Prénom et nom : Annah Rosenwald

   Âge : 23 ans depuis 58 ans

   ♀ ou ♂ : ♀

   Race choisie : Vampire

   Classe envisagée : Guérisseur.

   Métier envisagé : Normalement, Annah est médecin, sa non-vie se dédie au soin. Cependant... Pour mieux soigner les autres, il faut comprendre la mort et expérimenter. Elle s'est donc mise à chasser des animaux pour expérimenter sur eux certaines techniques chirurgicales, des remèdes, comprendre les effets précis d'un poison, etc... Elle s'est donc retrouvée avec du surplus dans son humble demeure, surplus qu'elle revend au marchand du coin pour arrondir les fins de mois.

   Pouvoir : Nous savons déjà qu'Annah est médecin. Nous savons également qu'elle dédie sa non-vie à soigner les vivants. Nous savons aussi qu'elle expérimente sur des animaux pour étudier au mieux un mal afin de le combattre... Maintenant, apprenez que lors de sa transformation, notre bon docteur a vu son sang s'éveiller aux arts sombres de la nécromancie. Mais contrairement à la plupart des gens qui se verraient damnés, elle y a vu une occasion d'étudier toujours plus profondément la Mort.

Pour Annah, son don est régi par un principe philosophique. Elle doit étudier la mort sous toutes ses coutures pour veiller à la vie de ses patients. Il n'y a pas de question d'éthique, ou de morale. C'est juste un simple fait pour elle. Comment combattre quelque chose sans le comprendre ? C'est bien trop complexe. Elle n'est pas le genre de personne à lever une armée de mort contre un pays pour l'envahir.

Elle est le genre de personne à garder des cadavres dans sa cave pour expérimenter dessus.

   Mode hardcore : NON, voilà, en gros, en gras et en rouge pétant.

   Mode de présentation : Voie standard, hélas.


   

   Le grand miroir situé dans son lieu d’expérimentation était immense. Inutilement immense. Mais il permettait à la lumière de ses chandelles de se réverbérer plus facilement dans la sombre pièce, lui permettant de voir. Elle n’avait pas les yeux de certains congénères. Elle ne voyait pas dans l’obscurité la plus totale. Cette immense plaque la forçait à se voir alors qu’elle se lavait les mains, le sang se répandant dans l’eau.

On lui avait souvent répété qu’elle était jolie. Elle ne voyait pas pourquoi tant de considération. En se regardant, elle ne voyait que des choses simples et précises. Elle avait des yeux bleus, un bleu pâle qu’on appel souvent bleu glacier. Autour d’eux se trouvaient des veines qui assombrissaient son regard. Sa peau pâle venait renforcer l’obscurité. Elle avait des taches de rousseur qui parsemaient son corps, renforçant un aspect faussement juvénile.

Ses lèvres claires ne souriaient guère. Elle ne voyait pas pourquoi elle devait sourire en dehors de son dispensaire, il n’y avait aucun patient à rassurer. Ses longs cheveux noirs qu’elle maintenait dans des queues-de-cheval, ou des tresses encadraient son visage. Elle passa sa main près de la bretelle de sa robe, dévoilant son épaule et la trace de morsure présente. Elle était laide. Ce n’était pas comme si on avait essayé de la saigner. C’était comme si on avait tenté de la dévorer.

Ce n’était pas la seule cicatrice qu’il lui avait laissée pendant ces 5 jours.

Elle se mit à soupirer, couvrant de nouveau son épaule.

Sa voix était aussi morne qu’à sa naissance.

Cet air mort lui allait si bien.

Elle était froide.


   

  D’aussi loin qu’elle se souvienne, les autres n’ont jamais été quelque chose qu’elle arrivait à comprendre. Ils étaient… Irrationnels. Il y avait toujours quelque chose qui les empêchait d’utiliser la logique qui fut offerte par les dieux. Elle ne dit pas qu’elle était au-dessus de ces considérations, elle avait eu des moments dans sa vie où elle agissait ainsi. Elle supposait que les autres avaient quelque chose qu’elle ne possède pas. Probablement une empathie basée sur l’instinct, sur quelque chose d’émotionnel.

Elle n’avait pas une telle empathie, et c’était un vrai casse-tête quand elle sortait de sa zone de confort social. Quand elle était auprès des malades, elle était une médecin et les autres étaient ses patients. Elle était souriante car si elle ne souriait pas, les patients ressentiraient des émotions qui les agiteraient. Si elle ne se montrait pas positive, l’illusion de cette positivité ne pourrait se faire, et ses patients verraient leurs chances de survie chuter. C’était une dure réalité, mais si elle voulait soigner ses patients, elle avait besoin de leurs volontés.

Broyer leurs espoirs était contre-productif d’un point de vu purement médical.

Puis, il y avait quand elle était hors du dispensaire. Quand elle n’était plus médecin, mais juste Annah. Juste cette jeune femme dans le village, arrivée récemment et ayant ouvert sa demeure à ceux ayant besoin de soin. Elle ne souriait pas, elle n’en voyait guère l’intérêt. Les tentatives de se sociabiliser étaient une peine perdue qu’en 70 ans elle n’avait toujours pas réglé. Elle était trop. Trop littérale. Trop rationaliste. Trop froide. Elle n'était également pas assez. Pas assez empathique. Pas assez d’humour. Pas assez de chaleur humaine.

Les autres et elle, ce n’était pas une histoire compliquée. Elle avait des rapports complexes, elle se posait des questions et elle serait bien incapable de voir les sous-entendus. Ça lui avait coûté très cher… Mais que pouvait-elle y faire ? Pas grand-chose. De plus, essayer de s’attacher à des gens est inutile, elle ne resterait pas plus de 5 ans dans un endroit avant de partir à sa prochaine destination. Parfois, elle partait plus tôt. D’autres fois, plus tard. Cela dépendait.

Bien sûr, elle n’était pas dénuée d’émotions. Pas complètement. Elle ne les comprenait juste… Pas. Elle ne comprenait pas ce torrent qui venait l’écraser, provoquant des réactions physiques la rendant erratique. Elle avait appris à décrypter certains symptômes. Boule dans la gorge, probable choc émotif entraînant la tristesse. Flottement dans le ventre, sensation de bien-être provoquée par une activité agréable. Battement cardiaque devenant erratique… Peur. Peur entraînant une poussée d’adrénaline, un signal lui disant de fuir. Elle avait appris à écouter ce symptôme.

Elle n’avait pas peur de mourir. Toutes peurs liées à la mort lui semblaient illogiques, elle finirait inévitablement par tout emporter. Non, elle avait peur… De ce qu’il se passerait avant la mort. Elle doute qu’elle retrouvera une peur aussi vivace que celle qu’elle a ressenti il y a tant d’années dans cette dans cette salle remplie de cadavre. Ou celle lorsque des crocs se sont plantés dans sa chair. Mais elle avait appris que le mécanisme de la peur lui permettait une survie optimale.

Non, les émotions ne sont pas son fort. Elles ne le seront jamais. Les autres et elle auront toujours cette barrière. Et pourtant elle se dédiait à eux, elle était une médecin accomplie qui veillait à ce qu’ils vivent. Pourquoi ? La réponse était très simple.

Elle ne savait faire que ça.


 


L’histoire était plus ou moins la même chaque soir. Elle était emmitouflée dans une couverture, ses yeux se focalisant sur son père malgré le flou qu’était son monde. Et il lisait, muant sa voix au fil de la lecture. Il lisait aussi bien une histoire rocambolesque, avec des hommes sautant de toits en toits que des textes plus terre à terre, comme des textes d’apothicaire. Parfois elle remettait en question les actions des protagonistes ou les propos du savant. Parfois elle était plus tranquille, se contentant de ré-imaginer dans son esprit ce qu’elle venait d’entendre avec les différentes variables possibles. Mais quoi qu’il arrivait, son père et elle prenaient le temps de discuter avant qu’elle ne s’endorme complètement.

Ce soir, il lui avait raconté l’histoire du démon Dansant.

« Pourquoi les jeunes filles sont sorties de leurs maisons si elles savaient ce qui allait arriver ?

_ Parce que l’apparence du démon était si attrayante qu’elles ne pouvaient pas imaginer que ce soit vraiment un monstre prêt à les amener à leur perte.

_ Mais si c’était juste parce qu’il avait pris l’apparence d’un beau garçon c’est qu’elles sont idiotes.

_ Tiens donc… Et tu aurais fait quoi, face à un garçon qui ressemble exactement à celui de tes rêves ?

_ Je fermerais la porte à clé car ce qui est dans les rêves ne peut pas être réel. »

Son père étudia avec attention son visage, cherchant une faille dans son raisonnement ou dans ses propos. Puis il eut un petit sourire sur son visage fatigué, grattant sa barbe de 3 jours d’une main.

« J’oublie tout le temps que ma petite fille n’a pas la tête aux garçons et préfère ses livres. Et si c’était un bibliothécaire qui te proposait d’entrer dans la plus grande bibliothèque jamais vue, avec tous les livres du monde ?

_ Je ferme toujours à clé Papa, c’est toujours du rêve.

_ Touché. Dans ce cas, à la place du démon qu’aurais-tu fait ?

_ Si j’étais le démon, j’aurais prit l’apparence d’un ami ou d’un membre de la famille. Comme ça je suis sûre qu’on m’ouvre la porte. »

Son père l’étudia à nouveau, se grattant encore une fois sa barbe de 3 jours. Puis il soupira, remettant la couverture comme il faut autour d’elle.

« J’en conclus que tu ne m’ouvrirais pas la porte si tu étais dans cette situation…

_ Bien sûr que je t’ouvrirais la porte Papa, si tu es dehors alors tu pourrais être en danger avec le démon. Il y a autant de chance que ce soit toi ou le démon, je m’en voudrais si je ne t’ouvrais pas la porte. Même si il y a un danger. »

Son père prit doucement son visage entre ses mains, la regardant dans les yeux. Elle était si petite entre ses doigts, si fragile. Sa peau de nacre et ses tâches de rousseur renforçaient encore plus cet aspect de poupée de porcelaine. Il pouvait se perdre dans ces yeux océans, incapable de revenir à la réalité si il les vénérait l’instant de trop.

« Je ne voudrais pas que tu fasses ça Annah. Je préférerais que tu gardes la porte fermée, que tu sois en sécurité. Peu importe ce qui est en jeu ma princesse, tu seras toujours ma priorité. Donc, tu me promets que tu ne le ferais pas? »

Elle hésita, regardant son père. Elle ne lui ressemblait pas beaucoup. Il était grand, au teint de peau plutôt tanné. Ses cheveux étaient roux, une barbe de 3 jours ornant éternellement son visage. Et ses yeux étaient d’un chocolat intense, avec une des pince-nez ornant son visage. Et elle se souvenait d’un coup qu’il était la seule personne qui comptait. Les autres enfants étaient gentils, elle jouait même avec eux mais ils n’étaient pas amis, elle était trop cérébrale pour eux. Elle n’avait pas de frères ou sœurs, son père ne se sentant pas prêt à essayer de refaire sa vie. Elle n’avait pas de mère, trop de complications à sa naissance.

Et ça faisait si mal.

Elle se redressa, allant enlacer son père dans une étreinte serrée. Elle ne voulait pas qu’il s’en aille, elle ne voulait pas être seule. Elle pouvait sentir les bras de l’homme l’entourer, l’étouffant presque. Elle ne pleurait pas, mais il commençait déjà à roucouler des mots apaisants. Elle n’était pas le genre d’enfant à demander des câlins ni à en faire.

« Je le promets pas... »




Il arrivait très souvent qu’elle maudisse sa mauvaise vue. Généralement, c’était lorsqu’elle devait se mettre sur la pointe des pieds afin de lire correctement le titre d’un livre sur sa tranche. D’autres fois, c’était lorsqu’une autre fille lui demandait ce qu’elle pensait d’un garçon trop loin pour sa vu, bien que dans ces cas-là elle ne comprenait pas vraiment le sens de la question. Et enfin, il y avait le cas où elle remarquait qu’on se dirigeait vers elle et qu’elle devait s’arrêter afin de discerner de qui il s’agissait. Parfois, c’était une personne qu’elle pouvait apprécier. D’autres fois, c’était Brag. Et elle n’arrivait pas à comprendre le comportement de Brag.

« Annah ! Laisse-moi t’aider avec tes livres. »

Comme maintenant, elle ne comprenait pas ce comportement. Pourquoi elle aurait besoin d’aide avec ses livres ? Elle avait l’habitude de leur poids. Elle pouvait les tenir sans problème dans le creux de ses bras. Elle pencha la tête, observant le sourire du garçon. Un sourire assuré apparemment.

« Merci Brag mais ce ne sera pas la peine.

_ J’insiste, la route est quand même longue jusque chez toi.

_ Comparativement à la distance qui sépare ta maison de la mienne, ainsi que de la bibliothèque, ce serait plus long pour toi de me raccompagner pour ensuite rentrer chez toi, le détour te ferait perdre 20 minutes. »

Elle observa sa réaction. Son sourire avait changé, peut-être un peu plus forcé qu’avant. Peut-être moins assuré aussi. Il continuait de la regarder de haut en bas, son visage finissant par s’illuminer. Il réfléchissait donc… Ce qui voulait dire qu’il était capable de réflexions. Non pas qu’elle l’estimait incapable d’une telle chose, elle le voyait plus comme une personne qui suivait son instinct plus que tout autre chose. Certainement plus que la région.

« Mais il commence à se faire tard Annah, et tu sais les rues ne sont pas sûres quand il fait nuit. C’est plus prudent pour une jolie femme comme toi d’être accompagnée par un homme. »

Son sourire se fit plus grand, sa posture plus assurée. Il bombait même le torse, comme pour montrer sa musculature certes présente, mais pas plus qu’un autre. Elle haussa un sourcil. Elle essayait de comprendre la logique de son argumentaire, vraiment. Elle essayait mais il y avait des lacunes. Le vrai danger était le fait d’être seul de nuit, hors le temps qu’elle rentre le soleil couchant sera toujours présent. Si il l’accompagnait, certes elle ne serait pas seule mais elle ne serait pas de nuit, donc elle n’aurait à faire face à aucun danger urbain. Lui en revanche aurait plus de chance de se faire attaquer de nuit à cause des 20 minutes de détours.

« Ce que tu dis n’as aucun sens Brag, le plus sécuritaire pour nous deux est de rentrer chacun de notre côté. Tu serais même le plus exposé au danger, ta maison est à 30 minutes d’ici. Avec le détour de 20 minutes, tu mettrais 50 minutes pour rentrer chez toi, tu resterais donc plus longtemps dans le noir et par extension exposé aux dangers. »

Il la regardait avec son sourire définitivement perdu, ses bras devenant ballants. Elle n’y prêta pas plus d’attention, ne cherchant pas à comprendre davantage son langage corporel. Elle se remit en marche, stabilisant ses livres dans ses bras.

« Tu devrais rentrer chez toi Brag, passe une bonne soirée. »




Elle avait de la chance, elle vivait dans une cité où les sciences et le savoir avaient une place importante. Nombres de savants s'y trouvaient, des mages aux philosophes, en passant par les médecins bien entendu. Chacun était répartis en guilde. Et bien entendu, son père faisait parti de la guilde des médecins. Comme elle en ferait elle-même partie. Un médecin de la guilde prenait un maximum de 4 apprentis afin de leurs enseigner tout ce qu'il était possible d'apprendre. Ainsi, même si elle avait des bases solides de la médecine de par son statut de fille de médecin, ce n'était pas lui qui enseigna le reste de ses connaissances.

C'était un homme sinistre du nom de Lucius, qui n'aimait pas perdre de temps. Il leur enseigna l'art de la saigné, les herbes pour faire sortir le mal, la théorie des humeurs, les maladies et tempérament associés ainsi que que l'influence des saisons sur le malade. Il était également fort peu orthodoxe. Pour lui, la chirurgie devait également se pratiquer pour comprendre les subtilité des maux de la chaire et ainsi éviter que les humeurs du patient ne se déséquilibrent. Aussi leur donnait-il des cours de dissections dans le plus grand secret.

Les cours de dissections en faisaient vomir plus d’un. Elle les trouvait fascinant. Ils étaient la quintessence de ce dont avait besoin un futur médecin pour comprendre le corps. Le corps n’était finalement pas si fragile. Le corps était une machine qui fonctionnait à la perfection jusqu’à s’endommager. L’agonie pouvait être longue, mais c’était à cause de la résilience du patient. La résilience de son corps. Nombres survivaient avec des membres en moins. Nombres ne mourraient pas d’un foie transpercé. Nombres prouvaient la solidité du corps.

Elle luttait pour ouvrir en grand la cage thoracique, exposant les poumons. Elle devait parfois tirer pour extraire le cœur, des résidus de sang s’écoulant de l’organe. Elle était surprise de la réaction des muscles à certains stimulis, ses camarades reculant soit par dégoût ou peur. La plupart détestaient ça, préférant soigner directement des patients sans avoir à toucher un mort. Elle ne les comprenait pas. Un mort est un mort, et si l’étudier sous toutes les coutures lui permettrait de sauver des vies alors ainsi soit-il.

« C’est ignoble... »

Il s’agissait d’un de ses camarades. Lazare. Il n’avait jamais vraiment eu l’estomac solide et la laissait volontiers mettre la main aux tripes. Alors qu’elle procédait à l’incision, elle répondit avec naturel.

« C’est la mort, et elle est omniprésente.

_ Je sais... »

Un fois l’incision procédée, elle commença à tirer la chair des os avec l’aide de sa lame. Ils étaient seuls, il s’agissait d’un exercice fait de nuit et ils avaient bien des cadavres à disposition. Ils devaient établir la cause de la mort de 3 d’entre eux.

« Mais tu ne peux pas me dire que ce qu’on fait n’est pas de la profanation... »

Elle s’arrêta un bref instant, tournant sa tête vers son camarade.

« Ce qui est et n’est pas profanation trouve sa source dans un besoin de sacraliser quelque chose. Le respect envers les morts dans l’espoir d’une protection en fait partie.

_ Tu ne crois pas aux dieux alors ? »

Elle reprit son œuvre, Lazare s’approchant un peu plus. Son appréhension disparaissait progressivement.

« Ils peuvent exister, comme ils peuvent ne pas exister. Je ne suis qu’une mortelle, jamais je n’aurais la prétention de dire si oui ou non j’y crois.

_ Pourtant tu profanes un mort en disant que ce sont les autres qui décident si c’est une profanation.

_ Parce que les autres sont tout comme moi des mortels. »

Elle se saisit du marteau, cassant progressivement le thorax afin de faciliter le reste de l’ouverture. Elle essayait de ne pas endommager les organes cachés derrière. La vérité était surtout qu’elle n’y allait pas assez fort. Elle sentit les doigts de Lazare sur les siennes, prenant le marteau avec délicatesse. Elle se demanda pourquoi il lui murmurait à l’oreille.

« Laisse… Je dois participer à ce blasphème après tout. »

Il cassa le thorax, déposant le marteau alors qu’il se mettait derrière elle. Son instinct lui disait que quelque chose était étrange. Elle n’y prêta pas attention, reprenant son travail.

« Comment tu fais pour être aussi calme…

_ Parce qu’étudier un corps mort va me permettre de mieux comprendre la Mort. Et ainsi, je pourrais sauver des vies.

_ Tu as un sacré hubris.

_ En des termes plus adéquates, une arrogance certaine à tes yeux. Pour moi c’est un mal pour un bien.

_ Et que crois-tu qu’ils pensent eux, sur ces tables.

_ Ils ne pensent plus. Ils sont morts. »

Elle sépara la cage thoracique, l’ouvrant. Les poumons étaient noirs, pourris. L’odeur la faisait tiquer. Probablement un poison très puissant. Elle était bien heureuse d’avoir un baume sous le nez. Lazare ne cacha pas son dégoût.

« Et tu n’as jamais pensé au ressenti des proches ?

_ Ils ne seraient pas assez rationnels.

_ Et si c’était ton père sur cette table ? »

Elle s’arrêta, se retournant vers Lazare. Ses yeux allèrent droit dans les siens, son regard froid et morne. Lui était proche, très proche, mettant ses mains sur la table et lui empêchant toute potentielle fuite. Son instinct lui disait qu’elle devait partir. Elle ne voyait pas pourquoi.

« Alors je trouverais moi-même ce qui l’a tué afin que d’autres ne meurent pas ainsi. »

Il rapprocha son corps du sien, la collant contre la table. Son visage était si proche du sien, peut-être trop. Son instinct continuait, elle ne voyait toujours pas. Elle a toujours eu du mal à comprendre l’horreur des choses.

« Tu es sûre d’avoir un cœur Annah ?

_ Si je n’avais pas de cœur je ne serais pas en vie. »

Ses bras étaient autour de sa taille. Elle commençait à sentir quelque chose, doucement elle comprenait.

« Tu es trop littérale. Es-tu sûre d’avoir une âme ?

_ Arrête.

_ Parce que je doute que tu en aies une, ou alors elle est froide comme ce cadavre... »

Elle posa ses mains sur son torse, la compréhension amenant à une réaction. Oui, elle devait l’éloigner d’elle.

« Lâche-moi.

_ Pas avant que j’ai réchauffé ton âme... »

Quand il l’embrassa, l’invasion finit de la faire réagir. Elle mordit sa langue, les cris de Lazare ne l’arrêtant pas. Le sang ne l’arrêtait pas. La claque la fit tomber sur le sol alors qu’il tenait sa bouche, le liquide rouge s’écoulant sur le sol. Elle ne perdit pas un instant pour courir jusqu’à la porte.

« Je t’aurais Annah ! J’aurais ton âme, et je la réchaufferais ! »




Sur sa fenêtre, chaque matin, elle trouvait des lys. Elle ne comprenait pas pourquoi. Au début, elle pensait que c’était son père qui avait mit ça là et alla lui demander pourquoi. C’est face à la réaction de son père qu’elle avait compris que ce n’était pas de lui. Elle ne l’avait jamais vu aussi fou de rage. Quand elle lui avait demandé pourquoi il réagissait ainsi, il n’avait que vaguement répondu. Que ce n’était pas important qu’elle sache car ce n’était pas nécessaire. Elle supposa que c’était de nouveau son côté protecteur qui parlait.

Peu après les lys apparurent les roses. Elles étaient déposées sur son petit bureau, dans la bâtisse où son père recevait les malades. Il ne décoléra pas lorsqu’elle lui en parla, ça semblait même empirer. Peu importe ce que son père  faisait, à quel patient il en parlait, à quel garde il le signalait, combien il essayait de veiller tard, elles revenaient. Elle supposa que son père cachait quelque chose. Elle n’en serait pas surprise, il l’avait déjà fait à plusieurs reprises. Elle avait découvert la vraie cause de la mort de sa mère que par accident.

Elle remarqua très vite que les roses s’accompagnaient parfois d’un message. Un message cryptique, dont elle n’arrivait que difficilement à saisir le sens caché.

Je couvrirais une forêt de roses pour toi.

Elle avait fait le lien entre le mur de roses et la signification de son nom de famille, Rosenwald. Mais elle ne comprenait pas pourquoi lui laisser ce genre de messages. Le plus étrange pour elle fut clairement celui-ci :

L’éclat de la lune ne saurait égaler celui des saphirs de tes yeux.

Aucun sens. Absolument aucun sens. Pas pour elle en tout cas. Elle a dû se rabattre à demander de l’aide à la sœur de Brag. Et, par les dieux, Sophia avait réussi à la faire se sentir inculte. Alors que Sophia lisait les notes, ses joues roses, elle sentit en son for intérieur qu’elle approchait d’un sujet qui risquait d’être étrange.

« Annah… Tu te rends compte que ce sont des lettres d’amours… N’est-ce pas… ? »

Elle pencha la tête, haussant un sourcil.

« Amour ?

_ Oui, amour. Tu sais, le romantisme, les fleurs, les cadeaux… Le fait d’aimer quelqu’un ! »

Elle réfléchit un bref instant, trouvant un exemple concret dans ce qu’elle disait. Ses parents bien sûr.

« Et… pourquoi une lettre d’amour comme ça ? Cette lettre ne dit rien. Et pourquoi avec des fleurs ?

_ Oh bon sang… Pitié, dis-moi que tu plaisantes…

_ Pourquoi je plaisanterais? »

Sophia soupira, se frottant le visage. Elle avait passé deux très longues heures à lui expliquer les codes de séduction classique avant de lui expliquer ce qu’était la séduction. Elle dû se rendre à l’évidence, son père ne l’avait pas vraiment préparé pour ça. Mais ce n’était pas bien grave. En partant, elle ne put s’empêcher de dire :

« Pourquoi ne pas dire simplement les choses... »

Elle ne changea pas son attitude vis-à-vis des fleurs. C’était devenu petit à petit une toile de fond de sa vie, un non-évènement répétitif. Elle comprenait vaguement que quelqu’un cherchait son attention, mais elle ne voyait pas vraiment pourquoi. Elle n’allait pas cherché à voir pourquoi.

Jusqu’à un soir particulièrement pluvieux. Son père devait s’absenter pour un accouchement et elle se retrouvait à fermer seule le la boutique. Elle ne s’en plaignait pas, elle pouvait faire quelque chose qu’elle n’avait plus fait depuis enfant et qui lui manquait. Lire le grimoire où son père annotait ses théories médicale avec une chandelle pour seule source de lumière. Seule la pluie était son bruit de fond. Elle parcourait les pages, lisant avec attention les symptômes, se faisant ses hypothèses, les notant sur son propre carnet. Jusqu’à un son venant de son petit bureau.

Elle se leva, se guidant de sa seule chandelle. Le bruit de ses pas étaient couverts celui de la pluie. Et quand elle rentra dans son petit bureau, la source du bruit lui fit se hausser un sourcil. Une femme qui se tenait le pied, adossée au meuble. Un bouquet de roses se tenait au sol. La femme se figea en la voyant. Annah crut la reconnaître. Peut-être l'herboriste de la ville.

« C’est toi qui déposait les fleurs.

_ Et bien… Euh… Oui, mais ce n’est pas ce que tu crois !

_ Est-ce toi qui écrivait les lettres ? »

Le silence de la femme fut soudain. Muette comme une carpe. Annah se contenta de continuer de la regarder.

« Est-ce toi qui écrivait les lettres ?

_ Oui… Je sais que c’est mal mais… Je…

_ En quoi est-ce mal ? »

La femme haussa les sourcils.

« Parce que… C’est contre nature… ?

_ Alors pourquoi les écrire ? »

La femme prit une grande inspiration et se redressa. Elle était plus petite qu’Annah, mais semblait plus âgée. Elle s’approcha, ses vêtements trempés faisant couler de l’eau partout.

« Parce que… Je… Je suis attirée par toi… Même si je sais combien c’est mal et que tu me repousseras certainement…

_ Pourquoi ne pas m’avoir parlé ?

_ Parce que c’est mal !

_ Ce qui est mal et bien ne sont choisis comme tel que par souci de valorisation d’un idéal qui diffère d’une société à une autre. »

La femme regarda ailleurs. Le silence commençait à peser.

« Et… Je suis censée dire quoi… ?

_ Ce que tu voulais me dire. »

La femme soupira de dépit avant de prendre doucement la main libre d’Annah dans les siennes. Annah pencha la tête sur le côté, haussant un sourcil.

« Me laisserais-tu te courtiser…

_ Tu le fais déjà, si j’ai bien saisi le principe des codes de séduction. »

La femme ne put s’empêcher, pour une raison inconnue, de sourire un peu. Que voyait-elle en Annah ?

« Dans ce cas, accepterais-tu… D’être… Ma compagne… Même si ça nous forcerait à être dans le secret ? »

Annah était curieuse. Elle voulait comprendre. Elle voulait comprendre cette femme, le sens de tout ça, elle voulait voir ce qu’elle voyait en elle.

« Oui. »




Iseult et elle étaient discrètes. Autant que possible. L’habitude d’Iseult de laisser des lys à sa fenêtre était étrange mais elle ne dit rien. Tout était étrange pour elle maintenant. Faire un détour par la maison de l'herboriste plutôt que rentrer directement. Recevoir des baisers et des étreintes. Essayer de les rendre maladroitement. Discuter d’autre chose que de médecine. Essayer de voir au-delà du sens premier des mots. Rentrer chez elle. Mentir à son père…

Ce n’était pas la partie dont elle était la plus fière. Elle ne lui avait presque jamais menti. En fait, elle lui avait menti une fois. C’était après l’incident avec Lazare. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle n’avait rien dit. Elle s’était contenté d’éviter le jeune homme, ce dernier semblant faire de même. Elle ne comprenait pas pourquoi et ne voulait pas comprendre. C’était pour le mieux.

Étrangement, sa relation avec Iseult allait… Bien. Elle supposait. Elle essayait toujours de comprendre ce qu’elle voyait en elle. Elle se surprit même à l’enlacer parfois. Sans chercher à rendre un signe d’affection. Il s’agissait d’un mouvement spontané. La surprise d’Iseult n’était pas silencieuse.

« Tu ne me fais pas de câlin d’habitude. Quelques chose te tracasse? »

Elle ne répondit pas, se fondant étrangement dans l’étreinte. Comme si elle en avait besoin.

« Annah… ? »

Elle finit par soupirer.

« Je suppose que j’ai besoin d’oublier certaines choses et que quand tu fais ça j’en oublie beaucoup... »

Iseult serra doucement son emprise, lui embrassant le front. Annah ferma doucement les yeux.

« Il s’est passé quelque chose… ?

_ Je n’ai quasiment jamais menti à mon père avant toi... »

Elle entendit un petit soupir. Les mains d’Iseult commençaient doucement à caresser ses cheveux.

« Quasiment… Tu lui mentais sur quoi avant ?

_ Mensonge par omission…

_ Et tu omettais quoi ? »

Elle soupira encore une fois, cherchant les mots. Quelque chose commençait à monter du fond de sa gorge.

« Un camarade de la guilde a essayé de m’agresser… Je crois… Je ne sais pas... »

Iseult lui saisit doucement le visage, l’obligeant à regarder dans ses yeux caramels. Il y avait… Un feu en eux. Et elle était crispée.

« Comment ça ? »

C’était nouveau. Étrange. Elle ne comprenait vraiment pas, la boule montant toujours plus.

« Il… Il a essayé de m’agresser…

_ Agresser comment ? »

La boule menaçait de sortir.

« Je… Je ne sais pas…

_ Annah. S’il te plaît. Dis-le moi. »

Elle commençait à sentir ses yeux s’humidifier. La boule semblait sur le point de sortir.

« Je crois… Qu’il voulait un rapport sexuel avec moi... »

Elle sentit la pression des doigts d’Iseult s’affermir un bref instant avant de lâcher prise. Les doigts se déplacèrent doucement, essuyant quelque chose. Des larmes ? Elle pleurait ? C’était une première.

« Je suis désole Annah…

_ Pourquoi… Pourquoi tu t’excuses,,, ? »

Iseult rapprocha doucement sa tête dans le creux de ses bras, la berçant doucement.

« Parce que je t’ai fait pleurer... »





Cacher sa relation avec Iseult à son père lui sembla de plus en plus être une nécessité. Ne serait-ce pour qu’elle évite le courroux inquisiteur et protecteur de ce dernier. Elle avait eu déjà affaire à cette colère alors qu’elle rentrait le lendemain matin après avoir dormi chez l'herboriste. Il était fou de rage, et d’inquiétude. Elle put lui faire croire qu’elle s’était endormie à la bibliothèque de Maître Lucius, et elle était bien heureuse d’avoir réussi. Elle savait déjà qu’il ne tolérerait jamais ce qu’il s’est passé ce soir là, que ce soit avec Iseult ou avec un homme. Bien qu’elle ne regrettait pas.

Elle n’allait pas se demander pourquoi, comment, l’intérêt de la chose. Elle n’allait pas s’envahir de questions, elle n’avait pas cherché à répondre à une question à ce moment-là. Et bien que physiquement gratifiant, elle avait surtout apprécié le vide qu’avait provoqué l’activité. C’était tout ce qu’elle voulait, et Iseult le lui avait donné. Et ça, son père ne le comprendrait pas. Il la connaissait. Elle l’aimait presque autant qu’il l’aimait. Mais il ne la comprenait pas.

Il ne comprendrait, ainsi, pas pourquoi elle revenait toujours auprès d’Iseult. Pourquoi elle était anormalement tactile avec elle. Pourquoi elle avait vraiment besoin d’elle. Iseult lui donnait l’impression de comprendre les autres, et elle avait désespérément toujours désiré ça. C’était une sensation de flottement agréable.

Dommage que le flottement finit avec une chute vertigineuse. Un corps sans vie, la cage thoracique ouverte. Des fleurs de lys sur le sol. Du sang sur les murs. Un message.

« Ton âme froide sera à moi et je la réchaufferai. »

Elle n’avait pas dit qu’elle connaissait potentiellement le tueur. Elle sentait que ce serait pire.





Son père se faisait vieux, elle devait se rendre à l’évidence. Il avait atteint un âge respectable de 63 ans, et il réussissait à tenir une certaine indépendance. Mais malgré son grand âge, il continuait d’être présent au sein de cette partie de leur demeure dédiée aux malades. Peu importe si il devait se ruiner les genoux avec les escaliers, peu importe si son dos craquait alors qu’il devait se tenir droit en face du placard, peu importe combien il était compliqué d’entendre avec précision les symptômes des patients. Il était toujours là, avec elle.

Bien sûr, elle avait repris le flambeau. Elle était officiellement médecin, pas juste la jolie fille du médecin. C’était elle qui faisait les diagnostiques, qui donnait les remèdes, qui s’occupait des soins en général. Elle faisait comme son père l’avait fait avant elle, comme son grand-père l’avait fait avant son père, et ainsi de suite sur une très longue généalogie. Si elle devait avoir, par une quelconque suite de circonstances, des enfants alors eux aussi suivraient cette voie. C’était ainsi.

Mais son père ne cachait pas le fait qu’il n’était pas pressé qu’elle se marrie.

« Annah, crois-moi, je préfère que tu sois heureuse avant tout. Je me moque de voir des petits enfants de mon vivant, je me moque même d’en avoir un jour. Ce que je souhaite c’est que toi tu sois heureuse. »

Elle ne lui avait pas dit que ce qui la rendait heureuse, du moins elle le supposait, était de le voir heureux. Depuis toute petite. Depuis qu’elle était une enfant elle ne voulait que le voir avec un sourire aux lèvres. C’était l’une des rares choses dont elle était sûre. Comme elle était sûre qu’il allait partir. Mais elle voulait qu’il parte avec un sourire aux lèvres, qu’il sache qu’elle irait bien sans lui.

À l’aube de ses 64 ans, elle avait prévu de lui faire une surprise. Ce n’était pas son fort. Et elle n’allait pas mentir sur le fait que les fleurs de lys à sa fenêtre n’occupaient pas son esprit. Mais elle avait choisi quelque chose de simple. Elle avait commencé à relire certaines des vieilles histoires que son père lui lisait, ainsi que les différents écrits médicaux et historiques. Elle n’était pas sûre de ce qu’elle faisait. Mais elle avait fait une liste. À côté de chacune de ces histoires, elle mettait ce qui lui avait le plus plu. Sans surprise, pour une très grande partie elle avait écrit « ton sourire ».

Elle était anormalement émotive, et elle le savait. Elle savait que c’était… Ridiculement irrationnel. Mais le temps passé avec Iseult lui avait permis de mieux comprendre certains aspects de ce qu’elle ressentait pour les autres. Si pour Iseult elle ne dirait pas qu’elle « l’aimait », en revanche elle savait qu’elle aimait son père. Et elle voulait le lui montrer. Elle voulait qu’il le sache.

Sophia, la sœur de Brag, ne cacha pas son choc quand elle comprit qu’elle préparait une surprise pour son père. Mais elle lui permit d’obtenir la pâtisserie dans la plus grande discrétion. Et ainsi, le soir même, elle attendit. Elle attendit qu’il rentre. Elle regardait avec attention le ciel toujours orageux, elle entendait la pluie en fond. Il ne rentrait pas. Elle attendait. Il ne rentrait pas. Elle attendait encore. Il ne rentrait pas. Elle s’endormit. Il ne rentrait pas.

Le lendemain matin, les gardes tambourinaient à sa porte. Ils avaient un air qu’elle déchiffra comme solennel. Ils tenaient une petite paire de lunette entre les mains, ainsi qu’un bouquet de Lys.

Il ne rentrerait jamais.




Si la mort d’Iseult lui avait donné un sentiment de confusion familier, celle de son père ne laissait place à aucun doute. Pour la première fois de sa vie, elle ressentait une émotion si forte qu’elle n’avait pas besoin de passer de longues heures, voire de longs jours d’introspection à déchiffrer ce qu’elle ressentait. Elle voulait la tête de Lazare. Elle voulait lui faire payer. Elle voulait juste le tuer. Elle lui en voulait de l’avoir empêchée de dire clairement à son père ce qu’elle ressentait, de l’avoir empêchée de partir avec le sourire aux lèvres.

Dans leurs caves, son père avait une salle où il pratiquait les amputation et les accouchements. Une salle dont elle se servait maintenant pour continuer ses dissections et étudier le corps humain. Son père voulait que le moins de patient possible voient l'horreur de la chirurgie. Elle voyait surtout un endroit discret pour ses expérimentation. Un endroit en sous-sol. Un endroit où elle avait tout les moyens de se débarrasser d'un corps.

Elle avait décidé de s’en servir.

Elle l’amènerait jusque dans cette pièce et lui ferait subir les pires sévices.

Mais avant ça elle devrait aller jusqu’à lui.

Elle n’avait plus cette sensation qui la hantait depuis qu’elle avait parlé à Iseult de l’incident. Ou alors elle l’ignorait. Avec le recul, sans cette sensation, elle ne se serait pas jetée dans la gueule du loup. Elle n’aurait pas toqué à sa porte. Et elle ne serait entré.

« Annah… Je me demandais si tu viendrais cette fois.

_ Tu n’as aucune idée de ce que je ferais pour mon père... »

Quand elle sentit son étreinte, elle avait envie de le morde comme elle avait mordu sa langue il y a des années.

« Plus que ce que je ferais pour mes propres parents… »

Quand elle sentit la morsure, il était trop tard.





Elle ne s’était réveillée que 5 jours plus tard, nue, dans un lit qui n’était pas le sien. Un corps pressé contre le sien. Elle ressortait d’un sommeil qu’elle n’arrivait pas à décrire. Elle se doutait juste qu’il était éprouvant. Son corps était recouvert de morsures diverses, il était devenu plus pâle. Bien plus pâle. Et elle avait soif. Elle n’avait pas la force de se crisper en sentant ces lèvres contre sa nuque, pas la force de se débattre quand il la serra un peu plus contre lui.

« Shhh… C’est juste un très mauvais rêve… Ça ira mieux maintenant... »

Ainsi parla Lazare. Ainsi parla celui qui l’avait transformée. Elle savait qu’elle allait avoir besoin de lui. Elle savait qu’il l’avait changée. Elle savait qu’elle ne survivrait pas sans lui.

Elle savait que son père ne sourirait pas depuis sa tombe.





« Annah… Tu devrais être plus prudente autour de ces mortels. Ils ne méritent même pas ton attention. »

Encore cette conversation. Elle ne prêta pas attention. Elle se reconcentra sur ce corps mort, sur cette table, dans ce sous-sol qui ne sera jamais vraiment le sien. La gangrène s’était répandue de façon agressive depuis l'aile jusqu'au bas du dos.

« Pourquoi continuer ?

_ Parce que je suis médecin. »

Toujours cette conversation. Aujourd’hui elle avait traité une petite naga dont la fièvre aurait pu être bien plus virulente si elle n’avait pas étudier ses effets sur des serpents.

« Je ne comprends pas pourquoi tu te sers de ce don pour ça.

_ Tu le sais parfaitement, si je comprends la mort alors je pourrais la combattre.

_ Mais nous sommes déjà morts.

_ Nous sommes malades. »

Cette conversation devenait redondante. Il n’essayait même pas de comprendre pourquoi étudier le cadavre réanimé d'un peau-verte était vital pour ses recherches.

« J’ai souvent l’impression que tu n’éprouves aucun plaisir…

_ Tu es le seul à en avoir.

_ Je fais ça pour toi…

_ Tu fais ça pour te prouver quelque chose. »

Les conversations de couches étaient éprouvantes. Il était trop sentimental. L’acte n’avait aucune importance à ses yeux, il y avait quelque chose qui manquait avec lui.

« Souris. Nous allons être parents.

_ Je n’ai jamais dit que je le laisserais naître.

_ Ton père n’aurait pas voulu que tu sois mère ?

_ Tu ne le connaissais pas. »

Il se demandait encore si il était réellement mort à la naissance ou si elle ne l’aurait pas tué avant. Il n’eurent jamais cette conversation.

« Je t’aime.

_ Tu ne m’aimes pas. Tu ressens une obsession qui atteint ton esprit. Ton désir de faire mieux que tes parents guide et renforce cette obsession. »

Il continuait de se dire qu’il l’aimait. Elle ne lui a jamais menti sur ses sentiments, elle n’en voyait aucun intérêt.

« Pourquoi... ?

_ Je peux être très patiente pour mon père. »

Elle avait nettoyé son couteau. Elle n’avait même pas pris la peine d’enterrer son corps sans vie. Elle le laisserait pourrir comme une charogne.

Elle se sentait enfin réveillée après un très long cauchemar.


 

   Le désir d'Annah est simple. Elle souhaite faire ce qu'elle sait faire de mieux, elle souhaite soigner des gens. Elle souhaite combattre des maladies, elle souhaite sauver des vies, elle souhaite innover le domaine médical. Elle souhaite trouver les meilleurs remèdes pour ses patients. Si une guerre venait à se déclarer, elle soignerait équitablement chacun. Si une peste venait à se propager, elle irait de village en village pour apaiser les souffrances.

Et pour atteindre ce but, elle doit étudier la mort. Elle doit la comprendre, elle doit en soutirer tous les secrets. Il n'y a ni éthique ni morale quand une vie est en jeu.

Mais si le patient ne peut que mourir, alors elle l'amènera avec douceur dans les bras de la Mort.

Ce serait pour le mieux à ses yeux.

   

   Ici, on veut en savoir plus sur le joueur !

       - 21 ans, bientôt 22 - Je vais bientôt reprendre des études - Je fais du JDR - Errance sur le web - C'est moche (non non, je plaisante, il est très beau). Par contre il est peut-être un peu large, je suis sur très grand écran et j'ai quand même la barre transversale de mon navigateur. Voilà. -

Bienvenue en Dùralas!

Je suis le Praetor Primaris, modérateur de RP. N'hésite pas à m'envoyer un mp si tu as une question ou à m'attraper, moi ou un des membres du forum sur la ChatBox (lorsqu’on y est).

Je te souhaite une bonne journée et un bon voyage en nos contrées!

Merchi ! Ah, et du coup...

Ayé, j'ai fini. Le BG est peut-être un peu long par contre.

Bienviennnddduuuueee amie à longs crocs

J'aime beaucoup ce que tu as écrit ta psyché, ta description, ton histoire ...bref tut est alléchant sans mauvais jeux de mots ^^

Au plaisir de te croiser au détours d'un Rp

Bienvenue à toi Annah !

Je viens de lire ta fiche, c'est bien, on ressent à travers ton écriture le manque certain d'émotions d'Annah, c'est bien amené.
Vampire guérisseur, pourquoi pas, ça se tient avec ton histoire.

Je suis au regret de t'annoncer que la Voie spécialisée est fermée pour le moment, donc tu devras te contenter de la voie standard.

J'ai aussi quelques remarques à te faire, tout d'abord il y a quelques fautes (ça arrive, c'est normal, n'hésite pas à te relire car je pense que tu pourrais en voir certaines), et nous préférons que les chiffres soient écrits en lettres, si tu pouvais corriger ça et le retenir à l'avenir ça serait bien.

A la lecture de l'entièreté de ta fiche, je me trouve un peu sceptique. On a plutôt l'impression de se trouver dans un roman de thriller actuel, ou au mieux à partir du début XXème, et pas dans un univers médiéval-fantasy.
Tu utilises des termes médicaux trop avancés pour l'époque (qui malgré tout est large sur Dùralas, on part approximativement de l'antiquité jusqu'à une bonne fin renaissance), comme "dossier médical" "salle d'opération" "morgue". Ces choses n'existent pas à l'époque de Dùralas, il n'y a pas non plus d'académie où apprendre la médecine. La médecine se tient donc aux savoirs ancestraux, à la magie, à la médecine de campagne, etc.
Annah pourra en revanche avoir appris dans des livres et traités de médecine, auprès de son père, et continuer à découvrir elle même et expérimenter, pourquoi pas avec une démarche scientifique. Cette démarche devra néanmoins coller avec la "période dùralassienne".

Si tu pouvais donc apporter du contenu du BG de Dùralas dans ta fiche, ça serait appréciable, car ici on a l'impression, à la lecture, que tu peux prendre ce personnage et le transposer tel quel sur n'importe quel site de RP. Nous apprécions un contenu qui colle au mieux à notre univers, notamment si tu souhaites des bonus appréciables lors de ta validation par @Le_Tribun

Je t'ajoute de ce pas dans le groupe des vampires, n'hésite pas à nous dire quand tes modifications auront été apportées.

Ah et en effet, le forum est large, c'est un choix volontaire de l'équipe.
Nous sommes aussi sur grand écran et nous aimons voir les choses en grand, haha.

Amuse toi bien parmi nous en tout cas !

Alors, j'ai nettoyé les plus grosse erreurs, j'avais en effet un peu zappé de mettre le BG 100% à jour (oui, j'avoue, j'avais écrit ce BG pour Les Ombres D'Esteren et pas bien mit à jour).

J'ai changé la notion d'académie par celle de Guilde, je pense que ce sera plus pertinent (je peux pas virer la scène de la morgue sinon je perd une énorme partie du BG).

J'ai fait plus de référence aux théories bien moyenâgeuse et le fonctionnement des recherches médicales de l'époque (le grimoire avec toutes tes notes).

J'ai également viré les terme faisant trop référence à la médecine moderne, my bad.

J'ai mit également un peu plus de référence aux races Dùralassiennes.

Normalement, les corrections apportées devraient être suffisantes mais si il y le moindre soucis il suffit de prévenir.

J'avoue que ça fait tellement longtemps que j'ai plus été sur forum que je ne sais plus écrire un BG sur forum.

Bonjour et bienvenue sur Dùralas!

Tata Moha est déjà passée par là, et m'ôte les mots des doigts. Malgré quelques fautes rattrapables, on ressent clairement ce que tu as voulu faire passer, à savoir la mentalité d'Annah. Ca rend la compréhension de l'histoire très immersive, bien joué. L'histoire faite thème par thème participe également à cette immersion, sans pour autant nous perdre chronologiquement, ce dont j'avais un peu peur au début de la lecture, mais en réalité ça a été, donc bravo!

Vampire guérisseur et chasseur, ça m'a surpris, mais avec l'histoire, tout comme l'a dit Moha, on comprend parfaitement ce choix, qui s'avère original! J'ai hâte de voir comment une vampire guérisseuse évoluera en Dùralas. La mort de Lazare provoquera t-elle des représailles d'autres vampires? Annah se rendra t-elle à Spelunca pour rencontrer des gens de son espèce? Demeurera t-elle une vampire non psychopathe (on en a pas mal l'habitude ici :3)? Je suis intrigué.

Encore une fois, félicitations et bienvenue!

Ah oui si quand même pour le titre de ta présentation, "Le Bon Docteur [fini*]" sans "t" :3

Merchi merchi ! Du coup j'ai finit de corriger mes fautes d'inattention, normalement c'est lisible sans aucun désir de cécité fulgurante.

Bienvenue sur Dùralas chère créature suceuse de sang!
Alors, je dois déjà dire que la fiche est bien écrite, et que ce côté un peu macabre sans pour autant être terrifiant ça me fait penser à du Burton x) J'aime bien ton personnage qui grace à son manque d'empathie est un personnage profond (paradoxalement).
Après comme l'a soulevé Mohana plus haut, en effet il y a de légères incohérences, que tu as oublié de modifier la première fois. Par exemple tu dis dans une des descriptions qu'elle vient d'ouvrir une clinique (tu utilises aussi ce mot au début des parties Hubris et Amour). Sur Dùralas, je pense que tu devrais plus parler de dispensaire, ou d'hôpital, quoi que ça signifierait que tu ne travailles pas seule et que tu auras des collègues. Après je ne suis pas un expert, mais je crois que les médecins de campagne opéraient chez eux ou chez les patients directement. Quelqu'un pourra peut être apporter plus de précisions à ce sujet à la suite de ce message.
Je relève aussi une faute que tu as laissé passé lorsque tu as fait la description de Brag. Tu dis qu'il agit sûrement plus à l'instinct que toute autre chose. Certainement plus qu'à la région. Je pense que tu voulais dire raison x)

Sinon j'aime beaucoup la relation qu'Annah a avec son père. C'est touchant et innocent, tu as bien retranscrit les émotions, bien joué
Comme l'ont relevé mes camarades plus haut, tu retranscris bien aussi la froideur d'Annah. Même si je pense pas qu'elle manque de sentiments mais je dirais plutôt qu'elle appréhende le monde avec un prisme en moins, celui des émotions. Elle voit le monde d'une façon logique et rationnelle, et c'est tout. Peut être qu'elle devrait faire des études de psycho :p

Oh et je précise, parce que c'est pas très clair pour moi, mais si tu penses que l'homosexualité est mal vue sur Dùralas c'est faux, l'homosexualité est complètement acceptée, un peu comme à l'Antiquité x)

Du coup il me tarde de voir ce que va donner ton personnage sur Dùralas J'entends déjà le Tribun s'arracher les cheveux devant la taille de ta présentation xD Mais c'est marrant.

Merci pour cette précision, du coup j'ai pu corriger ce détail. Normalement il n'y a plus de mention de clinique et on devrait (enfin) avoir la VRAIE immersion. Peut-être. Si Dieu(x) veut.

Pour l'homosexualité je suis plus partie sur le prisme de : Papa est surprotecteur et madame Iseult a peur du jugement. Mais surtout le côté surprotecteur du père du coup.

Parfait alors

Et d'accord, c'était juste pour être sûr, mais du coup ça me semble cohérent. Y a plus qu'à attendre monsieur le Tribun.

Bonsoir Annah et officiellement bienvenue dans le monde de Dùralas !

J'arrive après plusieurs personnes, et @Mohana Dharitri a déjà tout dit, notamment concernant les anachronismes.

Je suis ravi de voir une nouvelle tête parmi nous, d'autant que ça faisait quelques temps déjà qu'un nouveau vampire n'avait pas pointé le bout de son nez et n'avait pas été validé.

L'aspect guérisseur est intéressant aussi, notamment avec son rapport à la mort.

Je suis également désolé concernant les voies, les voies spécialisées n'étant plus d'actualité ^^'.

Etant donné que les modifications ont été effectuées, tu devrais bientôt être validée par @Le Tribun.

En attendant, si tu as la moindre question sur Dùralas et son univers, tu peux la poser ici, sur la chatbox, ou bien par missive privée.

Au plaisir !

Salut à toi Annah ! Et bienvenue sur Dùralas o/

Mais que voilà une fiche plutôt énorme o.0 Et bien écrite avec ça. On est gâté ces derniers temps Les combos vampire/guérisseur et vie/mort sont anodin mais très intéressants. Enfin, l'ambiance sombre de l'histoire n'est pas pour me déplaire.

Bref, j'espère que tu te plairas parmi nous.
Et si tu as la moindre question, hésite pas à nous la poser : on se fera un plaisir d'y répondre.

+ N'hésite pas à aller consulter les livres de la bibliothèque. Tu pourras y trouver des informations fort intéressantes

Bienvenue par ici !

Tout a déjà été dit par mes camarades, du coup au plaisir de se rencontrer sur Dùralas, en espérant que l'aventure te plaira !

Bienvenue dans nos contrées lointaines, très très lointaine ...

blabliblabla magnifique fiche blablablabli à la revoyure en Dùralas !

Merchi merchi !

A la première lecture, j'avais déjà été perplexe face à plusieurs gros clichés et mis bout à bout, j'ai sincèrement du mal avec la construction de ce personnage... Je laisserai @''Le Tribun'' faire son rapport.
De plus, il y a toujours des chiffres qui ne sont pas écrits en lettres et un vocabulaire bien trop scientifique pour l'époque.

Chose à part, l'homosexualité est tolérée et acceptée sur Dùralas, en effet. Donc non elle ne sera pas mal perçue par la société et on n'acceptera aucun propos homophobe, cependant ce n'est pas non plus le lieu de tous les étalages.
Nous rappelons que c'est un forum ouvert aux mineurs, aussi nous ne sommes pas forcément à l'aise avec un contenu trop orienté sexuel, mais aussi car nous avons une certaine maturité et les blablas amoureux à l'adolescent qui se cherche, nous ne sommes pas grands fans non plus.
J'ajouterai par là @Grabuge que nous tolérons l'homosexualité, mais c'est pas non plus la fête du slip. La '' normalité '' va à la nature donc à la reproduction sexuée cad mâle-femelle, ensuite l'orientation sexuelle d'un personnage, ça le regarde.
Je tiens à souligner qu'à l'antiquité tous les peuples n'étaient pas d'accord envers l'homosexualité, et qu'aucun n'était réellement tolérant là dessus. Les relations d'ordre homosexuelles étaient des choses réglementées sous une certaine étiquette à laquelle il ne fallait pas déroger.

Pour ce qui est de l'antiquité je parlais pas de tous les peuples de l'antiquité ça va de soi mais surtout de l'empire romain ou grec (ma mémoire me fait défaut mais ça peut très bien être les deux).
Et il va de soi que par exemple pour la noblesse la reproduction étant presque obligatoire pour assurer la descendance la norme est l'hétérosexualité. Pour le reste, je pense que si un noble à des maîtres au lieu d'avoir des maîtresses ca ne sera pas un immense scoop x) Et jimagine que c'est pareil pour toutes les strates de la société de ce côté là.

Bienvenue sur Dùralas la vampire guérisseuse !

Je vais pas trop m'attarder sur la fiche, juste sur un détail ou deux.

Le dernier chapitre de ton histoire n'est pas clair du tout. Ça s'enchaîne tellement vite qu'on ne sait plus du tout où on en est. Dans les péripéties, Annah s'occupe d'un peau-verte mort, ensuite les deux parlent du fait qu'elle est enceinte, puis il y a un passage sur les sentiments (j'ai pas bien saisi qui parle à qui et si elle a des sentiments ou pas) et enfin on apprend qu'il est mort.
Alors qu'avant ça, tout était narré et tu prenais le temps

Et enfin dernier détail, parce qu'il me revient en tête : la Science n'existe pas à Dùralas. C'est un concept qui ne veut rien dire, qui n'existe pas du tout et qui ne peut exister. Au mieux, on parlera de "magie" ou de "savoir", mais le savoir est quand même issu de connaissances magiques. C'est pour ça qu'on a deux plateformes sur le savoir :
* l'Institut de Magie, pour la magie bien entendu, et
* la bibliothèque, qui recense tous les recueils et manuscrits écrits de Dùralas (sauf bien entendu les notes personnelles).
La bibliothèque de Dùralas est située à Stellaraë, la capitale de Dùralas (et la cité des Hommes, bien qu'elle soit très cosmopolite). Bien entendu, on trouve des bibliothèques ailleurs à Dùralas, mais ce sont des établissements très pauvres, comme les bibliothèques de villages (pour faire une comparaison avec notre monde). À savoir que n'importe quel recueil dans une petite bibliothèque existe dans la bibliothèque centrale. Notre bibliothécaire @Hevoria s'adonne à un plaisir sadique de faire bosser ses nègres pour recopier tous les écrits de Dùralas. Même si on sait que @Jûken'Maw a apporté une sorte d'imprimerie (mais chut c'est un secret).

J'en profite aussi pour préciser (et là je m'adresse vraiment à tout le monde, dont un certain sacripant qui a adoré théoriser sur ce sujet), Dùralas n'est pas une planète. C'est un monde. Le concept de planète n'est pas concevable. C'est très simple, n'importe quelle explication tient sur... "C'est magique !"

Bon, je me suis déjà beaucoup étalé sur le sujet et je vais m'occuper de la fonction principale de mon message :

« Alors c'est comme ça qu'on fait ? »

Tu passes ton temps libre à apprendre de nouvelles choses, essentiellement par l'expérimentation. +20 points d'expérience

« Faits d'armes »

Une petite dague pour ouvrir un corps ? +1 arme T2 Dague de novice : 5 dégâts

« Ça me rappelle ma jeunesse... »

De nombreuses connaissances amassées tout au long de ta vie, toujours aussi utiles. +40 points d'expérience

« Prudence... »

Tu sais agir prudemment et tu fais attention à ce qu'il pourrait t'arriver. Casque rouillé : +5 vitalité

« Bottes puantes ! »

Des bottes. Tout le monde a besoin de bottes. +1 paire bottes T2 Bottes en cuir : +36 vitesse

TOTAL :
* 160 points d'expérience
* 20 pièces d'or
* Dague de novice (5)
* Casque rouillé (+5)
* Bottes en cuir (v+36)

Je n'ai plus qu'à te souhaiter de bons soins à Dùralas !

@Grabuge : Non, t'inquiète pas pour mes cheveux, les deux seuls moments où j'ai cru assassiner le joueur c'était pour Leigli et Leigli 2.
Là, en terme de longueur générale, c'est ce qu'on attendrait de quelqu'un qui crée son personnage, un tantinet sérieux.

Merchi pour la validation !

Pour la dernière partie de l'histoire, en fait c'est un condensé de son temps avec Lazare. Je ne me sentais d'écrire 40 ans de relation abusive et destructrice, composée de manipulation, d'abus physique, émotionnels et sexuels, et surtout la mort d'un nouveau-née.

De plus le BG était déjà assez long, si j'avais dû l'écrire ça aurait facilement rajouté une centaine de ligne. Et comme c'était un truc qui aurait tourné en rond, j'ai choisi de résumer 40 ans de vie conjugale en point clés.

Donc voilà, c'est purement un choix pour ne pas avoir écrire des choses que je ne me sentais pas d'écrire.

Voilà, fiche activée. Tu peux commencer à RP.
Par contre, mise en garde, si je revois des chiffres non-écrits en lettre, tu auras un avertissement

Quel intérêt de penser à ce background pour ton personnage si tu n'as pas la "force" de le rédiger ? Ou du moins, de mieux l'amener, afin de ne pas perdre tes lecteurs.

Bref, bon jeu !


@Grabuge : On papotera tout ça quand on se croise en CB ou autre !