[Fabrication de X5 Potions d'Affaiblissement]

J’avais entendu parler de cette profession, Equinoxe se rendait souvent en ce lieu pour concocter d’étrange substance aux pouvoirs surprenants. Jamais je n’aurai cru qu’il s’agissait de mélange d’ingrédient aussi basique et jamais, au grand jamais, je n’aurai pu me douter un seul instant qu’un simple Stryge Noir, de la caste des assassins, puissent élaborer des poisons aussi élaborés. De multiples recettes étaient inscrites dans le manuel de fabrication de potion, mais aucun ne précisaient où trouver ces ingrédients ni comment les récolter.

Malgré mon manque d’expérience dans le domaine, je m’étais suffisamment servi des poisons fabriqués par la congrégation pour savoir comment ceux-ci étaient réalisés. Je remarquai également que je possédai certaines ressources utilisées pour la confection de potions d’affaiblissement. Potion basique et rudimentaire pour tout assassin préférant la simplicité et la sûreté de la réussite. Tout était indiqué, je n’avais plus qu’à suivre les conseils de préparation pour réaliser mes premières fioles de poisons.

Tout d’abord, il m’était précisé d’écraser les os dorés, de façon à ce qu’il n’en reste que de la poussière étincelante. À ceci, je devais ajouter un peu d’eau pour ainsi former une pâte relativement visqueuse avec laquelle je pourrai associer la suite de ma concoction. D’une part j’avais ma pâte brillante et de l’autre, une mixture sombre que j’avais fais bouillir en mélangeant de la poudre de cornes de Sanglier ainsi que des lamelles prédécoupées de cuirs de Sanglier. La fusion de ces deux substance donna naissance à un liquide semi translucide d’une couleur sombre et opaque. Difficile de décrire la solution tellement celle-ci n’inspirait guère confiance, mais j’avais respecté à la lettre les conseils du manuel, je ne pouvais donc pas m’être trompé.

Confiant dans mon processus et ma première réalisation, je décidai de passer plus de temps dans cette salle mystique, continuant à préparer davantage de potion de la même acabit. J’avais suffisamment de ressource pour me le permettre sans avoir de regret par la suite,  restait maintenant à savoir quand est-ce que j’allais m’en servir ou bien quand j’irai les revendre à l’hôtel des ventes. Qu’elle était le plus rentable ?

POTION DE BRUME DE VOIFLOU (X5)

L’on parle très peu du savoir des assassins, trop peu pour dire vrai. Ces génies incompris passés maîtres dans l’art de la conception de poisons et de subterfuges. Cela requiert un savoir important que seul les herboristes et chercheurs en herbes peuvent se permettre de mettre en pratiques et ces derniers sont trop peu nombreux pour faire vraiment parler d’eux. Pourtant, c’est l’un de ces pionniers de la confection artisanale de potion qui a pus nous apprendre son génie et ses connaissances. C’est grâce à lui si aujourd’hui, nous comptant quelques membres s’entraînant et réalisant des potions dans notre atelier. Je faisais parti de ces apprentis et c’est également la raison de ma venue en ces lieux. Dans un recoin oublié des bas quartiers d’Ishtar, se trouve une petite enseigne méconnue du grand publique, une droguerie peu fréquenté mais qui sait garder ses secrets. Sur la prononciation d’un mot de passe que je m’abstiendrai de vous dévoiler, le marchand vous redirige vers une arrière boutique peu éclairé. Une pièce munie de bureaux, de récipients en verre, de petites raffineuses de minerais et de quelques chaudrons, une arrière boutique dédiée à la confection de potion.

L’endroit y était plutôt calme, je n’avais encore jamais rencontré d’autre artisan dans ces lieux, mais j’étais certains qu’il y avait davantage de monde à ase rendre ici, du fait que l’équipement à disposition change régulièrement de place. Cela pourrait être mis sur le dos du tenancier de la boutique, mais je savais que ce n’était pas le cas car lui-même ne confectionnait pas de potion, il tenait simplement cet emplacement secret pour les bienfaits de la faction qui le payait. Et quoi de mieux qu’une petite cité possédant un port pour réunir tout les ingrédients dont nous avons besoin ?

Mon équipement laissé à l’entrée, je pouvais me consacrer sérieusement à mes préparations. Vu le nombre de ressources que j’avais emporté avec moi, je n’étais pas sorti de l’auberge ! Il y avait matière à faire et beaucoup de nouvelles concoctions à voir et revoir. Aujourd’hui, il était temps que je fasse mes preuves, que je montre de quoi j’étais capable, que je dévoile l’étendu de mes connaissances.

Tout d’abord, pour bien débuter et s’échauffer, j’allais commencer par du basique. Une simple potion d’affaiblissement accompagné d’une toxine paralysante. L’une et l’autre capable d’effet plus qu’utile dans un combat. En premier lieu, il fallait raffiner les éléments minérales en faisant bien attention à séparer les différents contenus et à ne pas les mélanger, enfin pas pour le moment. Etant donné qu’il y a plusieurs mixtures à préparer, je me devais de rester structuré dans ma méthode. Ensuite, dans le petit récipient en pierre et à l’aide d’un écrabouilleur de la même provenance, j’y réduisis en bouilli les différents éléments animales et végétales, toujours séparément. Avant de commencer tout ceci, j’avais pris le temps de mettre un peu d’eau dans le chaudron et de le faire bouillir sur le feu, ainsi, une fois les différentes étapes respectées, je pouvais jeter les différentes solutions dans le contenant principal et laisser mijoter quelques temps. Et comme j’aime bien faire les choses en grands, je n’avais pas préparé un chaudron, ni deux, ni trois, mais pas moins de cinq chaudrons. Je n’aimais pas perdre mon temps et comme la durée de préparation est différentes pour chaque réalisation, coordonné mes travaux me permettrait d’optimiser mon rendement. Question organisation, je connaissais la marche à suivre. En réalisant mes potions deux par deux, je pouvais travailler en simultané sans m’y perdre.  Les premières potions réalisées avec succès, je passais à la suite de mes projets.

Pour poursuivre mes expériences, j’allais cette fois-ci concocter un poison des terres désolées et une potion d’hypersensibilité. D’un côté, j’isolais l’argent, l’or, le rubis et le saphir, d’un autre côté, le pic abyssal, le dard, les cornes  et les dents d’animal et enfin, d’un autre côté le cuir et les peaux. Les minerais seront raffinés et émiettés pour ne garder que leur qualité sous forme de poudre. Pour en faire de même avec les éléments solides comme les dents et les cornes, ils seront écrasés durant plusieurs heures dans le récipient de pierre pour n’en garder que de la poudre également. Une fois le tout transformé en poudre, il faut déverser les différents contenus dans le contenant porté à ébullition. Les peaux et cuirs, eux, seront découpés et écrasés avant d’être jetés dans le chaudron afin qu’ils s’imprègnent plus facilement de la solution liquide. Enfin, laissé reposer les solutions contenu dans le chaudron jusqu’à ce que l’ébullition finisse le travail après quoi il faudra laisser reposer les mixtures. Le résultat ne peut être que succès si l’on s’en donne les moyens. C’est tout ce qu’il y a retenir de l’apprentissage. Il est parfois intéressant d’étudier certaines réactions entre les différentes ressources afin d’en connaître les conséquences. L’apprentissage de la confection de potion passe par la curiosité et la recherche, il n’y a pas de secret !

Ma dernière expérience est une potion que je désirai réaliser en masse. Un peu plus tôt dans la semaine, je m’étais procuré un certains nombre de trophées de chasses et de ressources nécessaire à ma confection de poison. Cela m’avait coûté un bras, mais au moins j’étais sûr d’avoir le nécessaire pour que la réalisation soit un succès. Je n’avais plus qu’à me replonger dans mes grimoires. Après quelques minutes de recherches à tourner les pages de mon vieux bouquin, je finis par tomber sur la solution que je désirais : Une brume de voilflou. Je désirais en revendre sur le marché à prix coûtant, étant donné leur efficacité sous-estimée, mettre cette potion au devant de la scène lui ferait une belle promotion, ainsi qu’à moi et ma bourse qui risquerait de s’agrandir en conséquence. La science sers bien évidemment à se remplir plus facilement le porte-monnaie, un assassin le sait que trop bien et je ne dérogeais pas à la règle …

En tout cas, le moins qu’on puisse dire, c’est que j’y ai donné beaucoup de ma personne et de mon temps pour réaliser toutes ces potions. J’ai appris la patience et la concentration d’un alchimiste, différente de celle d’un assassin attendant dans l’ombre et guettant sa proie. L’association des deux me permettra d’acquérir une sagesse et une puissance que je pourrai imaginer. Avec un peu plus de pratique, je saurai comment et à quel moment utiliser ces potions lors de mes affrontement. Ce que je ramène avec moi aujourd’hui est mon trophée, vivement mon prochain passage dans cette boutique de la plèbe Ishtarienne. Avec cette petite boutique méconnue de tous, je risque d'y tirer ma richesse plus vite qu'avec mes premiers pas dans le métier de la forge d'arme. Une idée me traversa l'esprit un instant. Est-il possible d'ouvrir sa propre boutique de poisons et subterfuges ? En tout cas, il allait me falloir beaucoup de ressources animales et végétales avec tout les plans que j'avais en tête, je n'aurai pas le temps de lambiner, le travail et la richesse avant tout !