dùralas, ce qui lui avait donné quelques bases de géographies, mais il ne lui semblait pas qu'elle ait jamais mentionné cette terre visiblement humide. Pour montrer qu'elle n'était tout de même pas entièrement ignorante de ce qui existait au-delà de la forêt, elle précisa donc : " Ishtar, je situe à peu près. Ils ont de bons sculpteurs ? " Morydwë ne lui avait pas dit grand bien de cette ville de pirates et autres personnages peu recommandables, et elle avait du mal à y imaginer une boutique à la semblance de Poehina.
Sur le sourire d'Arhiann passa une brève expression d'auto-satisfaction, alors que son hôtesse confirmait appartenir à la bien particulière famille des chamanes. Elle opina du chef une fois de plus, et son regard se posa de nouveau sur le cerf royal qu'elle avait reposé un peu plus tôt, puis sur l'ours dont Mohana s'était emparée. " Je comprends. En fait, je... mon père était chamane. C'est sûrement un peu différent chez nous, parce que... il a un rôle vraiment particulier dans la communauté, mais dans le fond... vous faites les mêmes choses. Il ne sculptait pas, mais il utilisait d'autres supports pour, j'imagine, y mettre les mêmes éléments. " A la vérité, Ikhar ne lui avait jamais expliqué en détails ce à quoi il passait son temps dans la hutte où il recevait les uns et les autres. Seul Manydh, son apprenti à l'époque, et désormais successeur, devait en savoir plus. Mais elle pressentait que tous les chamanes avaient en commun ce lien avec des entités qu'eux-mêmes ne pouvaient pas voir, ou avec qui il leur était compliqué de communiquer.
Comme toujours lorsqu'il était question de son père, l'hybride s'était faite un rien mélancolique : c'était une période simple, où tout semblait couler avec la joyeuse assurance des ruisseaux de Sylfaën. Pour autant, elle ne se laissait jamais aller bien longtemps aux regrets : certes, elle avait grandi, et par là même, réalisé que le monde n'était pas si simple. Mais il ne s'agissait là que du cours normal des choses. Quant à la disparition paternelle... plus personne ne pouvait y faire quoi que ce soit, et Magnésie lui avait certainement réservé une place de choix à ses côtés, ainsi qu'à sa jeune sœur. " Eh bien... j'ai déjà fait ça, " répondit-elle après un instant d'hésitation, bien décidée à passer à autre chose. En même temps, elle tirait de sa ceinture un tonfa de sureau, plutôt simple, mais avec quelques détails particuliers, comme une section triangulaire de sa branche principale, ou un soin spécifique apporté à la pose du cuir. Elle le tendit à la maîtresse sculpteure, guettant sa réaction. " Ce n'est pas grand chose, c'est sûr. Mais ça m'a déjà appris pas mal de choses, rien que de le faire. "
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Mohana Dharitri
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La faune ne connaissait pas Wystéria, ce qui eut pour conséquence de faire sourire la guérisseuse. Mais elle précisa qu'elle connaissait tout de même Ishtar.
- Ah oui, Wystéria ! L'île d'où je viens. Elle se trouve à des dizaines de kilomètres du continent, tout au sud. Plus au sud encore qu'Ishtar. Si tu as l'occasion, je te conseille d'aller la visiter, c'est vraiment un endroit mystérieux et magique. C'est toute une jungle luxuriante, dans laquelle j'appréciais me balader....
La tigresse eut comme un instant de nostalgie, avant de revenir à la conversation.
- Ishtar n'est pas la ville la plus charmante, et elle a mauvaise réputation. Mais oui, les sculpteurs qui s'y trouvent sont parmi les meilleurs, et savent tout sculpter, du tonfa jusqu'aux instruments de musique, en passant par les bâtons arcaniques. Et, effectivement, de ce que tu as pu m'en dire, nous avons sensiblement les mêmes pratiques avec ton père. Ou en tout cas, nous avons cette conception similaire de la Nature et de ses bienfaits.
Ensuite Arhiann sortit de son ceinturon un tonfa en bois de sureau, qu'elle présenta à Mohana. La rakshassa saisit délicatement l'objet et se mit à le tourner dans ses mains. Le tonfa était de manufacture correcte. Certains détails étaient encore à peaufiner, mais c'était du bon travail.
- Le bois est finement sculpté, et il y a peu de marques sur le manche de ton tonfa, le tout est très soigné. Je pense que tu progresseras vite avec une telle qualité de travail. Je te mets en garde toutefois, certaines recettes requièrent plus de dextérité, comme le fait de sertir des pierres sur tes armes sculptées, c'est un travail qui devient minutieux et où l'erreur n'est pas permise. Mais tu as le temps devant toi avant d'arriver à ces armes [HRP : en fait non mais bon... ] . As-tu tenté de fabriquer d'autres équipements, comme des arcs, par exemple ?
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Sujet: Re: Poehina 
Madame Dùralas 
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] . As-tu tenté de fabriquer d'autres équipements, comme des arcs, par exemple ?
