Touché ! Hevoria abattit le rapace d'un trait de flèche bien placé. La créature chuta, avant de s’affaler sur le sol rocheux à plusieurs dizaines de mètres de la jeune femme. La chasseuse, après une longue attente dans un buisson, avait finalement eu raison de l'aigle. Elle se rapprocha afin de récolter le fruit de sa chasse quand une flèche siffla avant d’atterrir à ses pieds. Hevoria fit un bond en arrière.

Qu'est-ce que ? Cachée quelque part dans la zone, une personne essayait de l'atteindre. Elle reprit son avancée quand une seconde flèche tirée maladroitement vint ricocher sur un rocher.

...Elle sait viser au moins ? Sortant d'un petit bosquet, une personne encapuchonnée dans un drap gris et usé se précipita sur le cadavre de l'aigle, s'en saisie, avant de s'enfuir dans la montagne.

Alors toi...La chasseuse rangea son arc et lui donna immédiatement la chasse. L'individu était rapide et semblait connaître la région. Il empruntait de petits passages dérobés dans la montagne qu'on ne distinguait pas au premier coup d’œil. Mais Hevoria ne le perdait pas de vue, cette course-poursuite était loin d'avoir raison de son endurance hors pair. Quand elle avait quelque chose en tête, il fallait s'y reprendre à deux fois pour la faire lâcher prise.

Le maraudeur accéléra la cadence avant de s'engouffrer dans une grotte. Hevoria le suivit mais s'arrêta devant l'entrée. Deux statues représentant une étrange divinité ailée soutenant une arche en pierres sculptées semblaient garder l'entrée d'un petit temple creusé à même la roche. La jeune femme observa la construction un moment, puis s'engouffra dans la caverne.


Hevoria descendit de sombres escaliers. Elle pénétra dans un long couloir seulement éclairé par quelques torches accrochées aux murs et dégageant une lumière jaune ocre. La sorcière se saisit de l'une d'elles et entama son exploration. À en juger par l'écho produit à chacun des pas de la chasseuse, le sous-sol semblait immense. Chaque couloir se subdivisait en plusieurs autres passages donnant au temple un aspect labyrinthique.

Hevoria passa sa torche sur les murs. Quelque chose y était gravé sur toute leur longueur : des représentations figurées. La gravure représentait des animaux, des hommes, et étaient découpées en de multitudes de scènes collées les unes aux autres, formant une sorte d'immense histoire qui recouvrait toutes les parois du temple. Ces gravures étaient agrémentées d'une phrase située en dessous de chaque scène, qui en expliquait le contenu.

La cultiste progressait dans le temple souterrain tout en suivant le fil de l'histoire. La légende expliquait qu'au commencement de ce monde, le dieu du ciel, du nom de Raghadôn, alors en visite sur Terre, serait tombé éperdument amoureux d'Aelia, une stryge. Usant de ses charmes, il s'empressa de la séduire.

Mais la jeune femme était une mortelle, et Rhagadôn un dieu. Et un beau jour Aelia mourut, laissant le dieu du ciel seul, noyé dans son chagrin, tandis que l'âme de la jeune femme entamait sa lente descente vers les limbes. Raghadôn, dans un élan de rage, déchaîna les éléments à la surface du globe, hurlant son désespoir face à la perte de sa bien-aimée. Dedranos, le gardien des limbes, voyant l'ampleur des dégâts causés par le dieu céleste consentit finalement à faire revenir l'esprit de la jeune femme parmi les vivants, à la condition qu'elle ressuscite sous forme animale afin de ne pas perturber l'ordre naturel des choses.

Le dieu céleste accepta le marché. Raghadôn arracha alors deux de ses ailes, qu'il fusionna avec l'esprit de la jeune femme. Il les logea dans le creux de ses mains avant de les refermer. Après trois jours et trois nuits, à l'aube, Rhagadôn ouvrit enfin les mains et souffla dedans. Des milliers et des milliers de créatures ailées s'échappèrent de celles-ci avant de venir peupler le monde des Hommes.

Seule une unique créature ailée, plus grande et plus belle que toutes les autres, resta au coté du Dieu céleste, et obtint l'immortalité, Aelia. C'est ainsi que naquit, de la main de Rhagadôn et par l'esprit d'Aelia, les créatures ailées peuplant ce monde. Les enfants issus de l'union du dieu céleste et d'une mortelle. Pour s'excuser de son comportement indigne d'un être divin, Raghadôn consentit à Dedranos qu'à chaque crépuscule précédant une nuit de pleine lune, il enverrait un de ses enfants dans les limbes.

Hevoria était littéralement fascinée par cette histoire, oubliant presque la raison première de sa venue en ce temple. Mais le récit se coupa brusquement, faisant sortir Hevoria de sa lecture. Devant elle, une énorme plaque en terre cuite marquait la fin du couloir. La chasseuse l'examina de plus près. Des striures étaient présentes sur le pourtour de la pierre, comme si elle avait été déplacée.

La sorcière mit la main sur la pierre froide. Elle marqua un moment, cherchant un moyen de la mouvoir. Puis, après avoir mûrement réfléchi, recouvrit sa main droite d'une solide carapace noire. Elle vint puiser dans la voie du chaos afin de renforcer son coup et enfonça violemment son poing dans la structure en terre cuite qui explosa avec fracas.

Le voleur était là, agenouillé devant un autel au pied d'une imposante statue représentant le Dieu céleste Raghadôn.

Mais...mais comment as-tu fait ? Dit l'inconnu abasourdit
Hevoria souffla sur son poing, avant de faire craquer ses phalanges. Bon et maintenant rend-moi ce que tu m'as dérobé…

L'encapuchonné se découvrit, laissant tomber de longs cheveux bruns. C'était une femme d'une trentaine d'années, au teint mat et aux yeux bleus. Elle paraissait fatiguée. Certes, elle avait dû courir pour échapper à Hevoria mais elle semblait également...usée par la vie. La peur se lisait dans son visage tandis qu'Hevoria la fixait.

Je...je suis désolée. Je ne voulais pas te faire de mal. Je sais que j'ai volé ta proie et je m'en excuse mais...

Hevoria observait les alentours. La pièce était assez large et haute de plafond. Des pans entiers relatant la suite de l'Histoire du dieu céleste recouvraient les murs. La sorcière posa son regard sur l'autel où se tenait le cadavre de l'aigle qu'elle avait abattu plus tôt.

Tu voulais faire une offrande à ton Dieu ?

La jeune femme acquiesça. Je suis une prêtresse du Dieu céleste Raghadôn, le dieu aux mille ailes. À chaque crépuscule précédant une pleine lune, le gardien des limbes Dedranos réclame qu'un des fils de Raghadôn et d'Aelia retourne auprès de lui comme compensation pour la libération de sa bien-aimée. Je dois donc lui sacrifier une créature ailée, puis lui offrir sa chair à vif sur cet autel afin de respecter le pacte entre les deux entités. En tuant l'aigle comme tu l'as fait tout à l'heure, tu as accomplis la première partie du rituel. J'ai essayé de te subtiliser ta capture car aujourd'hui est le jour du sacrifice et malheureusement je n'avais rien attrapé jusqu'alors. J'avais peur de ne pas pouvoir accomplir mes sacrements. J'ai agi malhonnêtement et n'ait aucune excuse...je te prie de me pardonner.

Comment t'appelles-tu ?

Bhadra...

Moi c'est Hevoria...Je m'excuse Bhadra, je t'ai mal jugée. Je croyais que tu était un simple voleur à la tire, qui profite du travail d'autrui pour s'enrichir. Tes intentions sont louables et ma conduite était inappropriée. Pardonne-moi également pour avoir été si...brutale. Pour ce qui est de l'aigle, voilà ce que je te propose Bhadra. Tu n'as besoin que de la chair de l'animal n'est-ce pas ? Dans ce cas laisse-moi prélever les plumes, le bec ,et les pattes. Je n'ai nul besoin du reste. Cela te conviendrait-il ?

Tu veut bien me le laisser ? Merci du fond du coeur, Raghadôn te le rendra. Je ne sais pas ce que j'aurais fait si je n'avais pu remplir ma tâche. Dis-moi Hevoria, voudrais-tu rester pour assister à la fin du rituel ? Raghadôn en serait honoré.

Avec joie Bhadra. Tout l'honneur est pour moi.

Les dernières lueurs du jour pénétrèrent par une ouverture creusée à même la falaise, sonnant le début de la cérémonie. Bhadra dépeça l'animal, se saisie de sa chair avant de réciter des cantiques sacrés. Puis, sous le regard de la statue du dieu céleste Raghadôn, la prêtresse précipita l'offrande dans un puits sans fond au milieu de la salle, puits symbolisant l'entrée terrestre vers le royaume des limbes. Hevoria, assise en tailleur dans le fond de la salle, observait avec une fascination certaine le rituel, s'imprégnant de chacun des gestes de Bhadra. Une fois le rite accompli, Hevoria remercia Bhadra de l'avoir invitée. La prêtresse de Raghedôn raccompagna la prêtresse de Kalumbra à la sortie du temple.

Que les vents te portent là où tu le désires Hevoria...





Bhadra : ffcc33

Rapport de récolte :

Hevoria remporte 2 plume d'aigle, 1 bec et 1 serre d'aigle, 5 points de métier et 5 points métier bonus.

Commentaire : Très bon RP, rien à redire !

Tout avait commencé par un rêve. 
Un de ces songes merveilleux. Du moins pour une personne comme Styx.

Il était allongé au milieu d'une tornade de brume noirâtre, inanimé, tout de blanc vêtu. Autour de lui, des ombres inquiétantes s'amoncelaient, se désaxaient,  dansaient. La rigidité cadavérique lui empêchait tout mouvement, mais ses yeux voyaient. Ils voyaient une somptueuse éternité de ténèbres, la perfection que seul le chaos pouvait offrir. Alors, venu de la tempête obscure, un démon au ramage d'ébène le saisit par la main et l'emmena valser au milieu de cette somptueuse catastrophe. Les habits opalins du clown se mirent à se déchirer, déchiquetés par les vents violents. Le démon riait, mais Styx ne riait pas. Il avait peur. Très peur. Alors que sa main faisait valser le petit arlequin, ce dernier ne pensait qu'à s'échapper. Mais à quoi bon? Où irait-il? Que ferait-il? Autant rester. Rester ici, et danser aussi. Se prenant au jeu, il lâcha la créature que l'on aurait aisément confondue avec un corbeau bipède, puis se jeta dans l’œil de la tempête. 
Il n'avait plus de vêtements, seulement des lambeaux, qui bientôt prendrait la couleur du nuage noir, et ensuite se serait au tour de son corps de noircir. D'un noir encore plus noir que celui du Démon! 
Oh! Il embrassait ce qui autrefois le terrifiait. Mais la bête ne le lâchait pas, elle revenait pour danser. Alors une idée lui vînt. Il le prit par la main et le fit danser à son tour. Mais, comme l'oiseau au macabre sourire tournoyait, il entreprit de sortir ses griffes et de commencer à le charcuter. Encore! Encore! Encore! Styx allait se baigner dans son sang! Styx allait se faire un trône avec ses os! Styx allait disperser ses boyaux dans la tornade! AHAHAHAHAHA! 
Ce fût ce qui succéda. 
Mais finalement, un ultime éclair de génie saisit le clown désormais rouge et charbon. Il allait se tailler un masque dans la peau du diable! Hors de question de rester une proie qui chasse son prédateur. Il allait devenir le plus grand des prédateurs! Et ce masque en serait la preuve. Il tailla, scalpa, religieusement et porta le résultat avec une grande fierté. 

Aussitôt le chaos brumeux le saisit, et entra en lui. Il n'opposa aucune résistance, non, il y était même favorable. C'était naturel désormais. Des ailes lui déchirèrent la colonne vertébrale, et comme il se regardait dans une flaque de sang, il vit le plus effroyable démon qui n'eut jamais foulé la Terre. 
Alors il rit. Incontrôlable. 

Lorsque ses yeux s'ouvrirent, il était dans son lit, les yeux en larmes. Cela faisait une éternité que de l'eau n'avait pas roulé sur ses joues. Mais qu'il était bête ce devaient être des pleurs de joie! Évidemment! Ça ne pouvait être que ça! 
Idiote jura entendre le plus faux des rires venant de la chambre de son maître. 
Se regardant désormais dans la glace Styx eut un objectif pour le moins singulier. Il allait se tailler un costume dans les plumes des Aigles des Baldors. C'étaient des créatures magistrales. Dangereuses et belles. Comme les démons. Après tout, les oiseaux étaient de biens belles bêtes. Mais pas les Stryges. Eux étaient dépourvus de toute grâce. Des sortes de poulets mutants! 

Se saisissant du cadavre d'enfant qui l'avait nourri le soir précédent il tailla la chaire jusqu'en extraire le cœur. C'était un puissant ingrédient magique. Le cœur et le sang de celui qui n'avait jamais connu autre chose que l'innocence. Il le dévora, et bientôt entrait en communion avec le monde des esprits.
Idiot et Idiote virent passer l'arlequin, nu, marchant comme un somnambule jusqu'à la porte d'entrée. Arrivé ici, un large manteau d'ombres le noya, et la minute d'après, une masse se déplaçait rapidement à travers les airs, en directions des Montagnes des Baldors. 

Quand Styx rouvrit les yeux, il était au sommet d'une montagne, entouré par les brumes. Il resta un long moment à contempler le silence. Il y avait une forme de tranquillité dans cet ennui le plus total. 
Bon, ils sont où les oiseaux?
Tendant l'oreille, il ouït de petits piaillements, ceux de bébés. Son sourire s'élargit et il bondit jusqu'à l'endroit où il avait repéré le son. Ils étaient bien là. Magistraux malgré leur jeune âge, ouvrant et refermant leurs becs acérés. 
- Voilà qui feraient de bien belles griffes. Mais vous êtes encore trop petits. Pour que vous me soyez d'une utilité quelconque vous devez devenir les plus grands prédateurs de votre espèce. Malheureusement je vais attendre votre maman ici, qui je le sais ne tardera pas à venir pour essayer de me régler mon compte. Sauf que...
Comme le vent aurait frappé, sa main saisit l'aigle mère au vol, par le bec. 
- Pas assez rapide.
Et tout aussi vite, il trancha la gorge de l'oiseau, arrosant ses petits avec. 
- Moi Styx, votre marraine la bonne fée vous accorde le plus grandiose des sursis. Jusqu'à ce que je vienne vous cueillir de mes propres mains, vous vivrez et vivrez bien. De façon enviable. Vous chasserez mieux que tous les autres, vous aurez les plus beaux mâles et femelles, vous ferez les plus gros petits. Alors voyez! Voyez comme je suis généreux. Mais surtout n'oubliez pas, je ne serais jamais loin. 

Et alors qu'il se transformait à nouveau en masse d'ombre, il vit, sur le même sommet où il avait posé pied, exactement au même endroit, le Démon Corbeau. Il regardait l'arlequin avec mépris, le toisait, d'un sourire bien plus grand que Styx ne pourrait jamais en faire...

Rapport de récolte :

Styx remporte 2 plume d'aigle, 5 points de métier et 5 points métier bonus.

Commentaire : Très bon RP, rien à redire !

Hevoria poursuivait son exploration de l'éternelle région montagneuse des Baldors. Chaque col qu'elle franchissait semblait receler une nouvelle aventure, chaque pic qu'elle gravissait révélait de nouvelles curiosités. Éternels gardiens des cieux, les aigles survolaient les massifs, cherchant de leurs yeux perçants une proie sur laquelle fondre. Avec leur bon trois mètres d'envergure, aucune autre créature aérienne dans la région ne semblaient pouvoir leur tenir tête. La jeune chasseuse, bien que chassant ces rapaces, était sans cesse émerveillée par la grâce de ces oiseaux de proie. La tête dans les nuages, elle essayait de s'imaginer évoluer dans le ciel, sans contrainte. Une fumée suspecte s'élevant dans les airs fit disparaître les ailes imaginaires de notre chasseuse pour la ramener sur la terre ferme.

L'appel de l'aventure hein...
À une centaine de mètres, sur un plateau rocailleux, s'échappait une légère fumerolle grisâtre. Hevoria, poussée par le destin, se mit en route, ne sachant quelles nouvelles péripéties l'attendrais au tournant. Tandis que la jeune femme se rapprochait, escaladant habilement les quelques pitons rocheux la séparant de sa destination, son odorat distinguait une odeur familière : de la viande grillée. La chasseuse, à court de provisions, n'avait pas mangé depuis un bon moment. Ses entraînements au plus profond de Kalumbra lui avaient appris à se passer de nourriture pendant plusieurs jours, mais lors de ces moments difficiles, personne ne faisait cuire un alléchant morceau de viande sous son nez.

Arrivée à quelques mètres, la cultiste se dissimula habilement derrière un rocher afin d'observer ce qui semblait être un campement de fortune. Assis sur une pierre, à côté d'un foyer crépitant, un jeune homme était en train de faire rôtir l'un de ses rapaces. L'individu était grand, semblait plutôt musclé et était affublé de vêtements amples. Quelques draps de tissus orangés flottants au vent venait agrémenter sa tenue légère.

Tu peux sortir de derrière ce rocher, je sais que tu es là. Résonna soudain sa voix
Que ? Hevoria se figea sur l'instant. Cet homme l'avait immédiatement repérée malgré toute la discrétion dont la jeune femme avait fait preuve.
Et bien ! En voilà une ravissante créature. Je ne m'attendais pas à voir cela en me levant ce matin.
Ne prends pas cette air surpris. Un crâne de démon apposé sur un corps couvert de tatouages en plein milieu des montagnes ça se repère de loin. Surtout avec un soleil aussi radieux qu'aujourd'hui. Dit le jeune homme en s'esclaffant.
…
Allons ! Je ne vais pas te manger. Approche, je suppose que tu a faim.
La sorcière hésita un moment et observa son hôte d'un air méfiant. Il était un parfait inconnu cette invitation pourrait très bien être un traquenard. Le jeune homme dégageait une puissante et ardente aura, il devait être un guerrier accompli à n'en pas douter. Mais quelque chose d'autre chez lui interpellait Hevoria. Ses yeux...Ses yeux étaient étranges. Ils lui rappelaient quelque chose, mais elle n'arrivait pas à se souvenir de quoi.

Et si c'était un piège ? Interrogea la jeune femme.
Ahah ! Alors ça, tu n'as qu'une manière de le savoir. Dit-il en l'invitant à s'asseoir.
Et bien au moins il est direct...Allez ma fille, précipite-toi dans la gueule du loup.
Elle s'avança vers le mystérieux homme et s'assit autour du feu tout en gardant une certaine distance vis-à-vis de celui-ci. Les deux personnages entamèrent une longue discussion. L'homme disait s’appeler Aidan. Celui-ci avait décidé, il y a plusieurs années de quitter son village natal situé au nord, hors du continent Duralassien, afin de parcourir le monde en solitaire. Mais c'est une phrase du jeune homme qui fit tiquer la jeune femme.

Et oui, après plusieurs années passées dans ces montagnes, je peux affirmer que je suis le meilleur chasseur de la région à n'en pas douter. Dit-il d'un ton fier.
Le meilleur hein...Pour l'hospitalité, tu es bon, par contre pour la modestie, tu repasseras. Tu arrives encore à faire passer tes chevilles entre deux montagnes ? Répliqua Hevoria d'un ton taquin.
Tu en doute ? Dit le jeune homme la voix pleine de suffisance
Disons que j'évite de prendre tout ce que l'on me dit pour argent comptant, voilà tout...
Tu sais, je t'ai observé chasser l'autre jour. Tu te débrouilles pas mal, mais...Ta technique n'est pas encore au point ma petite araignée...Sans vouloir t'offenser bien sûr. Dit Aidan en lui adressant un clin d’œil moqueur.
Quoi ? Les yeux d'Hevoria s'écarquillèrent. Tu m'as vu chasser ?
Eheh oui, c'était assez drôle, je dois dire. Mais je dois bien te reconnaître une certaine agilité.
Un sourire se dessina sur le visage d'Hevoria, laissant entrevoir ses crocs. Tu veux qu'on vérifie si ma technique n'est pas au point ?
Je n'attend que ça. Dit-il avant de sourire à son tour. Le feu ardent de la compétition brûlait dans les yeux des deux adversaires qui affichaient un sourire carnassier.

Voilà ce que je te propose : Tu vois cette montagne en face de nous ? Tournant autour de son sommet, il existe un vieil aigle dont l'envergure et la majesté dépassent celle de tous les autres. Personne n'a réussi à lui mettre le grappin dessus. Les gens des environs essayent de l'attraper, car les ont-dit rapportent qu'il serait extrêmement agressif. Il s’attaquerait régulièrement au bétail et pourrait attraper et emporter un mouton entre ses serres. De plus, il a déjà blessé nombre de ses poursuivants. Dans la région ont l'appelle l'Empereur des cieux. Le premier de nous deux qui ramènera ce rapace mort ou vif à mon campement sera déclaré meilleur chasseur.
Ou chasseuse…
Je suppose donc que tu es partante hein. Mais si a peur, tu peux encore te défiler et reconnaître que je suis le meilleur prédateur d'entre nous. Dit Aidan, d'un ton à la fois provocateur et complice.
Tsss. Allez, j'accepte, mais juste pour avoir le plaisir d'écraser ton ego de la taille d'une montagne. Et puis j'ai toujours aimé les défis. Voyons de nous deux qui se débrouille le mieux Aidan.
Voilà ce que j'aime entendre ! Tu es prête ? Dit-il en faisant craquer ses os.
Évidemment.
Très bien ! 3...2...1. C'est parti !


Les deux chasseurs s'élancèrent en direction de la montagne à la poursuite de l'aigle géant. Une large plaine rocailleuse bordée sur sa gauche par un lac séparait le campement de la montagne. Aidan et Hevoria filaient comme le vent à travers l'étendue de pierres. La jeune femme avait, à première vue, une légère avance sur son concurrent. Hevoria jeta un regard vif derrière elle, Aidan n'était pas loin derrière et ne laissait pas la cultiste creuser plus encore l'écart entre eux. La sorcière eut à peine le temps de se remettre à fixer le droit chemin qu'une puissante bourrasque souffla, décoiffant Hevoria au passage. Elle regarda devant elle et vit, à sa grande surprise, Aidan qui venait de la dépasser.

Wow...C'était quoi ça ?!
Eh bien ma chère, on est à la ramasse ? J'ai l'impression de faire la course avec troll obèse là ! Dit-il en raillant son adversaire.
Un...troll obèse. Aidan...Quand on aura terminé ce duel, j'espère qu'il te restera encore des forces pour courir parce que c'est toi que je traquerai !
Houuuuh ! Mais c'est qu'elle susceptible la petite araignée. Tu sais, à force de te traîner comme une limace, tu vas finir par creuser une tranchée derrière toi !
Attends deux secondes, je vais te le faire ravaler moi ton humour tordant. La polymorphe gonfla ses joues avant de cracher un large filet de toile devant elle, qui vint engluer Aidan avant de le clouer au sol. Hevoria dépassa ce dernier, se débattant dans la soie.

Cette place te sied à merveille Aidan : dans la poussière, au milieu des gravas, des fourmis et des vers. Dit-elle d'un ton revanchard avant de continuer sa course. Arrivée au pied de la montagne. La jeune chasseuse commença à gravir l'abrupte paroi, s'aidant de fils de toile afin de gagner un temps précieux. La jeune femme mit en pratique tout ce que ses dernières escalades lui avait appris. Se méfier des accroches fragiles, se méfier de la gélifraction, se méfier des chutes de pierres, se méfier des alcôves suspectes en plein milieu du flanc d'une falaise…En appliquant ses acquis par quelques fils de toile bien placés et de nombreuses acrobaties, notre alpiniste dorénavant confirmé atteignit sans trop d'effort le sommet de la montagne.

Bon, où est-elle cette terreur des cieux ?
Se déplaçant furtivement sur un plateau situé au sommet du mont rocheux, la chasseuse cherchait du regard l'aigle géant. Tandis qu'elle scrutait les cieux à la recherche de sa proie, la jeune femme entendit des bruits venants de la falaise, comme si l'on fracturait la pierre. Elle s'approcha du bord du plateau avant de se pencher et vit Aidan en train d'escalader...Où plutôt planter ses mains à même la roche de la paroi qui se brisait sous ses coups, se créant ainsi des accroches de fortune.

Mais c'est quoi ce monstre !!!
La sorcière se retourna afin de continuer sa traque, son temps étant maintenant limité par l'approche pour le moins remarquée d'Aidan. Et alors qu'elle recherchait activement le rapace, le soleil se couvrit brusquement. Hevoria leva les yeux au ciel et vit une ombre gigantesque lui fondre dessus en poussant un cri strident. La créature fut si rapide qu'elle projeta la jeune femme au sol. Relevant péniblement la tête, la chasseuse vit alors un immense aigle tourner autour d'elle.

Hevoria était subjugué par la taille spectaculaire de l'oiseau de proie. Ses serres pourraient aisément agripper et soulever le poids d'un homme. La bête poussa à nouveau un cri avant de fondre de plus belle sur la chasseuse. Celle-ci voulut se relever, mais la créature lui percuta l'abdomen avant la maintenir au sol, bloquant les bras de la cultiste grâce à ses serres. L'aigle s'apprêtait à lui perforer le ventre à coup de bec quand Hevoria gonfla brusquement ses joues avant de cracher une gerbe violette de poison corrosif au visage de l'oiseau. Le rapace s'écarta brusquement d'Hevoria et se mit à tituber, le faciès rongé par la substance caustique. La veuve noire fit apparaître une de ses pattes éffilées avant de transpercer le corps de l'aigle, abrégeant ses souffrances. L'Empereur des cieux venait de mourir. Hevoria s'accorda quelques secondes de pause afin de souffler un moment. C'est l'instant que choisit Aidan pour bondir et s'emparer de l'imposant cadavre de l'oiseau de proie.

Ne jamais perdre son objectif de vue ma chère.
Aidan espèce de fumier !
Allons ne m'en veut pas. Je te rappelle que le vainqueur est celui qui ramènera l'Empereur des cieux au campement, ce que je vais m'empresser de faire. Dit-il alors que ses yeux luisaient comme la braise.
De toute façon où est-ce que tu crois aller maintenant ? Tu as les bras chargés et derrière toi, c'est le vide. Dit-elle en s’avançant vers lui, le forçant à reculer vers le bord de la falaise.
Tu sais, c'est mignon de croire que tu es la seule à avoir des pouvoirs, mais...Le jeune homme se laissa soudainement tomber dans le vide sous le regard horrifié d'Hevoria.

AIDAN !!!
La jeune femme se précipita sur le rebord de la montagne, refusant de croire qu'il ait pu faire une chose pareille. C'est alors qu'elle ressentit cette aura ardente qu'elle avait perçue à la rencontre du jeune homme. De puissants battements d'aile vinrent soulever la poussière environnante tandis qu'un rugissement retenti. Tenant le corps du rapace entre ses pattes griffues, un jeune dragon s'éleva au niveau d'Hevoria. La veuve noire était figée de stupeur. Le reptile ancestral n'avait la taille d'un véritable dragon, mais, ailes déployées, il restait tout de même impressionnant. Le regard reptilien de la créature mythique croisa celui de la sorcière ébahie.

Surprise ! Je t'ai fait peur ? S'écria le dragon.
Hevoria reconnut alors ce ton narquois.
Mais ? Aidan c'est toi ?! Tu est...un Dragon !
Ahah ! Eh ba punaise t'est longue à la détente ma pauvre. Et pour être précis, je suis plus un semi-dragon. Mais trêve de bavardages, tu n'as pas oublié notre petit jeu j'espère ?
Tu ne va pas…Attend mais c'est de la triche ça ! Tu peux voler toi !
Tous les coups sont permis ma chère ! Dit-il tout en commençant à agiter ses ailes écailleuses. Aidan se retourna finalement vers le campement avant de s'envoler dans sa direction.
Je te souhaite une bonne promenade. Fait attention à ne pas tomber en redescendant de la montagne, ça serait bête. On se retrouve pour le dîner !
Alors toi...

Dans les airs...

Aidan volait vers le campement, faisant battre ses ailes massives. Il était plutôt fier de son stratagème et filait dorénavant vers la victoire.

Eh bien ! Elle m'aura donné du fil à retordre cette veuve noire, mignonne qui plus est. Mais le coup de la chute ça marche à tous les coups. Qu'est-ce que...Bordel, j'ai l'impression de me traîner là. Pourtant, l'aigle n'est pas si lourd que ça. Je trimballe un poids mort ou quoi ?

Tu sais ce qu'il te dit le poids mort ?! S'écria une voix familière en contrebas.
Mais...Hevoria ?!
Suspendue à un fil d'araignée collée au torse d'Aidan, la veuve noire s'accrochait solidement, bien déterminée à se battre jusqu'au bout. Avant qu'Aidan ne s'éloigne de la montagne, la polymorphe en avait profité pour fixer une de ses toiles sur le corps du dragon.
Qu'est-ce que tu fous là ! Descend tout de suite !
...T'as réfléchis deux secondes à ce que tu viens de dire là ?! J'ai pas vraiment le choix je te signale.
T'as vraiment envie qu'on s'écrase tout le deux ?! S'exclama-t-il, tout en se détournant par mégarde de son chemin initial sous le coup de la surprise.
Qu'est-ce qui se passe mon grand ? Tu as peur ?
Et tandis qu'Aidan se lamentait sur leur sort futur et probablement douloureux, Hevoria regardait le paysage défiler en dessous ses pieds, attendant le moment propice.

Ah ! Bon ba moi je m'arrête là. Tu m'excuseras, mais je t'emprunte ça ! La veuve noire crache un solide fil de soie en direction du cadavre de l'aigle, puis rejoignit ce dernier avant de l'arracher des griffes d'Aidan et se laisser tomber dans le vide.
Nan mais t'est malade !!!
La voix d'Aidan s'éloignait alors Hevoria chutait à grande vitesse, sa chevelure s'élevant dans les airs. Elle jeta un coup d’œil vers le sol et sourit. Sous ses pieds s'étendait le lac bordant la plaine rocailleuse que les deux concurrents avaient traversée préalablement. Elle se mit en position, tenant fermement son précieux trophée de chasse et disparue dans les eaux profondes du bassin.

Réalisant ce que venait de faire Hevoria, Aidan dévia de sa trajectoire avant de se diriger sur-le-champ vers le point d'impact. Il atterrit avant de plonger à son tour dans les eaux profondes et gelées du lac. Celui-ci chercha désespérément le corps de la jeune femme pendant un moment qui lui sembla être une éternité, sans succès. Puis, à court d'oxygène et transi par le froid, celui-ci se résigna à regagner la surface avant de rejoindre lentement le campement, effondré.

À l'approche de la zone de bivouac, le semi-dragon sentit une odeur de viande grillée. Il se précipita vers l'origine du fumet avant de se figer sur place une fois arrivé à destination. Hevoria était assise, un sourire jusqu'aux lèvres, en train de faire rôtir dans le brasier du campement l'Empereur des cieux, qu'elle avait préalablement vidé et dépecé.

Alors ? Comment était cette petite baignade ? Elle est fraîche hein ?
Je...Bordel ! Me refais jamais une frayeur pareille espèce d'idiote. J'ai vraiment cru que tu étais morte pour de bon ! Dit-il essouflé.
À charge de revanche mon cher. Et il en faut plus pour m'abattre. Oh d'ailleurs ! Au vu de ce qui est en train de rôtir dans les flammes, j'ai l'impression que l'ingéniosité de l'araignée a triomphé sur la force brute du dragon.
Pfffff...
Aller reconnaît-le, je t'ai battue.
Ok je reconnais...que tu es la femme la plus tarée qui m'a été donné de rencontrer !
Et bien avec ton ego surdimensionné ça fait une moyenne. Dit-elle d'un ton espiègle.
Bon...Ça va...J’admets ma défaite. Félicitation Hevoria, t'est la meilleure de nous deux.
Connaissant la nature fière des dragons, ce compliment me va droit au cœur Aidan. Mais je dois avouer que tu étais un adversaire des plus redoutables. Et puis, tu aurais pu te transformer en dragon depuis le début.
Oui...Mais ça n'aurait pas été aussi amusant, n'est-ce pas ?
C'est vrai. Dit Hevoria en adressant un regard complice au jeune homme. Aller assieds-toi et viens manger un morceau, tu doit avoir faim.





Aidan : ff3300

La chasse à l'aigle est plutôt une discipline hivernale. Les bestioles volent plus bas le matin car malgré leurs yeux perçants et puissants, ils ne peuvent voir au travers de la brume matinale.
Lorsqu'on s'y prend tôt et bien, on peut apercevoir un spectacle magnifique. Une danse dans les airs de ces oiseaux gracieux à la recherche d'une proie. Aussi étonnant que cela puisse être, ces êtres volants ne sont pas de grands pacifistes ni de grands froussards, pouvant s'attaquer à des espèces bien plus impressionnantes qu'eux. Ça peut aller de la souris, le serpent, au lapin, en passant par le renard, le loup, les chèvres et moutons, même le singe et plus étonnant, quelques cervidés.

Cette nuit là, Nova avait prit la route afin de ne pas manquer ce spectacle dont elle avait entendu parler à plusieurs reprises, mais jamais elle n'avait eu l'occasion de s'adonner à un tel plaisir. Munie d'un matériel rudimentaire mais toutefois nécessaire à la chasse et à la nuit à la belle étoile, elle s'était emmitouflée dans une sorte de duvet en toile de jute, avait posé sa tête sur de la mousse et hop ! Masse en main, elle s'était endormie.

C'était une première lueur de soleil, rougeâtre du matin qui s'était posée sur son visage qui l'avait réveillé. Une douce caresse d'astre, le must. S'ajoutait à cela les premiers cris des bêtes, prêtes pour charger et chasser.

L'orc se trouvait sur le flan d'une montagne brumeuse, comme attendu, entourée de buissons et d'arbre hauts perchés, et face à elle, des champs et terres vierges à perte de vue, observés par ces majestueux Accipitridés.

Un petit truc titillait l'orc, les oiseaux qui volaient au dessus d'elle semblaient être très intéressés par un grand chêne. En y regardant plus attentivement, elle comprit ce qu'il s'y passait. Un aigle affaibli trônait tant bien que mal en haut de l'arbre.

D'un pas discret, Nova s'en approcha et arriva au pied de l'arbre sans que l'oiseau ne bouge. Intriguée, elle observa en plissant un peu plus les yeux et constata qu'il n'était pas au top de sa forme. Pour l'inviter à se rebooster et à aller rejoindre ses petits camarades ailés, elle décida de grimper à l'arbre. Heureusement pour elle, les premières branches étaient accessibles de sa taille et elle se mit à escalader. Arrivée à 2m sous la bestiole elle comprit. Quelqu'un avait voulu empêcher l'envol de la bête en lui coupant ses régimes primaires, les grandes plumes formant l'extrémité de l'aile, ainsi que les rectrices, les plumes se trouvant derrière sa queue.

Peinée, Nova réalisa que l'aigle était affamé, assoiffé mais incapable de bouger et d'assouvir ses besoins.

Pour ne pas laisser la bête en souffrance plus longtemps, Nova tira de son balluchon son petit couteau d'argent, et caressa l'animal tétanisé sur le haut de la tête de ses grands doigts bleutés. A l'occasion, alors que la bête réconfortée fini par clore ses yeux, elle fit glisser la lame sur la gorge de l'animal.

Rapport de récolte :

Hevoria remporte 2 plumes d'aigle, un bec d'aigle et une serre d'aigle, ainsi que 5 points de métier, 5 points bonus et un os doré pour un... ENORMISSIME RP. (comme.. Tes autres RPs).


Commentaire : Si je devais redire quelque chose là...

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Rapport de récolte :

Nova remporte 1 plume d'aigle pour un bon RP.. Et 5 points d'expérience aussi, hein

Commentaire : bon RP, rien à redire !

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Rapport de récolte :

Styx remporte 2 plumes d'aigle, 1 serre d'aigle, 5 points de métier et 1 os doré pour un bon RP.

Commentaire : bon RP, rien à redire !

Les derniers rayons de soleil laissèrent place aux premiers éclats lunaires.

Idiote avait été très occupée toute la journée, son Maître avait hurlé de joie lorsque, comme toutes les nuits, il tirait les cartes pour savoir comment se passerait sa journée suivante. Après cette effusion de joie, (ce jour-là ils avaient de la chance. Idiote se souvenait de cette fois où après un tirage non rassurant le vampire avait été chercher deux nourrissons et avait exigé que la vieille femme les dépèce avant de les cuire au bain marie. Même si son corps était dépourvu de vie et son esprit de pensée, sa morale, elle subsistait. Cette nuit sanguinaire lui aurait fait couler les larmes si ses canaux lacrymaux étaient encore fonctionnels. ), Styx avait ordonné à ce que son réveil, un fabuleux festin soit prêt, de même qu'un carrosse. Ce que son maître avait vu ne présageait rien de bon selon elle, mais il fallait lui obéir. Il fallait. Sinon... Il lui arriverait la même chose qu'à son mari... quel était son nom déjà? Idiot? Non... c'était autre chose. Voilà qu'elle perdait la mémoire, et si son cerveau ne se décomposait pas, elle aurait compris que ce qui était encore plus inquiétant était le fait que l'arlequin avait emmené, hier, son mari dans la cave, d'où d'étranges lumières et cris (pas forcément humains) en avaient jailli toute la nuit. 

Styx se leva d'un bon. 3...2...1... un corbeau se cogna contre le carreau de sa fenêtre. L'excitation bouillonnait en le vampire comme jamais auparavant. Les Esprits lui avaient indiqué qu'un événement majeur allait se dérouler aujourd'hui, quelque chose de très agréable, la rencontre de quelqu'un il y a longtemps perdu de vue. Styx adorait les surprises! 
Celle-ci fut décevante. 
C'était une simple corneille dont les yeux avaient été arrachés. 
Il grogna, et alors qu'il allait descendre, un souvenir remonta soudainement à la surface de son cerveau. Il s'étonna du pouvoir qu'on les souvenirs. Tantôt nécromanciens, tantôt bourreaux, tantôt amour et joie. Mais pourquoi Diable philosophait-il?
C'était lui. Son ami! Alphonse! 

Tout cela peut paraître bien confus, et cependant, dans l'esprit du clown, tout était clair. Alphonse était le vampire qui l'avait aidé à tuer ses parents et son frère, le petit vaurien nommé Tommen. Plus grand que Styx, et au corps de guerrier, son vrai pouvoir résidait dans sa capacité à dompter toute bête avec la plus grande des classes. Selon lui: "tout était dans le coup de fouet". 
Sa signature, de crever les yeux à ses laquais, permettait un meilleur contrôle sur les animaux. Styx avait toujours insisté pour que son ami s'essaye à l'exercice avec l'être humain, mais à chaque fois il s'était cogné à une barrière de refus. Comme quoi les humains seraient des créatures inutiles et insoumises. Tu parles, Charles! Il suffit de leur donner l'illusion de la liberté! Mais voilà que l'arlequin allait se remettre à la métaphysique! 

Remontant les escaliers quatre à quatre, il s'empara de l'oiseau. Tout coïncidait. Hier, lorsqu'il avait lu les cartes, il avait par la suite sacrifié une humaine (en prétextant lui offrir la vie éternelle, comme si une fille plus peinte qu'un tableau méritait un tel cadeau) afin que les Esprits le guident. Ensuite, les souvenirs lui apparaissaient distants, comme si ce n'était pas lui qui avait exécuté les actions. Il était descendu, avait dit à Idiote de préparer un festin à base d'organes et du meilleur sang que l'arlequin avait en stock, puis avait saisit Idiot à la gorge et l'avait entraîné dans la cave. Là, il avait commencé par lui arracher les bras et les jambes, il pouvait encore sentir le sang affluer et venir laver son corps... aahhh. Tout ces membres retirés avaient été remplacés par des pattes de rhino laineux. Opération délicate, mais réussie. Styx devenait bon à ce nouveau jeu qu'il avait baptisé «Le Puzzle humain»! 
Ensuite, il avait passé plusieurs heures à remplacer l'esprit de l'homme avec des bouts d'autres. Esprits d'animaux forts, esprits de guerriers entraînés, et autres preuves de robustesse. Si l'exercice pouvait sembler inutile, cela l'était uniquement aux yeux de ceux qui n'y connaissent rien en Spiritologie. En effet, la modification de l'esprit permet au corps d'arborer des changements physiques conséquents. En l’occurrence, Idiot, désormais rebaptisé «Idiotausaure», tenait plus du Colosse que du zombie servant. 

Styx se tenait devant sa création, un sourire satisfait aux lèvres. Idiotausaure mesurait quelques deux mètres, et était accroupie dans un coin de la cave, à quatre pattes (se tenir sur deux jambes était impossible quand on en avait plus de toute façon). Il regardait Styx avec des yeux pleins de servitude, et le trône que Styx avait cousu sur son deux ne bougea pas lorsque l'Idiotausaure vint se frotter aux jambes de son maître. Il était énorme! L'arlequin s'assit sur le siège et lui ordonna de remonter dans le hall principal. La bête s'exécuta. 
«- Idiooooote ma douce, amène la bouffe! Et un bout de viande, ton mari doit avoir faim! 
De petits bruits se firent ouïr dans la cuisine. Lorsque la femme sortit, les bras remplis de sacs sanguinolents, elle laissa tout tomber par terre.
- Oh... Surprise! 
Si Idiote pouvait s'exprimer, et que sa langue ne tomberait pas en morceaux, elle aurait hurlé et aurait tenter de tuer le vampire. Ne comprenait-il pas?! Son humanité avait-elle complètement disparue?! Il s'exprimait toujours comme s'il cherchait à faire rire la Terre entière alors qu'il ne faisait que semer la peur et la tristesse autour de lui! Mais quelque chose disait à la femme qu'il comprenait très bien. Peut-être était-ce ce qui le rendait d'autant plus monstrueux, alors qu'il siégeait nonchalamment sur le dos de feu son mari, désormais devenu une aberration grotesque, sans proportions raisonnables et dégoûtante. Elle voyait le sourire de l'arlequin. Elle voyait la satisfaction, oui, mais aussi et surtout le plaisir de briser l'âme qu'était la sienne, comme si parce que lui n'avait plus de sentiments il devait se nourrir de ceux des autres en les annihilant. 

Elle le détestait. Même si son corps et ses pensées ne pouvaient l'exprimer, la haine qu'elle lui vouait pourrait embraser des empires entiers.

- Hé! Cesse donc de contempler mon oeuvre d'art et charge donc la bête! 
Et alors que l'esclave accrochait les sacs de nourriture à des crochets (-il avait fixé des crochets d'acier aux flancs de son mari!-), le vampire se pencha et murmura:
- Tu comptes toujours... tu sais... avec lui? Sa risque de déboîter! AHAHAAHAHAH.
Elle voulut lui cracher à la figure, mais la seule chose à laquelle elle arriva fut à produire un mince filet de bave et, le temps qu'elle retente, Styx était déjà parti, arrachant la porte d'entrée, sur le dos du monstrueux mari. 
Elle ne put même pas pleurer. 

Styx riait aux éclats face aux regards des gens qu'il croisait dans les rues de BaldorHeim. Des «Seigneur!» ou «Mais qu'est-ce que...?!» fusaient. Il s'en fichait royalement, parce que les humains ne comprennent pas la beauté de la chose. C'est vrai quoi! N'était-ce pas là toute la démonstration de sa maîtrise des Arcanes Noires? Ils devraient se prosterner, pas se consterner! Pffff. Alphonse comprendrait lui. 
Afin de le retrouver, il avait fait sentir le corbeau mort à Idiotausaure qui galopait vite en direction des montagnes du Baldor. Styx s'assoupit sur son trône pour n'être réveillé que par les tremblements de la monture, lui indiquant qu'ils étaient en train de franchir les sommets rocailleux. Sa création s'en sortait très bien, ses pattes puissantes permettant une adhésion extrême et une stabilité optimale. Il était si fier d'Idiotausaure!

Au bout d'un certain temps, ils arrivèrent devant une cavité que l'érosion avait creusé le long de la montagne. L'antre était gardée par un Loup géant, plus grand que sa monstrueuse monture encore. Le fauve leva sa tête aux yeux percés, et huma l'air. Il s'approcha d'Idiotausaure en grognant, mais lorsque Styx avança sa main, le loup lécha celle-ci en se couchant sur le dos. Styx bondit sur son ventre et commença à caresser l'animal vigoureusement. 
- Mais c'est qu'il se souvient de Styx le petit Pluton! Il est beau! Oh ouiiii qu'il est beau! 
Après une bonne demi-heure remplie de léchouilles, morsures (des deux côtés), et retrouvailles, le Loup attrapa Styx par le col et le jeta sur son dos. Il était temps d'aller voir Alphonse! Idiotausaure suivit de près son maître, triste de ne plus être la monture officielle, il couinait. Pour seule consolation il reçu les excrément que lâcha le Loup en grognant. 

La route ne fut pas plus longue que quelques minutes, mais même le vampire avait du mal à voir dans l'obscurité ambiante et il comprit que le fauve marchait à l'odeur. La destination était une vaste salle rocheuse, avec, en son centre, un trou duquel la lumière du soleil filtrait. Alphonse, quant à lui, à peine vêtu, dormait suspendu au plafond. 
Pluton aboya. Alphonse ouvrit les yeux et se laissa retomber, se précipitant sur Styx-
«- Lachlan! Mon vieil ami! Comment vas-tu depuis le temps?
Ils s'étreignirent. 
- Ma foi, je vois que tu es bien mieux que moi, regarde-moi ces muscles! Styx éclata d'un rire sans folie, sans excès, un rire simple et amical. 
- Si la magie musclait tu le serait bien plus que moi. Mais dis-moi plutôt qu'as-tu fais ces vingt dernières années? 
Longtemps le clown raconta comment il était arrivé à Dùralas, et ce qu'il y avait fait. Les rencontres. Dilon, le guerrier qui lui avait conseillé de venir faire un tour en ses contrées, Hevoria la sorcière mi-araignée, et même un démon nommé Harzhan qui ferait peur à n'importe quel être! Le récit fut plein de nostalgie. Ah... tout ce sang versé en si peu de temps. Ça vous mettait la larme à l’œil ces trucs. 
- Et toi? conclut Styx. 
- J'ai continué à arpenter le monde, à la recherche de nouvelles créatures à dresser. Pluton que tu vois là reste cependant ma plus formidable rencontre! Mais j'ai capturé quelques bestioles, que j'ai scellées pour mieux les invoquer! Je m'amuse vraiment beaucoup. Je vois énormément de choses, je découvre des cultures nouvelles, et bois des sangs dont les goûts te surprendraient mon ami! Savais-tu qu'au delà Dùralas il existe un peuple dont le sang est violet? 
- Non!?
- Si! Épatant, hein? 
Ils mangèrent tout ce qu'avait préparé la servante-zombie, et Alphonse félicita non seulement la cuisine mais aussi la création de son ami, qui était d'après lui «ce à quoi aspirent tout arcanistes noirs»! Styx rougit. La nuit fut bien trop courte pour les deux vieux frères, et le lendemain ils parlèrent toute la journée, ignorant les effets du soleil même. 

La nuit tombée, encore gorgés du sang de la veille, Alphonse décréta:
- Mais on va pas rester à discuter pendant cent ans. Je te connais, tu aimes l'action, mais surtout... Il fouilla ses poches. Tu aimes les psychotropes! Alors voilà ce que je te propose, on sort chasser les aigles d'ici, des spécimen fabuleux d'ailleurs, j'en capture quelques-uns, mais pour compliquer les choses on prend un peu de ça. Il agitait désormais deux petites baies, pas plus grosses que des billes. 
Les yeux de l'arlequin scintillaient.
- Qu'est-ce que c'est? Il avait beau l'examiner, jamais pareille chose ne lui avait été donnée d'observer. 
- Un «cadeau» d'une chamane. J'ai du passer quatre jours entiers avec elle pour les obtenir, mais Diable ça en vaut le coup! Aller avale! Ahaha! 
Styx s'exécuta. 
- Toujours aussi grivois mon frère. 

Mais sa phrase se perdit dans les effets, aussi vifs que puissants, de la drogue. Il voyait son corps à côté de lui, mais son esprit aussi. Tout était emprunt de couleurs jusque là inconnues au clown, et son ami riait si fort que sa voix atteignait un nirvana de notes aussi mélodieuses que douloureuses. 

La chasse commençait. Enfin il ne savait plus si il avait déjà tué les aigles ou pas. Tout était délicieusement confus. Il se souvenait néanmoins de cet aigle géant. Alphonse et lui étaient nus, couverts de plumes et de sang, bondissant de sommet en sommet, le vent caressait la peau plumée du vampire, faisant frissonner le moindre nerf. Un aigle géant avait alors jailli d'entre les nuages, déchirant le voile blanc de ses énormes ailes. Il devait mesurer cinq mètres de diamètre. Aucun des deux amis n'avait chercher à user de ses pouvoirs, ils avaient simplement fondu tous les deux sur l'animal, toutes griffes sorties, puis, avaient sauvagement mordu, tailladé, déchiqueté l'aigle dont les cris était une vrille dans la tête de Styx. 
Bien entendu, en même temps qu'ils s'adonnaient à ce carnage, ils tombaient avec la bête, mais pour des vampires, la chute ne représentait nulle peur. Ce soir là, ils déchiquetèrent moult oiseaux, se couvrant à chaque fois de plus de plumes et de sang. Ils dévoraient les oisillons, écartelaient les mères, Alphonse y laissant même un œil mal surveillé lors de représailles aviaires.  

Lorsque Styx se réveilla, il était assis dans la grotte où ils avaient prit la drogue. Habillé, propre, comme si rien n'était arrivé. Alphonse, face à lui, souriait. Et ensembles, ils éclatèrent de rire! Comme ça avait été bon! Peut-être que Styx pouvait envisager une autre vie... peut-être que tout pouvait cesser. Dame Fortune, les morts, la Confrérie des Ombres, tout! Il lui suffisait de partir avec son ami et s'amuser pour toujours! 
Alphonse pencha sa tête en direction de l'arlequin et celui-ci fit de même. En sa mémoire tourbillonnaient 400 ans d'amitié, 400 ans qu'il interrompit d'un coup de griffe dans la jugulaire d'Alphonse. 

Celui-ci vint tomber sur son épaule, se vidant de son sang, et articula péniblement:
- Pourquoi?
- Parce que Styx ne peut avoir d'amis. Les amis ce sont des sentiments, et les sentiments ne sont bons que pour les humains, eux qui n'ont que des buts simplets et ridicules! Styx est voué à une tâche bien plus grande, pour ce faire, il doit demeurer seul. 
- Tu es... idiot Styx. Voué... à la mort. Alphonse eut un petit rire, las, avant de mourir. 

Les larmes du vampire coulèrent durant tout le trajet qui séparait les montagnes de BaldorHeim.

Les montagnes. Un lieu de promenade et de rencontre inattendue. Un lieu qui peut paraître somme toute assez anodin mais qui vous réserves quelque petites surprises fort agréable, tel des champignons au saveur enivrante, des herbes curative au propriété stimulante, du gibier qui préparer par n’importe qui vous rappellera les saveurs oublier de votre enfance heureuse.
C’est donc après avoir lue un de ces petit dépliant qui pourrait imposer a n’importe quel personne, même avec la plus grande présence caractériel, de faire ce qu’il vous dit, que je choisis de m’aventurer dans les montagnes. Je saisie rapidement mon arc et mon carquois, puis quitté rapidement l’auberge dans laquelle je me trouvais.
Bon, maintenant soyons clair, les montagnes côté promenade, ce n’est pas trop ça. Je ne faisais que glisser et déraper, essayant sans cesse de me rattraper a des roches aiguiser qui n’hésitait pas a vous trancher la main si vous aviez le malheur de les enserrés avec trop de vigueur. Pour le moment, je me contenter d’errer sans but, à la recherche d’une quelconque proie, afin de pouvoir m’adonner au loisir de la chasse. Et c’est a ce moment précis, où je contemplais béatement le ciel, que je marchais maladroitement sur mon lacet défait, m’effondrant ainsi de tout mon long sur un sol dur et froid. Mais c’est aussi grâce a cela que je pus contemplait le magnifique trophée qui s’offrait a moi. Une magnifique plume d’aigle (certes souillé par le tas de fiente sous lequel elle reposait), aux couleurs brunes châtains, se trouver sous mes yeux émerveillés. Je me relevé alors, la ramassai, lui ôter les quelques sédiments qui reposais sur elle avant de la caresser. Et, tandis que je constatais sa douceur, je vis sa petite sœur qui tombait doucement devant mes yeux. Et, à la manière des feuilles d’arbres qui, comme elles tombent, dans ce trajet si court de la branche à la terre, savent mettre une beauté dernière, et malgré leur terreur de pourrir sur le sol, veulent que cette chute ait la grâce d'un vol. Et tandis que je me précipiter pour lui éviter un sort aussi funeste, je sentis le désespoir, voir la honte, s’emparer de moi. Comment n’avais-je pût remarque la cessation du sentier ? Cette question, ainsi que tant d’autre, notamment celle sur l’insalubrité du bâtiment où j’avais déjeuné tantôt, venais s’imposer ainsi à moi, comme si je devais y trouver réponse, et ce avant la fin de ma chute de préférence.
La mort. La mort et froide et humide. Elle vous entoure comme cela, d’un coup rapide et net. Ce fût de moins ma sensation sur le coup. En effet, je sentis mon corps comme s’enfonçant dans un liquide fluide, et tandis que j’essayais d’inspirer, tout mon corps s’emplit de ce liquide froid et saisissant.
Nage…Nage…J’entendais comme une voix au loin, peut être les effluves de ma conscience. Nage gros con ! Tu es tombé dans l’eau, t’est pas mort pauv’tache !
J’émergeais soudain. J’ouvris les yeux sur la réalité, et elle était effectivement froide et humide. J’étais tombé dans un lac, voir un étant montagnard, qui était surplombé par la corniche d’où j’avais chuté. Je me ressaisissais donc, sortais la tête de l’eau et inspirais un bon coup. Je suffoquer a moitié, les poumons plein d’air, mais je continuer a nager vers la berge. A destination, je posais délicatement mon cul sur les cailloux et tentais de reprendre ma respiration. J’assister alors à une scène des plus étranges. Sur la rive opposé arrivé on pouvait apercevoir deux arbres gigantesque, enracinaient dans la montagne et entre eux, comme dessiner à la lumière de la lune, un sorte de porte magique resplendissait.
Et devant cette porte se trouver une mystérieuse petite compagnie, nullement alerter par le bruit qu’aurais du provoquer ma chute. Parmi eux, quatre semi homme, un nain et un elfe et trois hommes, dont un a l’allure de magicien. Fort intriguer, je m’approcher pour mieux voir lorsque l’un des hobbits lança un caillou dans ma direction. Je m’arrêter quelques secondes pour vérifier si cela était du au fait qu’il m’avait aperçus et durant ce léger laps de temps, la porte de lumière en profita pour s’ouvrir. L’attroupement fit demi-tour pour se diriger dans l’ouverture lorsque je mis accidentellement un pied dans l’eau. À ce moment précis, des tentacules jaillir de l’eau et assaillir un des petits êtres. Je fis donc demi tour, me penché rapidement pour ramassé la plumes qui traîner au sol, puis m’enfuis en courant, mes deux trouvailles dans les mains.

Rapport de récolte :

Styx remporte 2 plumes d'aigle, 1 bec d'aigle, 1 serre d'aigle, 1 os doré et 5 points d'expérience bonus pour un excellent RP.

Commentaire : Rien à redire !

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Rapport de récolte :

Kiloë remporte 1 plume d'aigle, 1 os doré et 5 points d'expérience bonus pour un excellent RP.

Commentaire : Rien à redire ! C'est bien, il y a vraiment des nouveautés positives, continue !

La dernière partie de chasse effectuée, avec un sanglier, s'était avérée un peu barbare et rocambolesque, alors bon, Nova avait comme un besoin de calme et douceur dans ce monde de brutes, et préférait aller jeter un coup d’œil dans les montagnes du Baldor. C'était la troisième fois qu'elle traînait dans la zone, mais faut dire qu'elle ne s'éloignait plus trop du coin, la chaleur du désert dans lequel elle avait habité durant des années avait été trop pesante. Un besoin de se givrer un peu les neurones.

Et rien de mieux que de discuter avec les commères du coin pour ça.

C'était pas très très loin de BaldorHeim que la scène se déroulait. Un p'tit vieux rabougri trapu emmitouflé dans une masse de vêtements de fourrure et une p'tite dame tremblotante invisible elle aussi sous ses couches de tissus étaient assis tous les deux sur leur rocher respectif. Au début, Nova qui ne faisait que passer à côté les salua rapidement d'un signe de main et un sourire. Mais rapidement, dans son dos elle entendait la p'tite vieille raconter des bêtises, et elle s'arrêta. Les vieux, eux, ne s'en aperçurent pas.

- Bouuuuuh mais où va le monde ? On est bien là haut entre blancs, on s'est fichus dans l'froid et v'là qu'les verts déboulent ? Rah lalalala...
- Chtuuuu 'toinette, t'as pas idée, les monstres débarquent ! D'ailleurs, t'as pas entendu c't'histoire ? C'est l'fils d'Aliénor, qui a raconté à Roger, que la nièce de la cousine de Michou, tu sais, celui qui vendait le poisson pas frais d'antan ?

Puis il se gratta la tête, ayant déjà oublié l'histoire à venir...  Mais Antoinette, à fond les ballon enchaîna :

- Ah vi vi, l'histoire du Peryton ?
- Ah ! Voilà ! J'disais donc ! L'Peryton ! 'paraît qu'il a été vu au d'ssus de BaldorHeim !
- Mais, c'est quoi c'machin ?
- Ah lala... de la saleté ! Comme ces fichus orcs ! Des sortes d'aigles, qui auraient manqué de chasteté et qui auraient fricoté avec des cerfs, j't'assure !
- Oh lala, mais où va l'monde mon bon Eli, où va l'monde...
- Eh oui... J'disais donc !... Ah non, j'ai déjà dit ça... Ah si, voilà ! Des bâtards ! Et en plus, ils tuent les paysans du coin, t'imagine !? On dit que c'est l'ombre de la mort !

Nova qui écoutait attentivement, dans le dos des deux vieillards, commençait à bouillonner intérieurement. Ces deux vieux humains à la con, balançaient des conneries innommables à l'encontre des étrangers, et particulièrement des orcs. Alors, elle fit demi tour et se planta face aux deux. Elle faisait, debout, deux fois leur taille, facilement, et ils se turent un instant

- Ah lala, ces vieux, de la saleté...

- Sur un aut' ton jeune fille ! Balança le vieux Eli. Si j'étais un aigle, j'te crèverai les yeux de mes serres, ainsi tu perdras ton chemin et ne viendras plus fouler mes terres ! Vermine !
- Ah ben vi, t'es un peu p'tit pour atteindre ses yeux là, même debout hé. Balança discrètement la vieille, qui baissa les yeux quand Eli lui jeta un regard noir.

Ça aurait pu être une scène de baston intense à venir, mais non. Non, Nova se prit un fou rire, épatée par le monsieur couillu qui ne mâchait pas ses mots et qui ne semblait pas terrifié par le gros gourdin de Nova.  L'orc, quand même un peu remontée, se saisit dudit gourdin, et le fit tournoyer entre les vieux et elle et regardait aléatoirement le ciel et les rabougris.

Un silence s'installait, Eli et Antoinette se regardaient dans les yeux, se sentant bête face à la réaction de l'orc.

Et VLAAAAAAAAAN, Nova fit voler sa masse dans les air, lancée avec une force incroyable, et PIIIIIIF, coup parfaitement calculé, elle avait visé un aigle qui se baladait paisiblement dans les airs, et il atterrit en même temps que la masse, à terre, à quelque mètres des trois gens.

Nova partit récupérer le tout, revint, et planta l'aigle assommé sous le nez du vieux.

- Tu vois ce que j'en fais des aigles moi ?

Elle lui arracha une plume et vint la foutre dans le nez d'Eli, qui buguait sévère.

- Faut que tu te calmes papy, toi et tes préjugés ! J'pourrais p'tetre te sauver le cul, à toi et tes villageois, en le butant le Peryton ! Mais j'ai bien envie de te laisser dans ta merde tu vois.

Puis elle reprit le pas, les neurones bien givrés de conneries, l'aigle sous le bras.

Rapport de récolte :

Nova remporte 2 plumes d'aigle des baldors, 5 points de métier et 5 points métier bonus pour un bon RP métier.

Commentaire : Rien à redire ! Attention à la petite balise "Size" !

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Rapport de récolte :

Styx remporte 2 plumes d'aigle, 1 bec d'aigle, 1 serre d'aigle, 5 points de métier, 5 points métier bonus et un os doré pour excellent RP métier.

Commentaire : Rien à redire. J'ai complètement adhéré !

Le nid siégeait à quelques mètres seulement au-dessus de ma tête. Cela était tout du moins mon impression. Je rechignais à ce genre de pratique, mais cela était l'une des meilleurs façons d'attraper un aigle des Baldors, gigantesques et gracieuses créatures. Je me hissais donc, les mains raclant contre la roche à la recherche d'une quelconque prise, le froid s'insinuant dans la moindre faille entre mes vêtements. J'eu donc beaucoup plus de difficulté que prévus pour accéder a la corniche. Mais ce que j'y découvris me glaça le sang. A l'intérieur, trois oisillon, mort, la nuque rompue, mais redresser dans une parodie de vivant. Un piège visant à faire croire aux aigles qu'il s'agissait d'un nid abandonné, contenant des petits encore tout chauds.
Une ombre.
Un aigle, approchait. Il fit quelque tour, me fixa, puis constata que je ne lui voulais aucun mal. Il se posât, puis regarda fixement le nid, avant de commencé à s'affoler. Soudain, une penser me traversa l'esprit. Le nid devait en effet servir à attirer l'aigle, mais aucune trace de mécanisme servant à l'attraper. Je me retourne vivement, entraperçois un objet filé sur moi.

Je m'agite vivement. Mes mains étaient lié, ainsi que mes pieds, accrocher à un tronc. J'étais dos au sol, sol qui venait régulièrement me caresser le reins. Je pouvais voir le gobelin qui tenais le tronc en face de moi, une massue taché de sang, le mien sans doute. Derrière lui, un autre, avec un sac sur le dos dont seul un bec dépassait. Aucun mouvement. Je n'avais pas la possibilité de voir combien de créatures ouvraient la marche. Je regardais le sol sous mon corps. Des morceaux de bois aligné, raccroché par un cordage. Un pont ! Je saisit ma chance, me concentrais, puis fis bourgeonnais le tronc auquel j'était emprisonné, et d'un rapide tour de poignet, libérais mes mains. Le tronc chuta, m'atterrissement lourdement dessus. J'attrapais ma dague, tranchais les liens qui retenaient mes pieds, puis pivotais.

Ok, trop nombreux. Re demi-tour. Je fonce, percute le premier gobelin face à moi, celui qui semblait-il, m'avait assommé plus tôt, et, à charge de revanche, le fait basculer par dessus le pont. Le deuxième par contre, n'avait pas était encombré d'un tronc sur lequel poussait soudainement des fleur. Il m'attendais, posté sur ses appuie, le sac contenant l'aigle à ses côtés, un coutelas dans les mains. Je charge, puis donne un coup de pied sous le menton, légèrement décentrer, afin de lui briser la nuque. Sans attendre de voir le résultat, je saisie le sac, puis continuais ma folle course jusqu'à l'autre bout du pont, poursuivis par une troupe entière de créature aussi bête qu'inutile. Arrivé au bout du pont, je tranchais rapidement les cordes, et il s'effondra dans le vide, emportant les gobelins dans sa chute.

Rapport de récolte :

Kiloë remporte 2 plumes d'aigle, 1 bec d'aigle et 5 points métier.

Commentaire : Rien à redire, excepté peut-être mettre tes images en spoiler, ça casse un peu le rythme du RP !

Saigo marchait dans les rues de Kastalinn, sans but précis. Il venait de déposer les restes d'un sanglier chez un tanneur, contre quelques pièces d'or. Bientôt, il devrait retourner chasser la bête, mais pour l'heure il avait envie d'un nouveau défi. Il avait entendu au détour d'une ruelle quelque chose de très intéressant, et il comptait bien vérifier la véracité de l'information. Dans les montagnes des Baldors vivaient des aigles, qu'il était possible de chasser, si l'on était suffisamment doué. L'Exécuteur avait confiance en ses capacités. De plus, il était curieux de découvrir les biens récupérables sur les rapaces.

Mais alors qu'il parvenait non loin des murs de la cité, le stryge solitaire tomba sur un ornithologue itinérant. Ce dernier avait installé une petite animation, couplé à un petit écriteau, sur lequel on pouvait lire: Aigles des Baldors: venez tenter votre chance! Saigo s'approcha, désignant le panneau d'un signe de tête. Comprenant sa requête, l'homme expliqua: Mes aigles sont parmi les créatures les plus rapides de Dùralas. Mais quiconque capable de triompher en vitesse sur l'un d'eux, dans une course de vingt-cinq mètres, se montre digne de posséder une de ces majestueuses créatures. Alors, vous relevez le défi? Je vous préviens cependant: une défaite vous coûtera dix pièces d'or.
L'Exécuteur sourit. Cet ornithologue était un bel escroc. Sur 25m face à un aigle, aucun humain au monde n'était assez rapide. Mais Saigo n'était pas humain. Il était un stryge noir, qui avait fait de la puissance de ses ailes sa marque de fabrique. 25m? Il les faisaient en moins de deux secondes, même un aigle ne pouvait pas rivaliser. Alors il lança: J'accepte. Et rejoignit immédiatement la ligne de départ.

Comme prévu, les ailes du stryge solitaire lui permirent de remporter facilement la course. L'ornithologue avait été très surpris, mais bon perdant. Tendant un gant protecteur à l'Exécuteur, il déposa un aigle sur sa main, en déclarant sobrement: Félicitations. Vous l'avez mérité. Saigo ne répondit rien. Caressant doucement le haut du crâne de l'oiseau, il le saisit soudainement à pleine main, et lui brisa la nuque d'un coup sec, le tout sous le regard effaré de l'ornithologue et des passants. N'y prêtant guère attention, l'Exécuteur se détourna, le cadavre de l'aigle à la main, tout en laissant tomber le gant protecteur au sol.

Rapport de récolte :

Saigo remporte 1 plume d'aigle des Baldors, et 5 points métier.

Commentaire : Rien à redire !

Une fois de plus, dans l'histoire qui va suivre, les choses ne vont pas se dérouler comme prévu.
Super motivée pour se faire un peu d'argent, Nova partit à la chasse aux aigles des Baldors, pour la troisième fois de sa vie.
La première fut un peu hasardeuse, elle avait trouvé un aigle blessé et n'avait plus eu qu'à l'achever. La seconde, elle avait bien visé, et avait lancé sa massue en l'air pour clouer le bec d'un vieillard médisant. Cette troisième fois, elle avait prévu le coup et avait emprunté l'arc qui servait à l'entraînement de la Garde Zéphyr et était prête à planter une flèche dans une bestiole à plumes. Elle s'était persuadée, pour ne pas se dire qu'elle tuait sans raison, que c'était un entraînement entre les autres.

Elle se rendait alors en forêt, une zone près des montagnes dans laquelle elle avait déjà vu de ces bestioles.

Pour la petite anecdote, quelques jours plus tôt, Nova avait acheté une sorte de pique qui servait à attacher les cheveux en les enroulant entre eux et qui se plantait sur le crâne, et il avait pour motifs de la peau de serpent.

Quelle grossière erreur que d'aller chasser l'aigle avec une chose pareille sur la tête. Même si l'objet était petit et discret, ces animaux ont l’œil tellement bien aiguisé que rien ne leur échappe. Et voilà, ce qui devait arriver arriva.

Elle visait le ciel, où deux ou trois aigles volaient en parfaite communion. Langue tirée, œil gauche fermé, flèche tendue, elle était prête, mais non ! Un aigle vint planter ses serres dans le crâne haut perché de l'orc afin d'y attraper un soit disant serpent, et ce con, il se coinça les pattes dans la chevelure massive de Nova. L'animal criait au désespoir, Nova criait de douleur et essayait d'assommer l'animal avec l'arc, mais il bougeait trop et en plus, il lui pinçait les mains avec son bec aiguisé.

Seule solution : Nova se jeta en arrière et sa tête, amortie par l'aigle, tapa dans un rocher. L'aigle n'avait pas survécu, Nova avait son aigle, mais pas l'entraînement à l'arc espéré.

Ça c'était pas prévu au programme !
C'est ce que se disait Hevoria plaquée au sol, alors qu'elle tentait de repousser la mâchoire et les coups de griffe d'un grizzli des montagnes. Peu avant, la chasseuse avait projeté une boule de toile d'araignée qui avait immobilisé au sol l'oiseau de proie qu'elle était en train de traquer. Mais alors qu'elle s'était avancée pour achever le rapace, la cultiste se fit surprendre par un imposant carnivore qui n'avait visiblement pas apprécié la venue de la jeune femme aux alentours de sa tanière se situant à proximité de la zone de chasse.
Le grizzli grondait dangereusement, alors que la jeune femme tentait de lui tenir la gueule, dont chacun des crocs devaient avoir autant d'efficacité d'un poignard, sans parler de la pression exercé par sa puissante mâchoire. La force de l'animal était impressionnante, Hevoria luttait pour ne lui laisser aucune opportunité de lui infliger une blessure. Derrière l'imposant prédateur, la chasseuse pouvait distinguer l'aigle se débattre dans la toile, sectionnant les fils de soie grâce à son bec. Il serait bientôt libre.

Alors ça, ça me ferait mal
Mobilisant la voie du chaos, la cultiste usa de sa force surhumaine pour repousser la gueule de la créature d'une seule main. Puis, elle lui décocha plusieurs crochets du droit. À chaque coup porté, du sang giclait, des dents se brisaient. Bientôt, le grizzli se retrouva défiguré. Mais ce dernier tenait bon et profita de l’essoufflement de la jeune femme pour lui lacérer le flanc gauche. Hevoria grinça des dents, mais l'adrénaline lui permit d'atténuer la douleur pour le moment.
En réponse, cette dernière rugit, avant d'envoyer un violent uppercut dans la mâchoire de son adversaire. Puis, ne lui laissant le temps se remettre du coup, elle empoigna sa dague et l'enfonça dans la tempe de l'animal qui mourra sur le coup en s'affalant sur elle. Hevoria, s'extrayant d'en dessous le cadavre de l'imposant grizzli, se précipita vers le rapace sur le point de s'enfuir. Malheureusement, ce dernier déploya ses ailes et prit son envol sous ses yeux.

Et merde ! J'ai pas une minute de répit, c'est ça ?
Ravalant sa salive, la chasseuse entama une course-poursuite endiablée avec sa proie qui filait comme le vent. Elle reviendrait plus tard dépecer le grizzli. De toute façon, il ne pourrait pas aller bien loin vu son état. Hevoria pris une grande inspiration et se concentra sur la capture du volatile. Elle progressait sur un vaste plateau montagneux, slalomant, enjambant, esquivant, sans jamais perdre le rythme, de nombreux monticules de pierre qui obstruait le passage. Le rapace, bien qu'ayant une nette avance sur la jeune femme, semblait voler à basse altitude. Un détail qui intrigua la chasseuse. L'aigle fit un large battement d'aile afin d'essayer de s'envoler, mais n'y parvint pas. 
C'est alors que des morceaux de toile se détachèrent de ses plumes avant de s'envoler dans les airs. Hevoria compris alors la raison pour laquelle l'oiseau ne pouvait s'élever. La boule de toile que la veuve noire avait crachée plus tôt afin de clouer l'animal au sol ne s'était pas totalement décollé des plumes de ce dernier, qui peinait de ce fait à prendre son envol. Cependant, les particules de toiles qui s'échappaient de ses ailes indiquaient qu'il n'y en avait plus pour très longtemps avant que l'oiseau de proie soit en pleines possessions de ses capacités.

Soudain, à environ cinq cent mètres, la jeune femme aperçu un autre problème. La piste montagneuse se terminait brusquement par une falaise abrupte, laquelle donnait sur une immense vallée au cœur du massif des Baldors. À la vue de ce nouveau coup du sort, la chasseuse accéléra la cadence ; si jamais le rapace atteignait la vallée, c'était terminé. Hevoria, jeta ses dernières forces dans un sprint final. Cette proie avait été assez difficile à traquer comme ça, et il était hors de question qu'elle renonce si près du but. 
Mais l'aigle sembla soudain gagner de la vitesse lui aussi. Les derniers morceaux de soie s'étaient détachés alors que ce dernier atteignait sa porte de sortie. Hevoria s'arrête brusquement au bord d'une falaise, le rapace avait une vingtaine de mètres d'avance sur elle et commençait à s'éloigner de la montagne pour rejoindre un groupe de congénères qui planaient au-dessus de la vallée. Mais la jeune chasseuse refusait de perdre espoir et s'activa à rechercher une solution de dernière minute. Il fallait être inventive et vite !

Que faire ? Une flèche ? Elle fouilla dans son carquois, mais plus un seul projectile ne subsistait, ils avaient dû tomber lors de l'attaque du grizzli. Ça, c'est la tuile. De la toile ? L'oiseau de proie était est déjà trop loin pour ça. De l'acide ? Un rocher ? Les esprits ? Le chaos ? Mais tandis qu'elle cherchait désespérément un moyen d'atteindre sa proie, cette dernière avait déjà creusé l'écart entre eux. Cette fois-ci, elle lui avait échappé pour de bon. À moins que…

La chasseuse reprit son souffle, pris une profonde inspiration, et poussa un hurlement fantomatique d'une intensité rare. Aigu, perçant, strident, déchirant ; aucun mot n'aurait pu convenir pour décrire à quel point ce cri était insupportablement puissant. Le hurlement de la banshee fendit l'air, provoquant un écho se répercutant et s'amplifiant dans toute la vallée avec une puissance inimaginable. 
Lorsque le son atteignit le rapace, ce n'est pas simplement ses tympans qui se suicidèrent, mais également son cerveau, qui implosa sur le coup... Ainsi que ceux de tout les autres aigles vers qui il se dirigeait. Ce n'est qu'une fois la vibration dissipée que les corps de plumes d'une dizaine de rapaces chutèrent lentement vers le sol, tel des anges déchus que l'on venaient de bannir des cieux. Un grand silence régnait dorénavant sur la vallée, tandis qu'Hevoria voyait défiler les cadavres des oiseaux de proie fauchés en plein vol par la vague sonique.

… Je...*tousse*... C'est... J'y suis peut-être allé un peu fort là...
Encore abasourdi par le massacre qu'elle venait de commettre contre son gré, la jeune femme entama une descente en rappel de la falaise, avec un fil de toile en guise de corde de sécurité.
En bas, des chasseurs venant d'un village situé plus profondément dans la vallée était déjà sur place, alertés par un bruit strident et mystérieux, se demandant ce qui avait pu frapper ces aigles jonchant désormais le sol. Hevoria s'approcha discrètement du cadavre du rapace qu'elle traquait depuis le début, gisant un peu à l'écart des autres, s'en saisie, puis s'enfuit à toute jambe afin d'échapper à la vigilance du groupe d'hommes. 
Enfin à l'abri après avoir couru une dizaine de minutes, elle s’affala sur le sol, dos à un rocher afin de pouvoir enfin se reposer. Son flanc était balafré, sa gorge brûlante. Mais lorsqu’elle vit l'état de son trophée de chasse, gisant à ses côtés, le crâne explosé par un flot de décibels, elle relativisa.

Bon... et puis le grizzli hein... Temps pis. Ça sera mon cadeau pour les charognards

Du ciel émanaient les lueurs orangées typiques de la fin de journée. Cadre paisible, quasi bucolique, dans lequel évoluait un personnage qui cassait ce tableau. Un clown riait aux éclats en sortant d'une boutique sombre, dont les articles étaient en apparence des poupées et autres simples marionnettes.

Il s'agit en fait de la Boutique d'Arlequins de BaldorHeim. Là-bas, Styx s'était muni de nouvelles cartes, qui selon le vendeur-épouvantail (une longue histoire) pouvaient paralyser n'importe quel adversaire grâce à leur signature magique. "Voilà qui ravira un offensif tel que vous". Et il avait raison. 
Mais trêve de bavardages, l'heure d'aller se battre était venue. 
Ce nouvel achat avait produit en le vampire un changement inopiné. Comme il marchait dans les rues, il se sentait puissant, incroyablement fort, et beau aussi. L'orgueil faisait partie intégrante des vampires, et il suffisait de la moindre étincelle pour les transformer en idiots imbus d'eux-même. Un habitant, surement ivre, s'adressa au pierrot. 

«- Vous m'avez l'air bien heureux M'sieur. 
Deux yeux rouges se posèrent sur le pauvre fou. Il était sale, ses vêtements hideux, et surtout, surtout, il était blond. Styx détestait les blonds. 
- La ferme, enfant de catin.
L'homme rougit. 
- Pardon?! Il se dirigeait désormais vers celui qui était devenu dédaigneux. (Plus que d'habite, tout du moins). 
- Je saisis bien que tu ne te sois pas lavé depuis des lustres, essaye cependant de maintenir tes oreilles propres. Cela devrait éviter que tu t'adresses trop longtemps à quelqu'un qui pourrait te tuer d'un simple claquement de doigts. 
L'homme éclata de rire. 
- Quoi? Un arc-en-ciel vivant peut me tuer? 
Cette remarqua avait déclenché chez le clown une furie incontrôlable. 
- Baisse d'un ton! Sa magie avait envahi l'espace tout autour d'eux, et bientôt, comme il parlait, l'esprit de l'ivrogne se voyait assailli, compressé, au bord de l'implosion. 
- Arrê...Aaaaaah! Non! 
- La place des chiens est aux pieds de leurs maîtres. Il envoya un coup de pied dans le quasi-cadavre qui alla s'étaler quelques mètres plus loin. Mort? On s'en fiche. 

Styx s'éloigna riant de plus belle. 
- Tu comptes tuer tous ceux qui te demandent si tu es heureux? 
Une voix rauque, qu'il ne connaissait trop bien, venait d'émerger d'au-dessus de lui. Il leva la tête. 
- Alphonse. Tu m'avais manqué. 
Le petit singe gifla son ami. 
- Tu deviens trop sûr de toi. 
De longues minutes s'écoulèrent sans qu'il n'y eut une quelconque réponse de la part de l'arlequin, qui avait désormais la tête baissée. Au moment où Alphonse allait s'excuser (pas qu'il le pensait, mais Styx pouvait très bien devenir incontrôlable), le pierrot lui donna des yeux où une grande tristesse se lisait. 
- Par les Enfers! Que m'est-il arrivé?
- C'est pas grave mon petit gars, on va chasser un peu, ça devrait passer!
- Non! J'ai compris grâce à toi quel est mon problème! Je suis trop gentil! Bon certes, je me suis senti un peu trop puissant grâce à ce deck, mais là n'est pas le sujet. 
- Il me semble pourtant que je te parlais de ç...
- Tutut! Je me souviens avoir épargné lors d'une précédente chasse des aiglons absolument hideux, sous un trouble prétexte. Allons retourner leurs organes internes! 

Alphonse n'eut aucune réponse. Qu'avait-il fait? Il enfoui sa tête dans une main dépitée avant d'être entraîné par son ami qui lui saisit la queue.
Slalomant à toute vitesse dans les ruelles de la ville, ils arrivèrent finalement chez eux. (Enfin chez Idiot et Idiote. Mais est-ce que ça a vraiment une importance quelconque? Non! Alors chut). 
Styx enfourcha Idiotausaure.
- Huuuuuu Monstre ignoble! 
Alphonse se pencha vers l'oreille (si on peut appeler ce que lui a mis Lachlan une "oreille". Pas si sûr). 
- Direction les Baldors mon brave. 

Et la créature commença sa chevauchée, à toute vitesse. Nul doute, c'était une chimère extrêmement bien ficelée. Derrière son apparence volage, inconstante et rieuse, se cachait quelqu'un qui savait ce qu'il faisait... Dangereux en somme. Cette pensée ne resta pas longtemps dans l'esprit d'Alphonse comme Styx riait aux éclats pour une raison qui lui était inconnue. 

Leur arrivée aux montagnes fut marquée par la fin des rires de son ami qui avait désormais gagné une expression plutôt effrayante. À mi-chemin entre son expression de "je vais anéantir le monde" et "c'est une belle journée". Comment quelqu'un pouvait-il avoir de telles mimiques? Son corps simiesque eut même du mal à poursuivre ce vampire qui à escaladait les parois rocheuses avec une aisance propre aux vampires. 
Le corps physique manquait au dompteur... 

Ils étaient au sommet d'une petite montagne. (Terme bien subjectif quant aux Baldors. Toutes les montagnes là-bas étaient énormes). 
- Comment tu comptes les retrouver? Balise spirituelle? 
- Presque... aller, je sais que tu t'y connais mieux que ça. Baliser un animal requière beaucoup trop d'énergie pour pas grand chose, ils se déplacent trop.
Le petit singe plissa les yeux tandis qu'ils s'installait sur le chapeau de son ami.
- T'as prélevé un échantillon de leur âme en avalant maman Aigle. Tu peux donc les tracer comme tu le désire. Ingénieux! 
Son ami le surprenait de plus en plus. Se pourrait-il qu'il soit de ce genre de personnage qui ne fait rien au hasard, même les actes en apparence les plus idiots? 
- Merci merci. 
Courbette.
- Allons chasser à présent. 

Styx ferma les yeux avant de se laisser tomber dans le vide. Son corps fut avalé par les nuages jonchant les sommet, sans bruit, simplement. Il en jailli une énorme bête faite d'énergie magique, tout droit sortie de l'Entre-Deux, cet îlot spirituel où l'arlequin passait le plus clair de son temps. Bien qu'impressionnante, cette transformation s'avérait aisée une fois que l'on comprenait comment gérer le flux d'esprits hurlants qui caractérisait l'Entre-Deux. 
Le monstre ne faisait pas de bruit, ne dégageait aucune chaleur, seulement de la peur. Si l'on devait lui donner un ordre de ressemblance physique avec une créature de ce monde, la Manticore serait ce qui s'en rapprocherait le plus. 
Styx sous cette forme était milles fois plus rapide, et se fiant à la trace spirituel des aiglons, (3 en tout), il fut bientôt au-dessus de ce qui avait été leur nid, sauf qu'il était bien plus grand désormais. Jonché de cadavres, de restes putréfiés, et de bois solide, c'était une véritable forteresse aviaire. 
Il reprit apparence humaine. 
- Prodigieux, la corruption qui s'est effectuée lorsque j'ai plongé mon regard dans le leur a mieux marché que je l'espérais. 
- QUOI?! Tu.. tu les as corrompus?! Ça va pas? Ils peuvent à tout moment devenir des démons mineurs, ou pire s'ils absorbent assez d'âmes! Lach..Styx, tu joues avec le feu des fois, vraiment! 
Mais sa critique ne fut accueillie que par un rire, étonnamment calme. 
- Et je m'amuserais avec quoi, si toutes ces bestioles n'étaient pas foutues de me mettre en danger? Je ne peux pas mourir, alors il faut que j'augmente exponentiellement leur force pour que le frisson de la chasse soit présent. Traqué ou être traqué... voilà des lustres que je ne fais que traquer, j'ai envie de me mettre en position de chassé mon bon. 
- Tu es complètement malade. 
- Peut-être, ou peut-être pas. Oh, les revoilà, sous mon chapeau, tout de suite! 
- Mais..
- Exécution!     

Il comprit très vite le pourquoi d'un ordre si soudain qu'impérial. L'aura de l'arcaniste vint entourer la petite bête tapie sous ce chapeau. (Qui sentait très bon, Idiote était douée en blanchisserie, surtout lorsque son maître était constamment baigné dans un mélange de substances pas très banales.)
Il usait de ses pouvoirs. Mais Alphonse était au cœur du tourbillon, supporter la magie d'un autre était un acte dangereux, voir mortel, et le prisonnier du corps simiesque entra dans un stade de semi-conscience.

Il y eut des cris. Des hurlements horribles, tout droit sortis des Enfers! Les aigles avaient ingurgités de nombreuses âmes, peut-être étaient-ils devenus des démons? Il n'avait plus la force de penser. Les plaintes aviaires lui déchiraient les tympans. 
Lachlan bougeait bien et vite, il put deviner ses mouvements. Esquive, attaque, magie, esquive, esquive, magie, attaque. 
Ce fut comme une berceuse salvatrice. Mouvementée cependant, si bien qu'il dégobilla sur la tête de Styx. Styx ou Lachlan? Il ne savait plus. 

Styx sentit un liquide épais couler sur son crâne. Non... Quand même! Aussi viril qu'un elfe celui-là! 
Pas le temps de se soucier de cela. Il venait d'abattre un aigle, paralysé par son nouveau deck de cartes, qui s'était empalé sur des rochers pointus après avoir été stoppé net en son vol. Mais deux autres dangers lui faisaient face. Féroce, rageants et furieux. La corruption avait altérée leurs physiques, leurs plumes étaient serties de pointes affûtées, leurs becs s'étaient mués en sourires hideux, tombants, pâles reflets de celui de Styx. 
C'étaient ses enfants! 
Courant sur les parois rocheuses à l'horizontale, il esquiva la charge d'un des aigles, et en profita pour lui bondir dessus tout en lui arrachant une aile qui lui servit de projectile pour atteindre l'autre. 
Un de moins. Celui à qui il manquait une aile chuta lourdement en un cri de Banshee. 
L'autre avait réussi a esquiver son jet d'aile. Il était de toute évidence celui qui avait le plus profité de la corruption. Il présentait des points communs au divinités mineures. Des jambes avaient jaillies et remplacé ses pattes. Quelques doigts mal-formés essayaient de rompre le bout d'ailes qui avaient perdu toutes plumes pour ne laisser place qu'à une membrane semblable à celles des chauves-souris. 
Quelle beauté! 
L'aigle chargea, il ne put esquiver, et chuta. Cependant, il avait enfoncé ses griffes sous la gorge de la bête, si bien qu'elle tombait avec lui, lui servant de coussin à l’atterrissage. 
La poussière du combat retombait, le silence reprenait son trône d'acier, inébranlable et souverain. 
Il allait dépecer l'aigle semi-divin lorsque la bouche de la bête se mit à bouger. Il.. Il.. parlait! 

- Paaaapaaaaaa! C'était un rugissement guttural plus que des paroles. Il répétait ce mot en boucle, toujours d'une voix plus rauque et atroce. 
Styx lui plongea la main dans la bouche avant de la retirer avec une langue pendante au bout des griffes. 
- Je suis pas ton père, t'es bien trop moche.» 

Alphonse toujours endormi/inconscient sous son chapeau, l'arlequin repartit avec un petit butin qui ravirait, sans doute aucun, un marchand de curiosités.

Rapport de récolte :

Nova remporte 2 plumes d'aigle, 1 bec d'aigle, 1 serre d'aigle et 5 points de métier.

Commentaire : bon RP, rien à redire !

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Rapport de récolte :

Hevoria remporte 2 plumes d'aigle, 1 bec d'aigle, 1 serre d'aigle et 5 points de métier.

Commentaire : bon RP, rien à redire !

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Rapport de récolte :

Styx remporte 2 plumes d'aigle, 1 bec d'aigle, 1 serre d'aigle et 5 points de métier.

Commentaire : bon RP, rien à redire !

Cette fois ci, il allait vraiment chasser. Sans surprise, l'ornithologue itinérant était parti. Dommage, il se serait bien offert une autre dépouille d'aigle sans efforts. Mais au moins, il allait pouvoir découvrir un nouveau terrain de jeu: les Montagnes du Baldor. Ce n'était pas si loin de la Tour Noire, et pourtant il ne s'y était jamais rendu. Les aigles vivaient dans des pics escarpés, ce qui rendait toutes potentielles ascensions réellement ardue. Heureusement pour lui, Saigo avait ses ailes, ses puissantes ailes, qui lui permettaient de contourner ce problème, et gagner de la hauteur sans problème.

Parvenu à un point d'observation décent, il repéra quelques nids. Tournant la tête à gauche et à droite, dans l'espoir de trouver un élément esseulée, il dut se rendre à l'évidence: ses proies étaient groupées, et prendre quelques plumes ne serait pas une partie de plaisir. La marche à suivre était incertaine: à ce point, utiliser ses ailes pour foncer et attraper un aigle au passage semblait être la seule option viable de l'Exécuteur. Mais c'étaient une bonne demi-douzaine de rapaces qui volaient, groupés, dans les cieux. S'il en attrapait un, il ne pourrait pas planer jusqu'en bas des montagnes sans être assailli par ses congénères. Cela l'obligerait sans doute à utiliser ses ailes à nouveau pour semer ses propres proies... mais l'assassin avait déjà beaucoup sollicité ses membranes plumeuses pour son ascension, et il craignait que ses coups d'ailes soient moins puissant qu'à l'accoutumée. Toutefois, faute d'alternative correcte, il devrait s'en remettre à cette option. Il avait bien pensé à attirer les aigles dans sa direction et tous les décimer un à un, mais avec seulement sa dague à disposition, la tâche serait longue et fastidieuse. Si seulement j'avais des griffes, c'eut été tellement pratique... Peut-être que le Père Tungstène, à l'occasion de Noël, écouterait sa prière silencieuse, et l'exaucerait.

Mais en attendant la date fatidique du Noël du Père de tous, le stryge solitaire déploya ses ailes, et engagea l'assaut sur les (autres) plumés. Tout se déroula comme prévu, des bons comme des mauvais côtés. L'assassin s'était saisi d'un rapace en plein vol, et lui avait immédiatement brisé la nuque. Les cinq autres aigles avaient immédiatement fondus sur lui, et perturbaient son plan de vol. Un nouveau coup d'aile, puis un second, permirent à Saigo de se donner une seconde de répit, le temps de récupérer de ces deux accélérations successives. Mais la bataille aérienne ne tarda pas à reprendre ses droits. L'Exécuteur recevait coups de bec et de serre à n'en plus finir. Quelques gouttes de sang s'échappaient de son corps pour entamer une chute vertigineuse vers la terre ferme. La présence des rapaces commençait vraiment à l'importuner. Alors il tenta quelque chose: arrachant rapidement quelques plumes à l'aigle qu'il avait tué, il lança sa dépouille derrière lui, et donna un troisième coup d'aile, en piquant vers le sol. Ce dernier fût bien moins efficace, à cause de la fatigue que provoquait chacune des accélérations, mais il suffit encore pour faire avancer le stryge noir loin des rapaces.

Par chance, ou par miracle, les aigles stoppèrent leur poursuite. Si cela était du à la récupération de la carcasse de leur semblable, ou au fait que Saigo les avait semé en quittant leur territoire, ou en descendant trop bas, ce dernier s'en moquait allègrement. Il avait les plumes, et comble de la chance, il allait dans la bonne direction pour rentrer.

J'essayais vainement d'échapper à un aigle en furie lorsque j'ai inventer le saut à la corde acrocher autour de la cheville. Un truc extrême comme celui là, je pense que les jeunes vont adorer. Mais il faudra essayer avec une matière plus élastique, parce que là j'ai faillis y laisser une jambe quand même. Mais bon. Tandis qu'un majestueux aigle royal fonçait sur moi à toute vitesse, ma jambe s'enroula malencontreusement dans une liane (certainement la seule de tout les Baldors !), et je chus ensuite malencontreusement, toujours, dans le précipice qui borné la route. Bien heureusement, un lac (si j'avais été marié, je pense qu'une grosse discussion avec ma femme se serait imposée ). Mais malheureusement, la liane était un poil trop longue, et ma tête put parcourir un demi pied sous l'eau avant que je me mette à reparcourir toute ma chute en sens inverse. Je ne sais comment la liane avait put ne pas céder une fois arriver en bas, mais le fait est que lorsque j'eu les serres de mon bon ami en face des mirettes, plus rien ne pouvais me sauvais la vie pour le retour vers la terre. Je m’accrocher donc aux pattes de l'oiseaux qui, bien sur, ne put nous soutenir tous les deux.

Je reprenais connaissance sur une des berges du la, trempé, les poumons plein d'eau mais en vie, ce qui n'était pas le cas de mon compagnons, que je fourrais dans mon sac avant de prendre la décision de mettre à l'écrit toutes les chasses foireuses auxquels j'avais participé, et où, une fois sur deux, je tombé dans les vapes.

Alors qu'ils revenaient de toutes ces péripéties, dans lesquelles Styx chassait des animaux de façon totalement inopinée. Parce qu'Alphonse, le plus clair de son temps, le passait à se faire: kidnapper/battre/écraser par tronc d'arbres.
Ils voyageaient donc, de retour à BaldorHeim, en rêvant d'un bain chaud, et de repos.

Cependant, et comme un Aigle des Baldors passait par là, il vit en le petit singe, assis confortablement sur les pompons de Styx, un jouet sans égal. Piquant donc sur le petit animal, l'aigle l'arracha à son perchoir multicolore, avant de continuer sa route, sûrement vers les montagnes à l'horizon.

«- C'est pas possiiiiiiiiiiiible. Fit le dompteur en étant emmené au loin, visiblement exaspéré par son sort.
Styx resta quelques moments immobile. Se demander si quelqu'un ou quelque chose ne le faisait pas exprès, et tira ensuite sur les rennes d'Idiotausaure.
- Stop. J'en ai un peu marre donc si tu veux bien patienter ici, je reviens. Si tu t'avises de bouger je te collerais un pénis de mammouth. Crois-moi, c'est moins fun qu'on le pense.

Sur ce, il se métamorphosa en une brume noire qui se fondit sans mal à la nuit proche de l'aube. Il fonça, vite et bien, afin de rattraper son ami malchanceux.
Selon ses prévision ça ne prendrait que quelques minutes, il avait perfectionné sa transformation, et nul aigle ne pouvait l'égaler désormais.

Il en profita donc pour réfléchir aux aléas de la vie; à la métaphysique plus généralement. Comme pourquoi il existait des végétaux en ce monde. Il se remémora de sa vie de Lachlan, et du goût fade et infect de ses choses répugnantes. Vertes, blanches, rouges, ou violets, ils avaient tous ce don de vous faire fantasmer d'un bon gros steak en un clin d’œil.
Raaaah les légumes l'exaspéraient au plus haut point. Presque autant que les racistes des vampires. Comment haïr une race aussi parfaite que la leur? Eux pouvaient détester les autres, mais le reste des races était d'une imperfection qui crevait les yeux. Même pour leurs cerveaux de lamantins!
Pourquoi il y a tant de questions sans réponses?

Afin de purger sa soif de réponses, il saisit l'aigle au vol, pris Alphonse, le posa sur son dos à présent tangible, et, grâce à ses deux pieds, écrasa le volatile au sol dans un fracas osseux horrible. La bête en cracha même ses organes internes.
- Tu as été la goutte qui a fait déborder le vase. Pauvre tâche.
Il la scalpa ensuite, ramassant ce qui l'intéressait, laissant le reste aux vers et autres nuisibles.
- Merci Styx.
- Faut vraiment te trouver un nouveau corps, là ça devient ingérable.
Alphonse approuva. Mais... ce qu'il voulait vraiment c'était son ancien corps...

À dos d'Idiotausaure, il ne fit que rêver de vraies jambes.