Amaryelle loupa son coup. Elle rageait pourquoi ? Pourquoi lui, qui semblait proche de tomber raide mort dans aucune aide extérieur avait réussi à éviter sa flèche ? Non, la vrai raison c'était qu'elle avait du mal viser. Il titubait, était plutôt lent. Et elle l'avait loupé ! Quel honte. Mais l'homme, l'humain qui se battait avec elle avait lui aussi louper son coup parce que l'homme se dégagea de son emprise pour venir lui mettre un coup.

"C'est pas possible ! Il est déjà mort ! comment il peut encore éviter nos coups !"

"Je pourrai faire ça toute la journée, bande d'enflures !"

Encore des menaces de sa part, mais sa position était bien trop défensive pour que l'elfe les prenne au sérieux. C'était complètement surréaliste. Elle chercha une flèche, qu'elle ne trouva pas. Dans ses mouvements, ses roulades, elle avait fait échapper tout le contenue de son carquois. Elle ne voulait pas le quitter des yeux mais elle fut bien obliger pour repérer ses armes. Elle se pencha rapidement pour attraper une flèche. Dans la précipitation, elle la posa à l'envers d'abord et aussi vite la remise en place. Le malandrin n'allait pas attendre bras ballant qu'elle se prépare mieux que ça. Alors sans attendre elle lâcha la corde et pria tout ses ancêtres pour qu'elle fait mouche. Oui, c'était tellement ridicule de louper ce type alors qu'il avait déjà un pied dans la tombe.

Le combat avait enfin prit fin, il y avait bien longtemps que mes nerfs et mes muscles n'avaient pas été mis à rude épreuve, cette singulière sensation de danser en compagnie de la mort. Je l'avais presque oublié oui.

Il était temps à présent de panser nos blessures, je n'avais pas encore pris la parole, la jeune demoiselle m'accompagnant m'intriguant et provoquant chez moi un étrange frisson glacé dans le dos. Je n'avais pas de quoi désinfecter correctement mes plaies, je me contentais donc de remplir le gobelet que j'avais utilisé pour peindre ma toile, et de laisser couler l'eau clair et pur sur mes blessures.

- Il faut croire que même ici, nous ne sommes pas à l'abri des pillards. Heureusement pour nous, ils n'étaient pas bien malin et vous savez vous défendre.

Oui, cette jeune femme à la chevelure dorée n'avait rien à voir avec une jouvencelle en détresse, elle semblait guerrière, féroce. Et j'avais cette sensation que je n'allais pas être au bout de mes surprises.

Amaryelle, immobile ne savait pas si c'était réellement fini. Est ce qu'il allait se relever ? Tenter à nouveau de leur sauter dessus. Son regard fut finalement attirer vers l'humain. Doucement, elle s'approcha de lui, en regardant les cadavre autour d'eux. Elle se pencha pour ramasser les flèches qui ne s'étaient pas briser lors de l'affrontement et les rangea dans son carquois en souriant à l'homme.

"Oui en effet... Aucun moment de tranquillité. Je me défends, enfin j'essaie, je ne suis pas tellement habituée à tout ça, j'ai paniqué surtout... et j'ai eut je crois beaucoup de chance."

Elle le regarda panser sa plaie avec de l'eau clair. Est ce qu'il avait mal ? Elle fit quelques pas dans sa direction en réajustant son sac sur son épaule. "Ca va ? Pas trop de mal ?" Elle le regarda avec un sourire qu'elle voulait agréable. Elle avait réussi à garder le monstre en elle. Est ce qu'il était enfin en sécurité ? Peut-être était-il temps pour elle de poursuivre sa route ?

"Je m'appelle Amaryelle..."

De la chance hein? Cette jeune femme faisait preuve d'une telle agilité mais aussi d'une férocité qu'elle semblait contenir au plus profond de son être. Mais je ne fus pas au bout de mes surprises, quand elle s'approcha de moi, souriant et douce comme une mère bienveillante auprès de son enfant, pansant ma blessure. je ne savais pas quoi dire, paralysé par la surprise et par cet act généreux et inattendue.

Quand je combattais au sein des arènes, nous soignions nos propres blessures, nous n'avions pas le luxe d'avoir des clercs, nous étions seuls, livré à notre propre monstruosité et barbarie. je la laissais faire, attendri par son geste et parfois, le silence était en cet instant, le meilleur choix possible. La valeureuse guerrière m'offrit son nom, il me rappelait le sonnet d'un songes ancestrale,la note de musique qui fait frissonner votre être, le vers majestueux d'une poésie...

Alors qu'elle finissait de bander ma plaie, je la regardais, fixant ses pupilles claires et pures. Puis je finis à mon tour par lui offrir mon nom d'une voix grave :

- Careryn... Je me nomme Careryn, malgré ce funeste et inutile carnage, je suis ravi de faire votre connaissance damoiselle Amaryelle.

Et à présent, qu'allait il se passer? Allions nous reprendre la route vers notre quotidien comme si rien ne s'était passé?

Amaryelle lui sourit quand il se présenta à son tour. Ce n'était pas un nom qu'elle connaissait, en fait, ce n'était, a son avis pas du tout répandu. Elle pinça les lèvres toujours souriante, en réajustant à nouveau son sac. Elle vérifia d'une main que son carquois était bien en place et elle regarda autour d'elle. Elle n'avait pas du tout envie de rester dans ces lieux. Elle avait failli perdre son sang froid et ici même elle avait verser le sang.

"Contente aussi même si le lieu n'est pas idéal pour faire connaissance... Et je dois bien vous avouer que je cherche à rejoindre.. Kas...Kastalinn !"

Elle ne savait pas où lui même comptait se rendre mais l'elfe commençait à faire quelques pas vers la petite fontaine. Elle y plongea les mains pour s'asperger le visage et remplir sa gourde. Elle se redressa en portant une main à son nez. Elle n'était pas très sensible au niveau des odeurs, mais le sang et la mort n'étaient pas du tout ses parfums préférés. Doucement, elle fit quelques pas pour s'en éloigner.

"Je suis désolée, je vais y aller. La route va encore être longue je pense et je n'ai presque plus de vivre. Peut-être aurions nous la chance de nous recroisé dans un avenir..."

Elle reprit son chemin, Amaryelle ne voulait pas risquer la vie de l'homme. Voyager avec elle comportait des risques. Du moins, elle en était persuadée.